03 octobre 2011
Borloo-out, Morin-in?
Deux questions autour de la non-candidature de Jean-Louis Borloo:
1) Quel candidat de l'Alliance à l'élection présidentielle?
Le Parti radical de Jean-Louis Borloo a cofondé l'Alliance républicaine, écologiste et sociale avec le Nouveau centre d'Hervé Morin et la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel. Jean-Louis Borloo ayant renoncé à une candidature à l'élection présidentielle, la logique voudrait qu'Hervé Morin soit le candidat de l'Alliance à l'élection présidentielle.
Le Nouveau centre, d'une part, "se prononcera dans les prochaines semaines, à l'occasion d'un congrès extraordinaire, sur sa stratégie et le choix de son candidat pour l'élection présidentielle". La candidature d'Hervé Morin ne fait toutefois aucun doute. Le président du Nouveau centre martèle en effet depuis longtemps qu'"il y a toujours eu deux droites en France" - "les bonapartistes et les orléanistes", "le RPR et l'UDF" puis "l'UMP et le Nouveau centre" - et que ces deux droites doivent avoir chacune un candidat au premier tour de l'élection présidentielle. L'idée d'une candidature d'Hervé Morin ne fait cependant pas l'unanimité au sein de son parti: "On ne change pas un avant-centre par un arrière-centre", a ainsi persiflé sur RTL Maurice Leroy, ministre de la ville.
Le Parti radical, d'autre part, se prononcera en vue de la présidentielle lors d'un prochain congrès "début 2012". La problématique est particulière pour le Parti radical, qui a rompu en mai dernier son contrat d'association avec l'UMP, en même temps qu'il adhérait à l'Alliance et demandait à Jean-Louis Borloo de se porter candidat à l'élection présidentielle. Concrètement, cela signifie que ses membres devront choisir au 1er janvier 2012 entre leur appartenance à l'UMP ou au Parti radical. Or, de nombreuses personnalités du parti ont déjà tranché en faveur du maintien au sein de l'UMP (Jean Leonetti, Edwige Antier, Françoise Hostalier, Sophie Joissains, Tokia Saïfi, etc.). La non-candidature de Jean-Louis Borloo renforce cette ligne... mais ceux qui la suivront ne pourront pas voter lors de ce congrès décisif!
2) Qui va bénéficier dans les sondages de ce "retrait"?
Politiquement, c'est Hervé Morin, dont la candidature se situe sur le même créneau que Jean-Louis Borloo (celui d'un "second choix" à Nicolas Sarkozy au sein de la droite), qui devrait bénéficier du "retrait" de Jean-Louis Borloo... ne serait-ce qu'en réapparaissant dans les sondages d'intentions de vote.
Électoralement, les choses sont toutefois plus complexes en raison de l'équation personnelle de chaque candidat.
Une enquête Sofres publiée cet été (1) permet ainsi d'avoir une idée des candidats vers lesquels pourraient se reporter les anciens électeurs de Jean-Louis Borloo:
- 45% des électeurs potentiels de Jean-Louis Borloo étaient aussi électeurs potentiels de François Hollande (et 37% de Martine Aubry)
- 41% des électeurs potentiels de Jean-Louis Borloo étaient aussi électeurs potentiels de Nicolas Sarkozy.
- 25% des électeurs potentiels de Jean-Louis Borloo étaient aussi électeurs potentiels d'Eva Joly.
- 23% des électeurs potentiels de Jean-Louis Borloo étaient aussi électeurs potentiels de François Bayrou.
La principale inconnue demeure toutefois Hervé Morin, qui, pour reprendre la place laissée vacante par Jean-Louis Borloo au centre-droit, devra avant tout combler son déficit de notoriété.
(1) réalisé les 6 et 7 juillet 2011 auprès d'un échantillon représentatif de 1.000 personnes
14:55 | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
15 septembre 2011
Les élections sénatoriales, un enjeu de la bataille au centre et au centre-droit
Le Nouveau Centre et le Parti radical ambitionnent de former un groupe commun de centre droit dont seraient exclus les centristes du MoDem.
