20 janvier 2014
Quid de la double appartenance MoDem-UDI?
En couvrant, samedi 18 janvier, le troisième congrès du MoDem (cf. mon article François Bayrou et Jean-Louis Borloo ensemble pour une opposition constructive) j'ai été étonné de voir dans la salle, en tant congressistes et non en tant qu'invités, des membres de l'UDI. Y compris, à la tribune, le sénateur Jean-Marie Vanlerenberghe, membre de la direction nationale de l'UDI.
Les statuts du MoDem son pourtant clairs (article 4): "L'appartenance au Mouvement démocrate est exclusive de toute adhésion à une autre formation politique au sens de l'article 4 de la Constitution, à l'exception des adhérents de l'Union pour la démocratie française (UDF), membre fondateur du Mouvement démocrate, qui sont membres du Mouvement démocrate. Tout manquement à la présente disposition entraîne la radiation automatique."
Lors de son conseil national, le 15 décembre 2012, la question de la double appartenance MoDem-UDI* avait justement été longuement débattue. L'instance du parti centriste avait alors réaffirmé le principe énoncé dans ses statuts (pas de double appartenance), tout en tolérant la double appartenance sans fonction dirigeante tant que l'UDI ne se serait pas constituée en parti politique. Il est vrai que le parti de centre droit venait juste d'être lancé, le 21 octobre 2012.
Aujourd'hui, même si son congrès fondateur n'a toujours pas été organisé, il est toutefois difficile de considérer que l'UDI n'est pas un parti politique**:
- ses statuts ont été déposés le 24 octobre 2012 et publiés au JO le 3 novembre 2012, confirmant que l'UDI est un "mouvement politique qui concourt à l’expression du suffrage universel, conformément à l’article 4 de la Constitution du 4 octobre 1958".
- son association de financement a été agréée le 12 novembre 2012 par la CNCCFP (JO du 30 novembre 2012). Or, ceci en fait juridiquement un parti politique.
- ses fédérations départementales ont été élues et son premier conseil national a été organisé le 15 juin 2013.
Le non-respect des statuts est malheureusement banal chez les partis politiques. Fondé en 2002, l'UMP n'a ainsi appliqué qu'en 2012 la création de courants internes (appelés en interne "mouvements"). Tandis que, bien que le Parti radical (aujourd'hui composante de l'UDI) ait rompu en 2011 son contrat d'association avec l'UMP, localement certains élus ou candidats aux élections municipales jouent encore sur l'ambiguïté de leur appartenance aux deux formations en même temps. Les statuts constituent pourtant le pacte fondamental que concluent entre eux les adhérents d'un parti.
* Dans un courrier aux adhérents daté du 4 octobre 2012, François Bayrou n'excluait pas "la perspective de double appartenance, sous réserve de réciprocité".
** Le fait que l'UDI possède des composantes ne change rien, d'autant plus qu'il est possible d'en être adhérent direct.
[Ajout 22/01/2014. J'ai obtenu les deux précisions suivantes au siège du MoDem:
- la "tolérance" de la double appartenance MoDem-UDI sans fonction dirigeante a été acceptée le 15 décembre 2012 au Conseil national du MoDem "jusqu'au congrès fondateur de l'UDI". Or, comme je l'écris, celui-ci n'a pas encore été organisé (s'il est organisé un jour, vu qu'il était originellement programmé pour le printemps 2013!).
- Jean-Marie Vanlerenberghe a été "mandaté par le bureau exécutif national du MoDem" pour intégrer la direction de l'UDI tout en restant vice-président. Il est ainsi actuellement membre du comité exécutif provisoire de l'UDI, conseiller de la présidence et délégué national (ou rapporteur spécial) à la pénibilité et aux retraites.
Deux remarques:
- le MoDem a donc organisé ce week-end son congrès. Or, il faut justement un congrès pour approuver une modification des statuts. Pourquoi ne pas en avoir profité pour le faire en tenant compte de la création de L'Alternative UDI-MoDem?
- l'exception personnelle dont bénéficie Jean-Marie Vanlerenberghe renforce l'objet de ma note: dans un parti politique, les statuts démocratiquement votés par les adhérents (et que de débats à ce sujet au sein du MoDem lors de sa création!) ne valent que dans la mesure où ils ne vont pas à l'encontre des intérêts de ses dirigeants.]
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14 janvier 2014
François Hollande est-il social-démocrate ou social-libéral?
La social-démocratie est aujourd'hui synonyme de socialisme réformiste, même si cela ne correspond pas à la réalité historique (cf. "De la définition de la social-démocratie").
