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01 février 2012

François Bayrou se réclame du "parti de la vérité" sur les finances publiques

Je vous invite à lire mon article dans http://www.la-croix.com:

http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/Franc...

23 janvier 2012

François Bayrou part à la conquête de l'électorat protestataire

Je vous invite à lire mon article dans http://www.la-croix.com:

http://journal-en-ligne.la-croix.com/ee/lacr/_main_/2012/...

(réservé aux abonnés connectés sur le site La-Croix.com)

19 janvier 2012

François Bayrou, candidat antisystème?

C'est la nouvelle mode chez mes confrères: qualifier François Bayrou de "candidat antisystème"!

Encore faut-il s'entendre sur ce que l'on appelle le "système".

 

Si le "système" c'est le microcosme parisien, François Bayrou le fréquente de fait mais n'appartient effectivement pas à cette société de connivences et d'intérêts. Pire: le centriste s'oppose à un de ses mantras, la bipolarisation (cf. l'éditorial de Jean-Marie Colombani dans Le Monde du 19 avril 2007 sur l'"Impératif démocratique").

 

Si le "système" c'est la pensée dominante néolibérale et monétariste (le "cercle de la raison" comme disait Alain Minc), alors François Bayrou est au centre du système, dont la construction européenne a été jusque-là le cheval de Troie.

En ce domaine, François Bayrou a en effet effectué sur le fond exactement les mêmes choix politiques que Nicolas Sarkozy et François Hollande (ou leurs prédécesseurs respectifs), de l'Acte unique européen au projet de Constitution européenne en passant par le traité de Maastricht. Autant de débats qui ont successivement délimité la frontière entre pensée dominante d'une part, pensées critiques ou alternatives d'autre part.

Sur la forme, en revanche, il est vrai que le candidat centriste se distingue en souhaitant associer démocratiquement le peuple français à ce choix, là où les deux autres semblent se contenter d'une sorte de nouveau "despotisme éclairé" (la droite parce que l'Union européenne est perçue comme le levier pour libéraliser la France en contournant l'étatisme jacobin des Français, la gauche parce qu'elle n'assume pas à Paris le néolibéralisme et le monétarisme qu'elle soutient à Bruxelles).

Mieux: en promouvant une "majorité centrale" réunissant autour du centre les "modérés" de droite et de gauche, François Bayrou aboutit justement à détacher de la droite et de la gauche ceux qui proposent une "autre politique". Bref, à retirer les quelques grains de sable qui survivent dans le système lorsque la droite ou la gauche sont au pouvoir.

15 janvier 2012

François Bayrou poursuit sa reconquête de l'opinion

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09 janvier 2012

François Bayrou élargit sa candidature au-delà du MoDem

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13 décembre 2011

Voitures françaises et allemandes: le carambolage intellectuel de François Bayrou

Tout le monde a vu la séquence du Petit Journal du 12 décembre 2011, où François Bayrou défend le "consommer français", "dans l'automobile en particulier" face au "consommer allemand", avant de repartir en voiture ...allemande.

Contrairement à ce qu'ont pu écrire ou dire mes confrères ou des blogueurs, l'erreur du candidat à l'élection présidentielle n'est pas une erreur de communication (peu importe ici le propriétaire de la voiture) mais une véritable confusion dans sa pensée.

François Bayrou prend en effet bien soin depuis le début de distinguer le "produire en France", qu'il défend, du "produire français", qu'il rejette explicitement.

"Il n'y aura aucune discrimination, d'aucune sorte: ce label ne sera pas réservé aux entreprises françaises. Il sera ouvert à tous les produits pourvu qu'ils soient produits en France", insiste-t-il dans 2012, état d'urgence (Plon, page 87).

Ce n'est pas tout: le 30 novembre 2011, devant la presse, il avait explicité sa conception du "produire en France" en prenant justement l'exemple de l'automobile. François Bayrou avait alors expliqué qu'à ses yeux mieux valait acheter une marque de voiture étrangère produite en France qu'une marque de voiture française produite à l'étranger.

Patatras: en déplacement à Pau, le 10 décembre 2011, le président du MoDem a été victime d'un carambolage intellectuel en défendant tout à coup le "produire français"...