Les élections sénatoriales du 25 septembre constituent en quelque sorte le baptême du feu électoral de la nouvelle Alliance républicaine, écologiste et sociale (ARES) d'Hervé Morin, Jean-Louis Borloo et Jean-Marie Bockel. Pour le centre droit, l'enjeu est en effet la constitution d'un groupe commun, alors qu'actuellement ses sénateurs se répartissent entre l'Union centriste (neuf Nouveau centre et un radical), le RDSE (deux Gauche moderne, dont Jean-Marie Bockel, et un radical) et l'UMP (quatre radicaux).
Si la droite devrait globalement perdre des sièges, en son sein le centre droit entend bien progresser. Trois des quatre sénateurs renouvelables du Nouveau Centre sont pourtant dans une situation incertaine: Yves Pozzo di Borgo à Paris (face à la liste UMP de Chantal Jouanno et à la liste UMP dissidente de Pierre Charon), Claude Biwer dans la Meuse et la "borlooiste" Valérie Létard dans le Nord. Cette dernière figure en deuxième position sur la liste dissidente du sénateur UMP sortant Jean-René Lecerf. En compensation, le parti d'Hervé Morin mise sur plusieurs gains: Loir-et-Cher (Maurice Leroy), Maine-et-Loire (Hervé de CharetteChristian Gillet, avec un siège supplémentaire par rapport au dernier renouvellement), Loire-Atlantique (Joël Guerriau), Indre-et-Loire (Pierre Louault) ou encore Seine-Saint-Denis (Vincent Capo-Canellas).
L'unique sortant du Parti radical étant en situation favorable (Jean-Paul Alduy dans les Pyrénées-Orientales), le parti de Jean-Louis Borloo est quasiment assuré de progresser grâce à l'élection dans le Loiret de Brigitte Burdin., en deuxième place, éligible, sur la liste conduite par l'UMP Éric Doligé. Autre espoir de progression: Vincent Delahaye (ex-MoDem) dans l'Essonne, face à une UMP divisée entre Serge Dassault (sortant), Laurent Béteille (sortant) et Xavier Dugoin (ancien sénateur).
La concurrence au centre droit sera par ailleurs serrée entre le Nouveau Centre et le Parti radical dans les départements de Seine-et-Marne (Gérard Ruffin face au député Yves Jégo), de Lot-et-Garonne (Henri Tandonnet face à l'ancien député Alain Merly) et de la Meuse (Claude Biwer, sénateur sortant, face à Christian Namy, président du conseil général). Tandis que le divers droite Gérard Roche, président du conseil général de la Haute-Loire, donné élu, a annoncé qu'il rejoindrait cette frange de l'échiquier politique sénatorial (dans ce départements les sortants sont le Nouveau Centre Jean Boyer et l'UMP Adrien Gouteyron, qui ne se représente pas).
La constitution d'un groupe de l'Alliance aurait pour conséquence de démanteler le groupe Union centriste, où siègent aussi les sept sénateurs du MoDem de François Bayrou. Six d'entre eux sont renouvelables, dont la moitié en situation favorable: Jacqueline Gourault (Loir-et-Cher), Roselle Cros (Yvelines), également soutenue par l'Alliance, et Jean-Marie Vanlerenberghe (Pas-de-Calais), à la tête d'une liste d'union avec l'UMP. Deux sont en revanche menacés par des candidats du Nouveau Centre: Denis Badré (Hauts-de-Seine, face à Hervé Marseille) et Jean-Jacques Jégou (Val-de-Marne, face à Laurent Lafon). Enfin, dans les Pyrénées-Atlantiques, où Didier Borotra ne se représente pas, le MoDem espère au moins l'élection de Jean-Jacques Lasserre, ancien président du conseil général.
Laurent de Boissieu
La Croix, 09/09/2011 (article remanié)
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05 septembre 2011
Hervé Morin ce week-end: un franc-parler qui fait du bien
Au sein des partis de droite, les divergences idéologiques ou stratégiques sont très rarement publiquement et clairement énoncées: elles le sont généralement sous forme allusive ou de petites phrases assassines et plus ou moins off (sans doute parce que la démocratie interne y est moins développée qu'au sein des partis de gauche: les débats sont alors le plus souvent tranchés entre hauts dirigeants à huis clos et non par le vote des militants).