Idéologiquement, la social-démocratie ainsi définie se caractérise par l'intervention de l'État (keynésianisme, planification indicative) dans le cadre d'une économie sociale de marché - loin de l'économie administrée marxiste, même si un fort degré de nationalisations et de planification peuvent l'en approcher -, par l'État-providence (sécurité sociale, services publics, politique redistributive des revenus) et par la démocratie sociale impliquant les partenaires sociaux (pratique des conventions collectives, paritarisme).
De telles orientations correspondent globalement aux politiques économiques et sociales mises en œuvre en Europe entre la crise de 1929 et le second choc pétrolier de 1979. Cette idéologie dominante - au sens gramscien - était commune aux partis sociaux-démocrates (ou socialistes ou travaillistes, selon les cultures nationales) et aux partis démocrates-chrétiens de l'après-guerre, ainsi qu'au gaullisme en France.
Avec les crises de 1973 et 1979 une nouvelle idéologie dominante va cependant s'imposer: le néolibéralisme, incarné par Margaret Thatcher au Royaume-Uni (1979) et Ronald Reagan aux États-Unis d'Amérique (1981).
Dès lors, les politiques mises en œuvre partout vont remettre en cause le modèle européen social-démocrate (libéralisation des marchés financiers, libéralisation des grands services publics en réseau, diminution de la progressivité de l'impôt sur les revenus, diminution de la prise en charge publique des dépenses de santé, etc.).
Sous la présidence de Jacques Delors (PS), de 1985 à 1995, la Commission européenne a accompagné ces politiques d'inspiration néolibérale et monétariste, devenues inséparables de l'Acte unique européen de 1986 (mise en concurrence des systèmes fiscaux et sociaux des États membres au sein d'un marché unique sans politiques fiscale et sociale uniques) puis du traité de Maastricht de 1992 (monnaie unique, donc politique monétaire unique - avec priorité donnée à la lutte contre l'inflation et non à la lutte contre le chômage - et "règle d'or" d'équilibre budgétaire s'opposant de plus en plus drastiquement de traité en traité à toute politique nationale de relance par l'investissement public).
Comment ont dès lors évolué les partis sociaux-démocrates?
Le SPD allemand a été le premier, au nom du pragmatisme, à se rallier aux politiques libérales de l'offre. C'est le fameux théorème formulé en 1976 par le chancelier Helmut Schmidt: "Les profits d'aujourd'hui sont les investissements de demain et les emplois d'après-demain".
Les sociaux-démocrates se sont alors idéologiquement transformés en sociaux-libéraux. Alors que la social-démocratie était une troisième voie démocratique entre marxisme et capitalisme, le social-libéralisme se présente lui comme une troisième voie entre social-démocratie et néolibéralisme "pur" des néolibéraux.
Ce social-libéralisme a été théorisé en Grande-Bretagne par la "troisième voie" de Tony Blair et Anthony Giddens (1998: The Third Way. The Renewal of Social Democracy) et en Allemagne par le "nouveau centre" de Gerhard Schröder.
Politique de l’offre, "choc" de simplification administrative, baisse des cotisations sociales des entreprises et des dépenses publiques (État et sécurité sociale): verbalement, la ligne fixée par François Hollande se rattache bel et bien au social-libéralisme et non à la social-démocratie. D'autant plus que cette dernière impliquerait aujourd'hui de fait une remise en cause des fondements de la construction européenne depuis l'Acte unique européen.
Finalement, le principal lien entre François Hollande et la social-démocratie réside dans l'appel aux partenaires sociaux, tout en soulignant que la social-démocratie n'en possède pas le monopole (il en est par exemple de même avec les néolibéraux qui veulent abroger la durée légale du travail, nationale, afin de la décentraliser aux partenaires sociaux, à l'échelon des branches voire des entreprises).
Le social-libéralisme ne constitue toutefois pas une rupture doctrinale chez lui, mais plutôt un retour aux sources. Même s'il les avait mises entre parenthèses lorsqu'il était premier secrétaire du PS (de 1997 à 2008, compromis interne autour du plus petit dénominateur commun) puis durant la campagne présidentielle de 2012 (pressions sur sa gauche de Jean-Luc Mélenchon), ce sont en effet les convictions profondes de cet ancien proche de Jacques Delors, de ce "bébé Delors" (il ne s'agit donc pas non plus d'une seule stratégie politique de "triangulation" reprenant à gauche des notions de droite). Des convictions avec lesquelles le président de la République avait renouées dès sa première conférence de presse, en novembre 2012 (ce qui signifie que ses vœux aux Français pour 2014 et sa troisième conférence de presse dans la foulée n'ont en rien marqué un tournant mais la confirmation et l'accentuation d'une ligne antérieure). Bref, Hollande a progressivement assumé de redevenir Hollande (pas assez vite et loin néanmoins pour François Bayrou, entre-temps passé avec armes et bagages dans l'opposition!).
