Soixantième anniversaire de l'État d'Israël (14 mai 2008)
L'État d'Israël fête aujourd'hui son soixantième anniversaire (14 mai 1948). Au risque de choquer, sur le fond le concept même d'État juif m'interpelle.
Les Juifs forment-ils un peuple ayant, de ce fait, droit à un État propre ou à l'existence au sein d'un État binational (Palestine-Israël) ? Ou les juifs ne sont-ils que les adeptes d'une religion ? Tous les problèmes viennent du fait qu'un même mot désigne à la fois un peuple historique (les Hébreux) et une religion (le judaïsme), ce qui ouvre malheureusement la voie à tous les discours antisémites d'un côté et communautaristes de l'autre.
Or en France un juif n'est ni plus ni moins qu'un croyant adepte de la religion juive. Il n'y a qu'un peuple français, et il n'y a donc pas plus de Juifs de France que d'Alsaciens de France, de Bretons de France ou de Corses de France. Il n'y a que des Français juifs comme il y a des Français chrétiens, des Français musulmans ou des Français athées. Considérer en France les juifs comme un peuple et non comme une religion, c'est alimenter l'odieuse idée antisémite du juif prétendument inassimilable dans la communauté nationale française car n'appartenant soi-disant pas au peuple Français, un et indivisible.
Quid, alors, de l'État d'Israël ? Vu de France, un État religieux (juif, en l'occurrence) constitue une énormité juridique. Et il est incompréhensible qu'un étranger (Elie Wiesel) ait, en raison de sa religion, fait partie des douze personnalités choisies pour lancer les festivités de ce soixantième anniversaire. Mais cette énormité juridique est hélas historiquement légitime car elle répondait à une monstruosité, un crime contre l'humanité : la "solution finale". Comme si à une grande catastrophe (Shoah, en hébreux) ne pouvait répondre qu'une autre catastrophe (Nakba, en arabe), certes moins dramatique. Il s'agit donc aujourd'hui de faire avec cette réalité, celle de l'existence de l'État d'Israël, en espérant que cet État s'ouvrira à la laïcité et coexistera un jour pacifiquement avec un véritable État palestinien, tout aussi laïc.
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Commentaires
Tenez, vous avez l'exemple parfait de l'Etat basé sur des critères ethnico-religieux qui devrait être traité de "raciste" avec la logique indifférencialiste.
Vous vous trompez, par peur de l'accusation d'antisémitisme, sur la stricte définition de caractére religieux du judaisme.
Dans ce cas, un bon nombre de "juifs", la majorité , ne serait pas juif à vos yeux.
Le judaïsme est la religion d'un peuple, et donc, le groupe a caractére héréditaire existe bel et bien, surtout que le judaïsme n'a pas vocation prosélyte.
Par conséquent, Israel est un état ethnique et religieux et cette donne date de bien avant la Shoah, puisque le rabbinat se base sur la hallakah pour les certificats de judéité ouvrant, ou non,à la citoyenneté israélienne potentielle.
A partir de là, il faut repenser, ou disons qu'Israel nous interpelle sur la notion du peuple et donc de démocratie qui est, je le rappelle, le pouvoir au peuple ( ce qui implique, par définition, qu'il y ait une séparation, une frontière entre un "nous" collectif et des "eux" collectifs, et donc , suivant votre logique, un apartheid au niveau mondial).
Si aujourd'hui, on prétend imposer une démocratie mondiale, on peut en conclure que les deux termes ne peuvent aller de pair, une démocratie ne pouvant être localisée qu'au niveau d'un groupe ethnico-culturel donné, partageant une même histoire et donc un même destin.
Et si demain, le vote, pouvoir démocratique par excellence, est donné aux étrangers en Europe et en France, on pourra affirmer que déborder du cadre démocratique la nation, famille élargie, donc caractére héréditaire) est anti-démocratique, par "tolérance" ce coup-ci et "générosité".
Deplus, la laïcité est une conception européenne, les autres peuples n'ont aucune raison de s'aligner sur nos conceptions qui ne sont en rien supérieurs aux leurs.
Peut être que l'égalité commence par reconnaitre que les autres ont leur propre génie comme nous avons le notre.