Une semaine avant l'université d'été de l'Alliance républicaine, écologiste et sociale, Hervé Morin a pourtant clairement placé Jean-Louis Borloo au pied du mur, ce week-end, à l'occasion de son "rassemblement normand", en posant concrètement deux conditions à leur alliance:
"UN: Cela veut dire que nous aurons un candidat à l'élection présidentielle d'avril 2012, et je dis bien un candidat pour le printemps 2012 pas un candidat seulement pour l'hiver 2011. Celui qui sera désigné, en clair Jean Louis Borloo ou moi, devra prendre l'engagement d'aller jusqu'au bout. Quels que soient les sondages. Quelles que soient les pressions. Quelles que soient les difficultés d'une campagne. Moi, en avril prochain, je veux voir des bulletins de vote avec le nom de notre candidat. Je ne me contenterai pas d'une belle annonce de candidature en octobre ou novembre et ensuite pschitt, plus rien.
DEUX: Il faut que ce candidat soit réellement indépendant de l'UMP. Indépendant financièrement. Indépendant intellectuellement. Mais aussi indépendant politiquement. Si je dis ça, ce n'est pas tout à fait par hasard. Savez-vous combien de députés radicaux ont quitté le groupe UMP à l'Assemblée nationale depuis les grandes déclarations d'indépendance du printemps? Je vais vous le dire, ce n'est pas difficile à calculer. Zéro. Aucun. Je leurs dis à nouveau, comme le leur disait François Sauvadet, notre porte est grande ouverte pour un groupe commun.
Et surtout je vous pose la question quelle sera la crédibilité d'un candidat soutenu par des élus qui auront une jambe dans chaque parti?"
C'est clair, net et précis. C'est ce que tout analyste politique ne peut que constater, mais quel plaisir d'entendre un tel franc-parler de la part d'un responsable politique de droite! (ou de le lire après coup, car j'étais à Marseille pour l'UMP et non en Normandie).
À Jean-Louis Borloo maintenant d'apporter une réponse aussi claire, nette et précise...
01:54 | Lien permanent | Commentaires (17) | Facebook | | Imprimer | |
15 juillet 2011
Le micro-parti de Jean-Louis Borloo est arrivé
Jean-Louis Borloo dispose désormais de son propre micro-parti, puisqu'a été publiée le 14 juillet au JORF la décision de la Commission Nationale des Comptes de Campagne et des Financements Politiques (CNCCFP) en date du 30 juin portant agrément de l'association de financement du parti politique O comme Oxygène.
Cette décision est conforme à ce que j'avais prédit en révélant, déjà, la création de cette association de financement (note du 12 juillet).
Enfin, je rappelle qu'il ne faut pas confondre les partis politiques au sens politique (associations présentant des candidats aux élections sous leur propre étiquette) et les partis politique au sens juridique (associations tenues de déposer des comptes auprès de la CNCCFP).
Parti politique au sens juridique, O comme Oxygène n'est ainsi pas un parti politique au sens politique mais un club. Or, comme j'ai déjà eu l'occasion de le souligner, adopter un statut juridique de parti politique pour un club peut être considéré comme un gage de vertu et de transparence, puisque son financement est alors encadré, ses comptes contrôlés et publiés. Mais cela peut aussi permettre à une même personne physique de multiplier les dons (plafonnés à 7.500 euros par an et par parti politique).
00:01 | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
12 juillet 2011
Jean-Louis Borloo met de l'O (comme Oxygène) dans sa campagne
Jean-Louis Borloo a décidé de réactiver dans la perspective de l'élection présidentielle son association "O comme OXYGENE", créée le 12 février 1992 (déclaration publiée au JORF du 4 mars 1992) pour des élections régionales (parallèlement à la publication d'un livre d'entretiens avec Daniel Carton). L'association, dont Jean-Louis Borloo est président d'honneur, a élu domicile au 81, rue des Archives, dans le IIIe arrondissement de Paris (futur siège de campagne?).
Aujourd'hui présidé par l'avocate Véronique Lartigue, ancienne associée de Jean-Louis Borloo et membre du bureau national du Parti radical, le mouvement s'est doté le 14 juin dernier d'une association de financement (JORF du 9 juillet 2011), domiciliée au Cabinet Lartigue et Associés, à Paris. Il ne lui manque plus que l'agrément de la CNCCFP pour juridiquement devenir un parti politique... [ajout: agrément obtenu par décision du 30 juin 2011: JORF du 14 juillet 2014).