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De la définition de la social-démocratie
Dans le langage courant, social-démocrate est devenu synonyme de socialisme réformiste, c'est-à-dire de socialisme non révolutionnaire ou non marxiste. Or, il n'en est rien, ni en science politique ni historiquement. Rappelons par exemple que le Parti communiste de l'Union soviétique (PCUS) est issu de l'aile bolchévique, majoritaire, du Parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR).
Depuis les analyses d'Alain Bergounioux et Gérard Grunberg (1996: L'utopie à l'épreuve. Le socialisme européen au XXe siècle), on distingue en science politique trois variantes de partis membres de la IIe Internationale (ou Internationale ouvrière puis Internationale socialiste), dont le positionnement politique (plus ou moins à gauche) n'est pas le critère:
- les partis sociaux-démocrates se caractérisent par un lien et une complémentarité entre parti et syndicat de travailleurs puissants.
- les partis socialistes (dont en France la SFIO puis le PS) sont par défaut ceux qui n'ont pas pu nouer un tel lien avec un syndicat de travailleurs puissant (adoption en 1906 de la Charte d'Amiens de la CGT française posant le principe de l'indépendance syndicale).
- les partis travaillistes constituent à l'origine le prolongement parlementaire des syndicats, avec lesquels ils conservent un lien organique; ils sont en outre exempts d'anticléricalisme.
L'acceptation courante du terme social-démocrate, par opposition à marxiste, a pour origine deux ruptures.
La première rupture, c'est la création en 1919 de la IIIe Internationale ou Internationale communiste (Komintern). Contrairement à une autre opinion commune, la séparation entre les sections de l'Internationale ouvrière et celles de l'Internationale communiste ne s'est pourtant pas opérée entre socialistes réformistes d'un côté et socialistes révolutionnaires de l'autre, mais à l'intérieur du courant marxiste entre ceux qui refusèrent et ceux qui acceptèrent les vingt-et-une conditions d'admission au Komintern posées en 1920.
La SFIO amalgamait ainsi une aile réformiste assumée (minoritaire, avec des figures comme Pierre Renaudel en 1920 puis Daniel Mayer en 1946) et une aile marxiste (majoritaire). Le décalage entre d'une part un discours révolutionnaire marxiste et d'autre part une pratique parlementaire ou gouvernementale réformiste est ce que l'on a successivement appelé le guesdisme puis, surtout, le mollétisme.
À noter que dès cette séparation le terme social-démocrate est employé péjorativement par les partis communistes, comme synonyme de "social-traître".
La seconde rupture, c'est le fameux congrès de Bad Godesberg du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) en 1959. Lors de ce congrès, le SPD a renoncé à toute référence au marxisme. Dès lors, le terme social-démocrate devient synonyme de socialisme réformiste, quand bien même le SPD s'intitulait déjà "social-démocrate" lorsqu'il était formellement marxiste!
En France (avec la pression à gauche d'un parti communiste, inexistant en Allemagne de l'Ouest), ce n'est qu'en 1990 (congrès de Rennes) que la déclaration de principe du PS a officiellement abandonné toute référence au marxisme.
Cette fois, c'est le terme social-libéral qui se trouve péjorativement connoté (parallèlement, de façon beaucoup plus globale en France, au libéralisme). Une connotation négative qui vient malheureusement polluer toute analyse sereine du hollandisme: non, "social-libéral" n'est pas une insulte!
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08 janvier 2014
Vie politique en Pologne, Lituanie, Lettonie et Estonie
Poursuite de la refonte des pages de mon site Europe-politique.eu:
Résultats des élections législatives et gouvernements en Pologne depuis 1991
Résultats des élections législatives et gouvernements en Lituanie depuis 1992
Résultats des élections législatives et gouvernements en Lettonie depuis 1993
Résultats des élections législatives et gouvernements en Estonie depuis 1992
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07 janvier 2014
Dieudonné, la quenelle et l'antisémitisme
Le geste de la quenelle est-il antisémite?
Le geste de la "quenelle" consiste à tendre le bras vers le bas en alignant l'autre main sur l'épaule. Ce geste est apparu dans un spectacle de Dieudonné en 2005. Il est l'équivalent d'un bras d'honneur ou d'un doigt d'honneur et signifie plus précisément "l'enfoncer bien profondément dans le cul". Il s'agissait alors d'un dauphin vis-à-vis des Hommes: "Le dauphin, sa nageoire, il va nous la foutre jusque-là".
Ce geste a pris une signification politique en 2009, lorsque Dieudonné l'effectue pour la campagne de la "liste antisioniste" qu'il conduit.
Aujourd'hui, la signification du geste dépend donc du contexte.
Une quenelle après avoir marqué un but lors d'un match de foot n'est pas antisémite: elle signifie à l'équipe adverse "vous l'avez dans le cul".