Écrit par : Three piglets | 14 mai 2008
Quelques remarques :
- En France, un juif n'est en effet pour moi qu'un croyant. Si le citoyen en question n'est pas croyant, il n'a strictement aucune raison d'être considéré comme juif. Quitte à me répéter, les Juifs ne sont pas plus un peuple que les Alsaciens, les Bretons ou les Corses. Il n'y a qu'un peuple Français. Là où nous divergeons, c'est que pour vous un peuple possède forcément une base ethnique.
- Plus globalement, comment peut-on parler de peuple juif alors qu'il n'y a culturellement strictement rien de commun entre un Sépharade et un Ashkénaze, sans même parler des Falashas !
- Vous commettez des erreurs :
1. Le fondement de la nationalité israélienne n'est ni religieux ni ethnique : certains palestiniens possèdent la nationalité israélienne (avec des députés à la Knesset). "L'État d'Israël (...) assurera une complète égalité de droits sociaux et politiques à tous ses citoyens, sans distinction de croyance, de race ou de sexe", indique par ailleurs la déclaration d'indépendance.
2. La "loi du retour" (énormité juridique historiquement légitime) possède une base religieuse mais pas ethnique : est considéré come juif, donc pouvant bénéficier de ladite loi, celui qui est "née de mère juive, ou convertie au judaïsme et ne pratiquant pas une autre religion".
- Je commence à entrevoir votre monde idéal : une terre où chaque ethnie aurait son État ethnico-religieux, respectant le "droit à la différence" version Marc Augier ou Pierre Vial... Désolé, mais cette vision essentialiste est aux antipodes de ma philosophie existentialiste.
Écrit par : Laurent de Boissieu | 14 mai 2008
1) cela dépend de ce que vous entendez au niveau culturel.
L'imaginaire collectif, issu de la tradition biblique, est le même chez un séfarade que chez un ashkénaze, le folklore est différent.
2)"comment peut-on parler de peuple juif".
Faut poser cette questions aux juifs eux mêmes.
3)"Le fondement de la nationalité israélienne n'est ni religieux ni ethnique "
Il y a donc contradiction dans le projet sioniste.
On ne peut rêver du rassemblement des juifs sur une terre tout en étant indifférent à la composition de son Etat.
4) "celui qui est "née de mère juive"
Admet le caractére héréditaire du fait juif, premiére base de l'ethnicité.
"celui qui reconnait les valeurs de la république de tolérance, de solidarité et d'ouverture sur le monde" aurait sonné ouvert, et purement idéel, mais avoir une mère juive ne se décide,mettant un frein à une conception de la liberté qui m'est totalement étrangère.
Je vais vous faire une confidence :
En répondant à vos articles, qui ne sont pas dénués d'intérêt, je pensais avoir en face un journaliste de libération ou de ce genre de propos, ne vous connaissant pas.
En ouvrant "a propos", j'ai découvert l'incroyable, disons la stupéfaction : journaliste à la Croix.
J'avoue ne pas lire ce journal, ni aucun autre.
Mais voyez vous, cette simple anecdote me fait dire, sans vouloir vous manquer de respect, que la ligne idéologique est exactement la même de l'extrême-gauche, en passant par la droite pour finir chez les chrétiens de la Croix.
Remarquez une chose, un journaliste de la Croix doit avoir un minimum de culture biblique, du moins je l'espère.
Alors reprenons du début si vous le voulez bien :
La différence, fondamentale, entre les hébreux antiques et les peuples paiens, est , non pas un monothéisme qui arriva sous sa forme terminale bien tardivement ( au Sinaï), mais le fait de connaitre ses parents et ses ancêtres depuis le point zéro, le séisme métahistorique que constitua l'alliance.
C'est la raison pour laquelle vous pouvez, en ouvrant une Bible, lire des pages entières de lignées généalogiques descendant d'Abram et allant vers les 12 tribus d'Israel.
Archives généalogiques qui furent détruites en 70 par Titus.
Saint paul fait référence d'ailleurs à ses propres origines tribales me semble t'il.