"Les temps changent la politique aussi", avance Véronique Lartigue sur la page Facebook de l'association. Certes. Mais Jean-Louis Borloo, lui, recycle pour 2012 - normal pour cet ancien cofondateur de Génération écologie! - son slogan de 1992...
1992
2012
01:32 | Lien permanent | Commentaires (4) | Facebook | | Imprimer | |
12 mai 2011
UMP, Parti radical et Confédération: six mois pour choisir
Ma dernière note n'étant pas aussi claire que je l'aurais souhaité, ultime tableau récapitulatif sur la question de la double/triple appartenance UMP/Parti radical/confédération de centre-droit:
jusqu'au 31 décembre 2011 |
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de janvier 2012 au 31 décembre 2012 |
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à partir de janvier 2013 |
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Avertissement: ce tableau n'engage que moi
23:50 | Lien permanent | Commentaires (3) | Facebook | | Imprimer | |
Les députés radicaux pourront-ils rester à l'UMP?
Pourra-t-on être à la fois membre de l'UMP et de la future confédération de centre-droit?
Telle est la question autour de laquelle se cristallise le débat, alors que le Parti radical doit tenir son congrès samedi et dimanche 14-15 mai, avec à l'ordre du jour un vote sur l'adhésion à cette confédération.
Jean-Louis Borloo (président du Parti radical) et Hervé Morin (président du Nouveau centre) martèlent ainsi à l'envie que cette double appartenance est possible. Objectif: d'une part, rassurer les élus radicaux de droite qui n'osent pas franchir le Rubicon et quitter l'UMP; d'autre part, attirer des ex-UDF non radicaux de l'UMP (les amis de Pierre Méhaignerie, Marc-Philippe Daubresse et Fabienne Keller).
Je crois avoir été le premier à aborder cette question, dans ma note du 6 mai sur la confédération de centre-droit. Reprenons-le:
1) Dans ses statuts, la confédération de centre-droit autorise effectivement "jusqu'au 31 décembre 2012 au plus tard" la double appartenance (avec l'UMP, le MoDem ou encore le PRG) pour des "personnalités" bénéficiant "sur décision de la direction nationale" du statut de "membre associé" (à ne pas confondre avec les adhérents directs, "personne physique n'appartenant à aucun autre parti politique et ayant reçu et conservé l'agrément de la direction nationale").
2) En revanche, l'UMP n'autorise pas - pour l'heure - la double appartenance avec la future confédération, cette dernière n'ayant bien entendu pas vocation à devenir une personne morale juridiquement associée à l'UMP. Ce qui signifie qu'en droit les membres de l'UMP qui adhèreront à la confédération se placeront de fait en dehors de l'UMP (comme tout membre de l'UMP qui adhèrerait au Nouveau centre, au PS ou au FN). Même si le maintien jusqu'en janvier 2012, par manque de courage politique, du contrat d'association entre l'UMP et le Parti radical instaure un véritable imbroglio juridique avant cette échéance! Quoi qu'il en soit, rien n'empêche en revanche les députés radicaux de rester au groupe UMP, même s'ils ne sont plus membres du parti UMP.
Le droit ne correspond cependant pas toujours à la réalité politique (l'UDF, personne morale n'ayant jamais cessé d'exister, a ainsi renoncé à demander devant les tribunaux que le Nouveau centre cesse d'utiliser sa marque en se proclamant "l'UDF d'aujourd'hui"). Et les comités départementaux de l'UMP n'oseront sans doute pas exercer leur pouvoir disciplinaire à l'égard de ses adhérents (en particulier les parlementaires) qui auront adhéré à la Confédération de centre-droit.
Une raison supplémentaire pour que me confrères cessent d'écrire ou de dire que Jean-Louis Borloo et Hervé Morin sont au centre...