En revanche, une quenelle devant un mémorial de la Shoah (cf. Alain Soral) ou devant la "rue du four" (pour prendre des exemples qui circulent sur Internet) est sans conteste un geste antisémite et faisant l'apologie d'un crime contre l'humanité. De fait, Dieudonné a par ailleurs été condamné, il y a un an, à 28.000€ d'amende pour sa chanson Shoah nanas, sur l'air du Chaud cacao d'Annie Cordy
D'autres quenelles sont plus ambiguës. Une quenelle devant une synagogue peut être soit antisémite soit antijudaïque. Une quenelle devant l'ambassade d'Israël peut être soit antisémite soit antisioniste ou anti-israélienne.
Dieudonné est-il antisémite?
Le mot juif possède (malheureusement!) un double sens: un peuple supposé* et/ou une religion. Autrement dit, quand Dieudonné s'en prend aux juifs, attaque-t-il un peuple supposé* ou une religion?
Ses propos sont sans ambiguïté: il s'en prend bien aux juifs en tant que peuple supposé*. Ce qui signifie qu'il s'agit bien d'antisémitisme (forme de racisme) et non d'antijudaïsme. Ce qui signifie que la comparaison avec l'anti-religionisme des Femens (dont l'antichristianisme se traduit par la profanation d'Églises catholiques) n'est pas justifiée.
Lorsque Dieudonné fait semblant dans son spectacle controversé "Le Mur" d'uriner sur le "mur des Lamentations" de Jérusalem, il attaque le judaïsme. Cela peut, certes, choquer des croyants (et pas seulement de confession juive) mais il en a tout autant le droit que Charlie Hebdo lorsqu'il caricature le pape.
Mais lorsque Dieudonné attaque le journaliste Patrick Cohen parce que juif**, il attaque bien quelqu'un en raison de son appartenance à un peuple supposé*. Il bascule alors dans le racisme, c'est-à-dire dans l'infraction pénale. Idem pour les "quenelles au système" de Dieudonné, dans la mesure où dans sa vision du monde "le système" est dominé par les juifs.
Bref, il n'y a pas "deux poids deux mesures" entre Dieudonné d'un côté et les Femens ou Charlie Hebdo de l'autre car il ne s'agit pas du tout de la même chose (attaque essentialiste contre un peuple supposé vs attaque existentialiste contre une religion)***.
D'où, encore une fois, une difficulté particulière avec le mot juif, qui désigne à la fois un peuple supposé* et une religion. Ce qui n'est pas le cas pour l'islam (rappel parfois utile: tous les arabes ne sont pas musulmans et tous les musulmans ne sont pas arabes) ou pour le christianisme.
Sans oublier, enfin, la question de l'antisionisme: si l'antisionisme dissimule parfois l'antisémitisme, tous les antisionistes ne sont pas antisémites (certains juifs ultra-orthodoxes sont d'ailleurs antisionistes).
C'est sur toutes ces ambivalences que joue Dieudonné.
Comment Dieudonné est-il devenu antisémite?
C'est aux côtés d'Élie Semoun que Dieudonné M'Bala M'Bala s'est fait connaître en tant qu'humoriste. Dieudonné s'engage en politique en 1997, à gauche, en se présentant aux élections législatives contre le FN.
Parallèlement, il milite pour la reconnaissance du crime de l'esclavage. Un combat qui lui vaut les premières plaintes pour antisémitisme en raison de sa dénonciation d'un lobby juif dans ce qu'il considère comme une inégalité de traitement mémoriel entre l'esclavage et la Shoah.
Si toutes les religions ont été sa cible, Dieudonné va alors progressivement se focaliser sur le judaïsme puis sur Israël puis sur les juifs en tant que tels. Il ira même faire applaudir sur scène, en 2008, le négationniste Robert Faurisson. L'engagement politique de Dieudonné a pris une nouvelle dimension depuis les européennes de 2009, pour lesquelles il a conduit en Île-de-France la "liste antisioniste", qui a recueilli plus de 10% des suffrages exprimés dans certains quartiers populaires (25,4% dans un bureau de vote de Gennevilliers).
* J'écris "peuple supposé" car s'il s'agit bien d'un peuple historique, biblique, en France je ne connais politiquement que le peuple français (pour la même raison que pour la France les "roms" ne doivent pas juridiquement exister, seulement des ressortissants bulgares, roumains ou encore hongrois sans distinction, c'est-à-dire sans tenir compte des minorités ethniques reconnues en interne dans ces États).
** "Moi, tu vois, quand je l'entends parler, Patrick Cohen, je me dis, tu vois, les chambres à gaz... dommage", déclare notamment Dieudonné (source).
*** Autre différence: Dieudonné parle et Charlie Hebdo écrit alors que les Femens passent aux actes en profanant.
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