19 septembre 2011

François Bayrou promet le Kärcher pour les "voyous installés au cœur de l'État"

François Bayrou promet le Kärcher pour les "voyous installés au cœur de l'État"

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Laurent de Boissieu
La Croix, 19/09/2011

17 septembre 2011

LCI Matin Week-end

"À l'occasion de l'université de rentrée du MoDem, Laurent de Boissieu, journaliste politique à La Croix, analyse sur LCI la stratégie de François Bayrou"

https://www.facebook.com/video/video.php?v=10150294226611...

Une partie du centre-droit retrouve François Bayrou

Des personnalités issues de l'UDF mais n'ayant pas fait en 2007 le choix du MoDem participent ce week-end à son université de rentrée

Alors que s'ouvrait vendredi l'université de rentrée du MoDem à Hyères (Var), François Bayrou affiche sa bonne forme. Son livre (2012, état d'urgence, Plon) est un succès de librairie avec 35.000 exemplaires vendus. Et la crise des dettes publiques semble donner raison à celui qui en a fait depuis longtemps une de ses priorités. Dans les sondages, le troisième homme de 2007 demeure certes encore loin du trio de tête. Mais, à égale distance de l'élection présidentielle, il se situe exactement aux mêmes niveaux qu'en septembre 2006, à savoir entre 6 et 8% des intentions de vote. Ce qui ne l'empêcha pas, sept mois plus tard, de réaliser la performance de 19%.

"Bayrou ne capitalise pas sur son score de 2007: parmi ses électeurs d'alors, seul un sur trois déclare une probabilité forte de voter pour lui en 2012", tempèrent cependant les chercheurs Bernard Denni, Nonna Mayer et Vincent Tiberj dans une enquête réalisée cet été par la Sofres (1) pour les centres de recherche de trois Instituts d'études politiques (Paris, Grenoble, Bordeaux).

Cette étude, qui permet également de dégager la vulnérabilité et l'attractivité des candidats, montre que François Bayrou est davantage menacé sur sa gauche que sur sa droite: plus de la moitié de ses électeurs potentiels sont également électeurs potentiels de François Hollande (54%) ou Martine Aubry (52%). À l'inverse, le candidat centriste menace peu les autres candidats: seuls 23% des électeurs potentiels d'Eva Joly (malgré de réelles convergences avec des personnalités comme Daniel Cohn-Bendit ou Laurence Vichnievsky), sur sa gauche, et de Jean-Louis Borloo, sur sa droite, se déclarent aussi électeurs potentiels de François Bayrou. Ces chiffres montrent en tout cas que la rupture du président du MoDem avec la droite est désormais bien ancrée dans l'esprit des électeurs.

Aujourd'hui, c'est pourtant vers la droite que l'ancien président de l'UDF cultive en public ses contacts. "L'étape actuelle de la recomposition d'un centre solide passe par le retour de gens qui se sentaient au centre-droit", théorise un de ses proches. Participent en effet à cette université de rentrée Pierre Méhaignerie (vice-président du conseil national de l'UMP), Jean Arthuis (président de l'Alliance centriste), Bernard Bosson, Anne-Marie Idrac et Pierre Albertini (2). De fait, il lui faut également reconquérir l'électorat de centre-droit, qui était historiquement le sien mais au sein duquel il est actuellement concurrencé par Jean-Louis Borloo ou Hervé Morin.

Parmi les autres invités figurent notamment "des compagnons de route dont on disait qu'ils s'étaient éloignés", comme Jean-François Kahn ou Jean Peyrelevade. Ancien vice-président du MoDem, ce dernier est le seul à véritablement incarner ce week-end le centre-gauche, puisqu'il a apporté son soutien à François Hollande. "La primaire du PS a gelé la venue de personnalités de centre-gauche socialistes ou radicales de gauche", regrette toutefois un dirigeant du MoDem, citant les noms de François Hollande, Manuel Valls, Vincent Peillon ou encore Hubert Védrine. Seul ce dernier aurait toutefois été officiellement contacté.

Laurent de Boissieu
La Croix, 16/09/2011 (version plus longue que celle publiée)

(1) Enquête réalisée les 6 et 7 juillet auprès d'un échantillon représentatif de 1 009 personnes.