16:07 | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
François Bayrou, Jean-Louis Borloo et Hervé Morin au banc d'essai
François |
Hervé |
Jean-Louis |
|
naissance | 25 mai 1951 à Bordères (Pyrénées-Atlantiques) |
17 août 1961 à Pont-Audemer (Eure) |
7 avril 1951 à Paris |
profession | professeur agrégé de lettres | administrateur à l'Assemblée nationale | avocat |
référence idéologue | démocratie chrétienne | libéralisme | radicalisme |
positionnement | centre | centre-droit (droite) | centre-droit (droite) |
combat | - contre la bipolarisation - pour une troisième voie centriste |
- contre le bipartisme -.pour.une.droite bipartisane (contre le parti unique à droite) |
- contre le bipartisme -.pour.une.droite bipartisane (contre le parti unique à droite) |
incarne le centre (Ifop, 20-21/04) |
37% | 6% | 33% |
fonction politique | président du MoDem | président du Nouveau centre | président du Parti radical (parti associé à l'UMP) |
parcours politique | - UDF-CDS - UDF-FD - UDF - MoDem |
- UDF-PR - UDF - Nouveau centre |
- Génération écologie - sans étiquette - UDF - UMP - UMP-Parti radical - Parti radical |
mandat | député (non-inscrit) 2e circo Pyrénées-Atlantiques |
député (groupe Nouveau Centre) 3e circo Eure |
député (apparenté au groupe UMP) 21e circo Nord |
fonctions ministérielles |
ministre de l'Éducation nationale 1993-1997 |
ministre de la Défense 2007-2010 |
ministre délégué à la Ville et à la Rénovation urbaine 2002-2004 Ministre de l'Emploi et de la Cohésion sociale ministre de l'Économie, des Finances et de l'Emploi ministre de l'Écologie et du du Développement durable |
présidentielle 2002 | candidat: 6,84% | soutien à François.Bayrou |
soutien à François Bayrou |
présidentielle 2007 | candidat: 18,57% | soutien à François Bayrou (1er tour) puis Nicolas Sarkozy (2nd tour) |
soutien à Nicolas Sarkozy |
présidentielle 2012 | double alternative à Nicolas Sarkozy et au candidat PS | alternative à Nicolas Sarkozy au sein de la droite (second choix à droite) | alternative à Nicolas Sarkozy au sein de la droite (second choix à droite) |
00:39 | Lien permanent | Commentaires (8) | Facebook | | Imprimer | |
31 janvier 2011
Radioscopie du groupe Union Centriste (UC) du Sénat
J'avais rédigé en avril 2009 une radioscopie du groupe Union Centriste (UC) du Sénat. En voici la mise à jour :
MoDem | 7 |
MDM | 1 |
AC | 10 |
NC | 9 |
se | 2 |
BADRÉ Denis | MoDem |
BOROTRA Didier | MoDem |
CROS Roselle | MoDem |
DENEUX Marcel | MoDem |
GOURAULT Jacqueline | MoDem |
JÉGOU Jean-Jacques | MoDem |
VANLERENBERGHE Jean-Marie | MoDem |
PAYET Anne-Marie | se |
GIRAUD Adrien | MDM |
ARTHUIS Jean | AC |
DÉTRAIGNE Yves | AC |
DINI Muguette | AC |
FÉRAT Françoise | AC |
KERGUERIS Joseph | AC |
MERCERON Jean-Claude | AC |
PIGNARD Jean-Jacques | AC |
SOULAGE Daniel | AC |
ZOCCHETTO François | AC |
JARLIER Pierre | AC-RAD-RS |
AMOUDRY Jean-Paul | NC |
BIWER Claude | NC |
BOYER Jean | NC |
DUBOIS Daniel | NC |
DUPONT Jean-Léonce | NC |
LÉTARD Valérie | NC |
MAUREY Hervé | NC |
MORIN-DESAILLY Catherine | NC |
POZZO di BORGO Yves | NC |
GOULET Nathalie | se |
Quelques précisions et interrogations :
Adrien Giraud : revendiqué à la fois par le MoDem et l'Alliance Centriste, il est surtout membre du Mouvement Départementaliste Mahorais (MDM).
Pierre Jarlier : revendiqué par l'Alliance Centriste, membre du Parti Radical et de République Solidaire. Cette triple appartenance est contraire aux statuts du Parti Radical (article 3: "L'adhésion au parti radical est exclusive de toute adhésion à un autre parti").
Daniel Soulage : revendiqué par l'Alliance Centriste mais appartient au bureau de l'UDF sans en avoir été agréé membre associé (contrairement à Jean Arthuis, Yves Detraigne et Françoise Férat), ce qui signifie soit qu'il n'est en réalité pas membre de l'Alliance Centriste, soit qu'il est en infraction avec les statuts de l'UDF (article 4: "L'appartenance à l'UDF est exclusive de toute adhésion à une autre formation politique").
