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22 septembre 2008

Bilan des élections sénatoriales

Plutôt que de répéter ce qui a été dit partout sur le PS et l'UMP à l'occasion de ces élections sénatoriales, voici un bilan pour les autres partis politiques :

 

Parti Communiste Français PCF

sortants : Robert Bret, Gérard Le Cam

ne se représentant pas : Robert Bret

réélu : Gérard Le Cam

élues : Isabelle Pasquet, Mireille Schurch

bilan : + 1

 

Mouvement Républicain et Citoyen MRC

sortant : Pierre Biarnès (apparenté MRC)

ne se représentant pas : Pierre Biarnès (apparenté MRC)

élu : Jean-Pierre Chevènement

bilan : =

 

Parti Radical de Gauche PRG

sortants : Nicolas Alfonsi, Gérard Delfau, François Vendasi

battu : Gérard Delfau

réélus : Nicolas Alfonsi, François Vendasi

élus : Jean-Étienne Antoinette (Walwari-PRG), Françoise Laborde, Jacques Mezard, Raymond Vall, Anne-Marie Escoffier (apparentée PRG)

bilan : + 4

 

Mouvement Démocrate MoDem

sortants : Philippe Arnaud, Philippe Nogrix

battus : Philippe Arnaud, Philippe Nogrix

bilan : - 2

 

La Gauche Moderne

sortant : Georges Othily

battu : Georges Othily

bilan : - 1

 

Le Nouveau Centre

sortant : Jean-Léonce Dupont

réélu : Jean-Léonce Dupont

élu : Hervé Maurey

bilan : + 1

 

Parti Radical (associé à l'UMP)

sortants : Pierre Laffitte, Aymeri de Montesquiou, Georges Mouly

ne se représentant pas : Georges Mouly

battu : Pierre Laffitte

réélu : Aymeri de Montesquiou

élus : Alain Chatillon, Sophie Joissains

bilan : =

 

Mouvement pour la France MPF

sortant : Bernard Seillier

ne se représentant pas : Bernard Seillier

bilan : - 1

19 septembre 2008

Élections sénatoriales : pas de suspens mais des enjeux politiques

La majorité peut-elle basculer au Sénat ?

L'enjeu n'est pas de savoir qui détiendra la majorité au Palais du Luxembourg, car la gauche n'a mathématiquement aucune chance de supplanter ce dimanche la droite. Au total, le PS espère gagner entre 10 et 15 sièges supplémentaires. À la faveur des élections régionales de 2004 puis des cantonales et des municipales de cette année, l'opposition a en effet augmenté le nombre de ses élus locaux, qui constituent le corps électoral pour les élections sénatoriales (députés, conseillers régionaux, conseillers généraux, délégués des conseils municipaux). En face, l'UMP entend néanmoins limiter les pertes grâce aux douze nouveaux sièges de sénateurs. Il n'est donc pas impossible que le groupe UMP conserve sensiblement le même nombre de sièges (159 sortants), tout en pesant moins au sein d'un Sénat dont les effectifs vont passer de 331 à 343 membres.

 

Quel enjeu pour l'UMP ?

Contrairement à l'Assemblée nationale, il n'y a jamais eu au Sénat de groupe détenant à lui seul la majorité absolue, à l'exception de l'UMP entre 2002 et 2004. Pour atteindre ce seuil, le groupe UMP doit donc chercher l'appoint de sénateurs d'autres groupes se réclamant de la majorité. Du nombre de voix qui séparera le groupe UMP de la majorité absolue dépendra donc l'ampleur des concessions que ce dernier sera obligé de consentir à ses partenaires. L'autre enjeu pour l'UMP est la présidence du Sénat puisque le président sortant, Christian Poncelet (UMP), ne devrait pas briguer sa propre succession. Le groupe UMP organisera une primaire interne le 24 septembre afin de départager les candidats à la candidature. Si Gérard Larcher et Philippe Marini sont d'ores et déjà officiellement en lice, Jean-Pierre Raffarin ne se déclarera qu'après le scrutin. Enfin, un autre sénateur UMP, Alain Lambert, est également en piste, tout en refusant de se soumettre au principe des primaires organisés par son groupe.

 

La physionomie du Sénat peut-t-elle changer ?

Spécificité sénatoriale, le groupe du Rassemblement démocratique et social européen (RDSE) réunit neuf sénateurs de la majorité (dont 4 Parti radical et 2 Gauche moderne) et huit de l'opposition (dont 7 PRG). Or, sur ces dix-sept membres, huit sont renouvelables et deux ne se représentent pas, ce qui signifie que l'existence de ce groupe est grandement menacée. En 2004, déjà, après le dernier renouvellement du Sénat, le RDSE n'avait pu dépasser le seuil des quinze membres nécessaires pour constituer un groupe que grâce au ralliement de deux membres du groupe UMP et d'un villiériste. Soucieux de ménager le PRG, dont une partie des parlementaires a voté en juillet la révision constitutionnelle, l'UMP pourrait toutefois de nouveau prêter des élus afin de sauver le doyen des groupes parlementaires, créé en 1892. Des reclassements pourraient en outre intervenir avec le groupe Union centriste-UDF. Devenu anachronique depuis l'éclatement de l'UDF, ses membres se répartissent sur une palette de nuances allant de la majorité (sept sénateurs du Nouveau centre) à l'opposition (six sénateurs MoDem proches de François Bayrou). Or le Nouveau centre espère bien former au Sénat, comme à l'Assemblée nationale, un groupe de centre droit fidèle à la majorité.