(2) Bref rappel de leur parcours politique:

Jean Arthuis: UDF -> Bayrou 2002 -> UDF -> MoDem (2007) -> Alliance Centriste (2008)

Pierre Albertini: UDF -> retrait vie politique (2007)

Bernard Bosson: UDF -> Chirac 2002 -> UDF -> retrait vie politique (2007)

Anne-Marie Idrac: UDF -> Bayrou 2002 -> UDF -> retrait vie politique (2002) -> Nouveau Centre (2009)

Pierre Méhaignerie: UDF -> Bayrou 2002 -> UMP (2002)

15 septembre 2011

Les élections sénatoriales, un enjeu de la bataille au centre et au centre-droit

Le Nouveau Centre et le Parti radical ambitionnent de former un groupe commun de centre droit dont seraient exclus les centristes du MoDem.

Les élections sénatoriales du 25 septembre constituent en quelque sorte le baptême du feu électoral de la nouvelle Alliance républicaine, écologiste et sociale (ARES) d'Hervé Morin, Jean-Louis Borloo et Jean-Marie Bockel. Pour le centre droit, l'enjeu est en effet la constitution d'un groupe commun, alors qu'actuellement ses sénateurs se répartissent entre l'Union centriste (neuf Nouveau centre et un radical), le RDSE (deux Gauche moderne, dont Jean-Marie Bockel, et un radical) et l'UMP (quatre radicaux).

Si la droite devrait globalement perdre des sièges, en son sein le centre droit entend bien progresser. Trois des quatre sénateurs renouvelables du Nouveau Centre sont pourtant dans une situation incertaine: Yves Pozzo di Borgo à Paris (face à la liste UMP de Chantal Jouanno et à la liste UMP dissidente de Pierre Charon), Claude Biwer dans la Meuse et la "borlooiste" Valérie Létard dans le Nord. Cette dernière figure en deuxième position sur la liste dissidente du sénateur UMP sortant Jean-René Lecerf. En compensation, le parti d'Hervé Morin mise sur plusieurs gains: Loir-et-Cher (Maurice Leroy), Maine-et-Loire (Hervé de CharetteChristian Gillet, avec un siège supplémentaire par rapport au dernier renouvellement), Loire-Atlantique (Joël Guerriau), Indre-et-Loire (Pierre Louault) ou encore Seine-Saint-Denis (Vincent Capo-Canellas).

L'unique sortant du Parti radical étant en situation favorable (Jean-Paul Alduy dans les Pyrénées-Orientales), le parti de Jean-Louis Borloo est quasiment assuré de progresser grâce à l'élection dans le Loiret de Brigitte Burdin., en deuxième place, éligible, sur la liste conduite par l'UMP Éric Doligé. Autre espoir de progression: Vincent Delahaye (ex-MoDem) dans l'Essonne, face à une UMP divisée entre Serge Dassault (sortant), Laurent Béteille (sortant) et Xavier Dugoin (ancien sénateur).

La concurrence au centre droit sera par ailleurs serrée entre le Nouveau Centre et le Parti radical dans les départements de Seine-et-Marne (Gérard Ruffin face au député Yves Jégo), de Lot-et-Garonne (Henri Tandonnet face à l'ancien député Alain Merly) et de la Meuse (Claude Biwer, sénateur sortant, face à Christian Namy, président du conseil général). Tandis que le divers droite Gérard Roche, président du conseil général de la Haute-Loire, donné élu, a annoncé qu'il rejoindrait cette frange de l'échiquier politique sénatorial (dans ce départements les sortants sont le Nouveau Centre Jean Boyer et l'UMP Adrien Gouteyron, qui ne se représente pas).

La constitution d'un groupe de l'Alliance aurait pour conséquence de démanteler le groupe Union centriste, où siègent aussi les sept sénateurs du MoDem de François Bayrou. Six d'entre eux sont renouvelables, dont la moitié en situation favorable: Jacqueline Gourault (Loir-et-Cher), Roselle Cros (Yvelines), également soutenue par l'Alliance, et Jean-Marie Vanlerenberghe (Pas-de-Calais), à la tête d'une liste d'union avec l'UMP. Deux sont en revanche menacés par des candidats du Nouveau Centre: Denis Badré (Hauts-de-Seine, face à Hervé Marseille) et Jean-Jacques Jégou (Val-de-Marne, face à Laurent Lafon). Enfin, dans les Pyrénées-Atlantiques, où Didier Borotra ne se représente pas, le MoDem espère au moins l'élection de Jean-Jacques Lasserre, ancien président du conseil général.

 

Laurent de Boissieu
La Croix, 09/09/2011 (article remanié)