[rectificatif 01/02/2011: contrairement à ce qui m'avait été indiqué hier, l'assistante parlementaire d'Anne-Marie Payet m'a précisé aujourd'hui que cette dernière n'appartenait ni au MoDem ni à l'Alliance Centriste]
16:35 | Lien permanent | Commentaires (5) | Facebook | | Imprimer | |
27 janvier 2011
Confédération centriste: c'est encore loin Grand Schtroumpf?
Hervé Morin, président du Nouveau Centre, et Jean Arthuis, président de l'Alliance Centriste, vont lancer aujourd'hui une "Confédération centriste" (Jean Arthuis a même parlé samedi dernier d'"Union du centre").
Je verrai bien s'il s'agit véritablement du lancement concret d'une structure réelle (avec statuts) ou uniquement de la nième déclaration d'intention; petit rappel (pas forcément exhaustif!) des précédents:
- "Rassembler les centristes" (16 juillet 2008): Jean Arthuis
- "Carrefour des centres" (18 septembre 2008, le 6e s'est tenu le 5 janvier 2010): Hervé Morin
- "Appel au Rassemblement de tous les centristes": Hervé Morin et Jean Arthuis (25 mars 2010) avec "l'ambition de construire avant l'été un nouveau parti politique" (été ...2010!)
- "Centre en mouvement" (18 mais 2010): Gilles de Robien
- "Assises de la refondation du centre" (8 juin 2010): Jean Arthuis; avec le lancement d'une Fondation du centre (présidée par Jean-Louis Bourlanges)
- "Coordination politique" des centristes (15 novembre 2010): Jean-Louis Borloo
- "Confédération centriste" (27 janvier 2011): Hervé Morin et Jean Arthuis
En réalité, toute structure durable n'est pas viable dans l'état actuel des choses, puisque les uns et les autres ne sont tout simplement pas sur la même ligne politique, chacun voulant bien entendu que les autres se rallient à sa ligne! Récapitulatif:
Parti Radical
dirigeant: Jean-Louis Borloo
positionnement: dans la majorité de droite (centre-droit)
situation: mouvement associé de l'UMP (au moins jusqu'au congrès des 14-15 mai 2011)
présidentielle premier tour: présence d'un second candidat à droite (Jean-Louis Borloo) si conforme à la stratégie de Nicolas Sarkozy
présidentielle second tour: vote en faveur de Nicolas Sarkozy (peut-être dès le premier tour)
objectif: réunir dans un même parti tous les ex-UDF de la majorité; réunification avec le PRG (dans l'opposition de gauche: centre-gauche)
Nouveau Centre
dirigeant: Hervé Morin
positionnement: dans la majorité de droite (centre-droit)
situation: indépendant (via le Fetia Api pour le financement public)
présidentielle premier tour: présence d'un second candidat à droite (Hervé Morin)
présidentielle second tour: vote en faveur de Nicolas Sarkozy
objectif: réunir dans un même parti tous les ex-UDF de la majorité (centre-droit)
Alliance Centriste
dirigeant: Jean Arthuis
positionnement: dans la majorité de droite (centre-droit)
situation: mouvement associé de l'UDF
présidentielle premier tour: présence d'un candidat du centre
présidentielle second tour: discussion avec la droite (Nicolas Sarkozy) et la gauche
objectif: réunir dans un même parti tous les ex-UDF de la majorité (centre-droit) comme de l'opposition (centre d'opposition)
MoDem
dirigeant: François Bayrou
positionnement: dans l'opposition (centre d'opposition)
situation: indépendant
présidentielle premier tour: présence d'un candidat du centre
présidentielle second tour: discussion avec la droite (Nicolas Sarkozy) et la gauche
objectif: réunir dans un même parti le centre-droit (majorité), le centre (opposition) et le centre-gauche (opposition)
Pour résumer: le Nouveau Centre, qui participe à la majorité de droite, lance une confédération avec l'Alliance Centriste, mouvement associé de l'UDF, qui elle-même adhère au MoDem, ce dernier appartenant à l'opposition.
[ajout pour @yledu: "C'est pourtant simple, non?"]
00:55 | Lien permanent | Commentaires (9) | Facebook | | Imprimer | |