 

Laurent de Boissieu

© La Croix, 19/09/2008

18 septembre 2008

Élections sénatoriales

Les élections sénatoriales (premier tour le matin, second tour l'après-midi) se déroulent ce dimanche (renouvellement d'un tiers du Sénat, qui sera renouvelé par moitié à partir de 2011). Seuls votent les grands électeurs sénatoriaux (députés, conseillers régionaux, conseillers généraux, délégués des conseils municipaux).

 

Présentation du scrutin :

http://www.france-politique.fr/elections-senatoriales.htm

 

La composition du Sénat depuis 1959 :

http://www.france-politique.fr/histoire-senat.htm

 

Les précédents scrutins :

élections sénatoriales 2004

élections sénatoriales 2001

élections sénatoriales 1998

élections sénatoriales 1995

élections sénatoriales 1992

élections sénatoriales 1989

élections sénatoriales 1986

élections sénatoriales 1983

élections sénatoriales 1980

élections sénatoriales 1977

élections sénatoriales 1974

élections sénatoriales 1971

élections sénatoriales 1968

élections sénatoriales 1965

élections sénatoriales 1962

élections sénatoriales 1959

10 septembre 2008

Jeff Koons brise la glace

Pauvres touristes du monde entier venus visiter le château de Versailles....

Je n'ai rien contre l'art contemporain, mais, franchement, je me demande ce que les oeuvres de Jeff Koons (dont j'apprécie certaines réalisations) viennent faire dans la Galerie des Glaces du château de Versailles.

Au risque de passer pour un fieffé réactionnaire, je fais partie de ceux qui ont mis du temps à s'habituer aux Pyramides du Louvres (je vous rassure : maintenant ça va) et qui ne se sont pas encore habitués aux Colonnes de Buren (en plus, qui vieillissent si mal), pas en tant que telles mais placées dans la cour d'honneur du Palais Royal.

Si je vais un jour en Inde et que je visite le Taj Mahal, je serais profondément en colère de voir du Jeff Koons se refléter sur le marbre blanc...

 

JeffKoons.jpg

14 mai 2008

Soixantième anniversaire de l'État d'Israël

962426419.jpgL'État d'Israël fête aujourd'hui son soixantième anniversaire (14 mai 1948). Au risque de choquer, sur le fond le concept même d'État juif m'interpelle.

Les Juifs forment-ils un peuple ayant, de ce fait, droit à un État propre ou à l'existence au sein d'un État binational (Palestine-Israël) ? Ou les juifs ne sont-ils que les adeptes d'une religion ? Tous les problèmes viennent du fait qu'un même mot désigne à la fois un peuple historique (les Hébreux) et une religion (le judaïsme), ce qui ouvre malheureusement la voie à tous les discours antisémites d'un côté et communautaristes de l'autre.

Or en France un juif n'est ni plus ni moins qu'un croyant adepte de la religion juive. Il n'y a qu'un peuple français, et il n'y a donc pas plus de Juifs de France que d'Alsaciens de France, de Bretons de France ou de Corses de France. Il n'y a que des Français juifs comme il y a des Français chrétiens, des Français musulmans ou des Français athées. Considérer en France les juifs comme un peuple et non comme une religion, c'est alimenter l'odieuse idée antisémite du juif prétendument inassimilable dans la communauté nationale française car n'appartenant soi-disant pas au peuple Français, un et indivisible.

Quid, alors, de l'État d'Israël ? Vu de France, un État religieux (juif, en l'occurrence) constitue une énormité juridique. Et il est incompréhensible qu'un étranger (Elie Wiesel) ait, en raison de sa religion, fait partie des douze personnalités choisies pour lancer les festivités de ce soixantième anniversaire. Mais cette énormité juridique est hélas historiquement légitime car elle répondait à une monstruosité, un crime contre l'humanité : la "solution finale". Comme si à une grande catastrophe (Shoah, en hébreux) ne pouvait répondre qu'une autre catastrophe (Nakba, en arabe), certes moins dramatique. Il s'agit donc aujourd'hui de faire avec cette réalité, celle de l'existence de l'État d'Israël, en espérant que cet État s'ouvrira à la laïcité et coexistera un jour pacifiquement avec un véritable État palestinien, tout aussi laïc.