22 mars 2010
Résultats des élections régionales 2010
Tous les résultats par région :
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21 mars 2010
Résultats élections régionales
Estimations à 20h dans quelques régions (TNS Sofres-Logica) :
– Alsace : Philippe Richert (MAJ) 46% (28 sièges), Jacques Bigot (PS-EE) 39,5% (14), Patrick Binder (FN) 14,5% (5)
– Languedoc-Roussillon : Georges Frêche (dvg) 53,5% (44), Raymond Couderc (MAJ) 27% (14), France Jamet (FN) 19,5% (9)
– Poitou-Charentes : Ségolène Royal (PS-EE) 61% (39), Dominique Bussereau (MAJ) 39% (16)
– Provence-Alpes-Côte d’Azur : Michel Vauzelle (PS-EE-FDG) 44% (71), Thierry Mariani (MAJ) 33,5% (31), Jean-Marie Le Pen (FN) 22,5% (21)
– Rhône-Alpes : Jean-Jack Queyranne (PS-EE-FDG) 51% (99), Françoise Grossetête (MAJ) 34% (40), Bruno Gollnisch (FN) 15% (18)
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Suffrages exprimés
On (un contact sur Facebook) m'accuse de tenir un discours moralisateur : j'assume parfaitement ! Même si notre liste a été élimée au premier tour (c'est son cas, il était même candidat), il faut aller voter au second, car cela reste non seulement un droit mais aussi un devoir. Allez, l'heure tardive me fait même imaginer un système de malus : "Vous ne votez pas à une élection ? Fort bien, mais vous ne pourrez pas voter à l'élection suivante."
Bien entendu, s'abstenir c'est facile. Cela nous exonère de trancher. Et cela nous inscrit automatiquement dans le premier parti de France : celui des abstentionnistes. Confortable !
Non : lamentable...
Je vais même plus loin. Je suis contre le vote nul, dont le vote blanc. Qu'on approuve ou qu'on désapprouve ce choix, ce sont nos concitoyens qui ont décidé de qualifier tels ou tels candidats pour le second tour. Notre choix est dorénavant contraint pas ce choix mais ce n'est pas une raison pour fuir nos responsabilités de citoyens en ne tranchant pas.
Au pire je tirerais à pile ou face, mais j'irai toujours voter pour (ou contre) un candidat.
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19 mars 2010
Les deux régions à suivre au second tour des régionales
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Alsace : droite et gauche, vrai suspense
L'enjeu est capital pour l'UMP : à défaut de conquérir une région métropolitaine, au moins conserver la présidence du conseil régional d'Alsace. Dès dimanche 14 mars, François Fillon, Jean-François Copé et Xavier Bertrand ont ainsi tous appelé à encourager l'UMP Philippe Richert. Au premier tour, la liste de la majorité présidentielle est, certes, arrivée en tête avec 34,94%. Mais elle est talonnée par le total des listes PS et Europe Écologie (34,57%). Comme prévu, ces deux dernières ont fusionné entre les deux tours, Jacques Bigot (PS) accueillant notamment sur sa liste Jacques Fernique (Les Verts) et Antoine Waechter (Mouvement écologiste indépendant).
Il y a donc triangulaire avec le FN, qui a obtenu 13,49%. Si le MoDem (4,44%) n'a pas dépassé le seuil qui lui aurait permis de fusionner avec la gauche au second tour, Jacques Bigot prend soin dorénavant de présenter sur son site Internet ses colistiers sous trois codes couleurs : rose pour le PS, vert pour Europe Écologie et bleu pour la poignée de centristes qui l'avaient rallié dès le premier tour (parmi lesquels Dominique Hoeffel). Pour l'emporter, la droite devra convaincre une partie de l'électorat des listes éliminées – du MoDem à l'extrême droite régionaliste (4,98%) – et, surtout, des abstentionnistes (56,64%).
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Guyane : la droite en conquérante
Au regard des résultats du premier tour dimanche 14 mars, la Guyane est devenue un des rares espoirs de conquête pour la majorité présidentielle. Conduite par un candidat d’ouverture, le maire de Cayenne, Rodolphe Alexandre (ex-PSG), la liste sarkozyste a en effet obtenu 40,61%. Loin devant les 23,02% de la liste d'union entre la députée PRG Christiane Taubira (Walwari) et les indépendantistes (MDES : Mouvement de Décolonisation et d'Émancipation Sociale). Mais toutes les listes de gauche qui étaient en situation de le faire ont fusionné entre les deux tours avec cette dernière : Parti Socialiste Guyanais (PSG, 6,14%), Guyane Écologie (5,27%) et À Gauche En Guyane de la députée Chantal Berthelot (5,1%). Soit au total 39,53 %, auxquels on peut ajouter les 1 % de la liste PS. C'est la première fois qu'un rassemblement si large s’opère en Guyane.
En face, la liste de la majorité présidentielle peut compter sur les 14,06% obtenus par des listes dissidentes ou divers droite. Une victoire de la droite en Guyane serait historique, puisque la gauche préside le conseil régional depuis 1983, avec Georges Othily (PSG puis FDG) et Antoine Karam (PSG) depuis 1992. Quoi qu'il en soit, la Guyane a tourné la page des deux forces qui dominaient sa vie politique : le PSG (Élie Castor, Antoine Karam) et les Forces Démocratiques de Guyane (4,8%), d'orientation centriste.
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P.S.: pour une analyse sur le second tour à La Réunion (autre espoir de conquête de la droite) je vous recommande la lecture du blog "le reste mérite d'être dit"
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18 mars 2010
Retour sur la stratégie du MoDem aux élections régionales
Ces élections régionales sont bien entendu un échec pour le MoDem.
Quelle stratégie alternative François Bayrou aurait-il pu mettre en oeuvre ?
- la non-participation aux élections - impossible pour un grand parti.
- la participation aux listes UMP/NC - impossible puisque le MoDem s'est justement construit à partir d'une rupture avec la droite (ce créneau est en outre déjà occupé par le Nouveau Centre).
- la participation aux listes Europe Écologie (stratégie de Corinne Lepage) - impossible car refus des Verts.
- la participation aux listes PS - impossible partout mais effectivement possible dans quelques régions où le président sortant du conseil régional était ouvert au centre (au moins Alsace, Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes, Rhône-Alpes).
- la participation en listes autonomes au premier tour - stratégie de François Bayrou mise en oeuvre.
La seule stratégie alternative pour le MoDem aurait donc été une stratégie à géométrie variable :
- listes autonomes dans une majorité de régions
- alliance avec le PS dans une minorité de régions
Cela posé, le MoDem aurait-il obtenu un meilleur score aux élections régionales ? Je ne le pense pas... même s'il aurait eu davantage d'élus (sur les listes PS). Mais je suis en revanche certain qu'on aurait alors attribué l'échec des listes autonomes à une stratégie illisible car à géométrie variable !
En réalité, selon moi le problème du MoDem est triple :
- le MoDem est le parti d'un homme, créé par lui afin de le porter à la présidence de la République; cette caractéristique correspond à la logique de la Ve République (que le PS s'obstine à ne pas vouloir comprendre alors que François Mitterrand l'avait si bien comprise); mais cette caractéristique handicape par nature le MoDem dans les scrutins territorialisés car...
- ...le MoDem est un jeune parti qui manque d'élus locaux (les ex-UDF étant logiquement restés au centre droit, c'est-à-dire au Nouveau Centre); le parti centriste a d'ailleurs réalisé ses trois meilleurs scores là où il présentait de grands élus issus de l'UDF: le député Jean Lassalle en Aquitaine (10,43%), l’ancien député Rodolphe Thomas en Basse-Normandie (8,90%), le maire de Saint-Brieuc et conseiller régional sortant Bruno Joncour en Bretagne (5,36%), ancienne tête de liste UDF aux régionales de 2004 (11,06%); le quatrième candidat à avoir obtenu plus de 5% des suffrages exprimés est Marc Fesneau, conseiller régional sortant en région Centre (5,08%), en faveur duquel ont certainement joué les réseaux de la sénatrice MoDem de Loir-et-Cher Jacqueline Gourault.
- le MoDem est par ailleurs - tout en perdant progressivement son électorat de centre droit - quasiment sur le même segment électoral qu'Europe Écologie, mais, d'une part la dynamique joue en faveur d'Europe Écologie depuis les élections européennes 2009, d'autre part le MoDem ne possède pas de marqueur idéologique propre (comme l'écologie pour Europe Écologie); l'électorat MoDem potentiel a ainsi été capté par Europe Écologie, notamment là où le parti centriste a présenté des anciens Verts (4,57% pour Patricia Gallerneau en Pays-de-la-Loire, 4,44% pour Yann Wehrling en Alsace, 2,51% pour Catherine Levraud en PACA).
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