A cela s'ajoute la loi juive interdisant les mariages mixtes et même les mariages entre tribus israelites dans l'antiquité.
Et vous comprenez bien qu'être juif n'est pas le fruit, dans l'immense majorité des cas, d'un libre consentement , un "contrat social", si vous voyez ce que je veux dire et que le caractére héréditaire est prédominant, voir... vital.
Cela pose , bien évidemment, des problèmes avec la tradition assimilationniste francaise, et la non reconnaissance républicaine des différentes ethniques ou religieuses.
Voilà, en faire seulement une question de foi individuelle, donc
de libre choix est une absurdité au regard de l'histoire millénaire et des lois juives.
Cela dit, l'autorité publique peut ignorer cela pour des convenances d'ordre pratique.
L'autorité publique est confinée à la sphère publique, et ne peut investir la sphère historique qui détermine ou non l'existence collective d'un groupe à caractére héréditaire(sinon, cela s'appelle l'Urss qui légifére l'histoire... ou bien la république francaise en 2008).
Donc, la république ne reconnait pas les juifs en tant peuples (et même pas en tant qu'individu), et pourtant, une autre réalité existe.
Donc, on en revient au rapport entre démocratie et peuple.
Et la source philosophique de l'existentialiste...
Si la démocratie est le pouvoir au peuple, il faut définir le peuple.
Si ma mémoire est bonne, le mot "nation" signifie famille en latin.
Or la famille n'est pas qu'un assemblage d'individus totalement libres, vous n'avez pas choisit vos parents par exemple (une limitation de votre liberté selon votre point de vue), il existe donc, un caractére héréditaire à la famille, caractére limitant la liberté de choix.
Par conséquent, la démocratie est le pouvoir d'une famille, élargie, de décider de son destin (voir la notion d'ethnos chez les inventeurs de la démocratie, les Grecs antiques).
Famille élargie que l'on nomme nation.
Sorti de ce cadre, ce n'est pas une démocratie, c'est autre chose, une tyrannie, un empire, une colonisation, ce que vous voulez, mais certainement pas une démocratie.
Poser les bases comme cela, on comprend que "le contrat social" rousseauiste est la forme d'une société marchande visant à faire des profits , mais certainement pas le cadre politique d'une souveraineté populaire.
Le contrat social est la pensée libérale que Rousseau a essayé d'adapter à une théorie politique qui ne peut avoir le nom de démocratie.
Ploutocratie serait le nom le plus proche, dans les faits.
A vrai dire, mais la discussion nous mènerai trop loin, l'existentialiste pullule sur le corps décomposé de D.ieu.
Pour conclure, si le caractére limitatif héréditaire ne peut être difficilement nier sous peine de nier des pans entiers de la réalité (de l'ethnie ou "race" au peuple juif), il faut se souvenir qu'une famille, même élargie , est basée sur la libre union de deux personnes, ou de plusieurs peuples entre eux, comme ce fut le cas en France dans un cas collectif et historique.
Tout cela pour dire que l'on ne peut être existentialiste et démocrate à la fois, cela est impossible.
On peut existentialiste et impérialiste, ou libéral ou même communiste, mais démocrate, non.
Écrit par : Three piglets | 15 mai 2008
Bon, il me faudrait des heures pour répondre point par point à votre commentaire (il y a trop de confusion selon moi dans certains passages; comme j'imagine que c'est clair dans votre esprit, je pense que cela vient du fait que nous ne donnons pas la même définition aux mots).
Étant seul maître à bord sur mon blog, je me contenterais donc de quatre petites mises au point :
1. J'écris ce blog indépendamment du journal où je suis fier de travailler au service politique.
2. L'humanisme est au coeur même du christianisme, et encore heureux que l'humanisme - dont le fondement est pour moi religieux, mais qui a la même valeur que l'humanisme athée, même si pour moi ce dernier "flotte dans le vide" - se trouve partagé par beaucoup en France.
3. Vous tronquez la réalité. Lorsqu'il est écrit qu'est considéré come juif, donc pouvant bénéficier de la "loi du retour", celui qui est "née de mère juive, ou convertie au judaïsme et ne pratiquant pas une autre religion" vous ne retenez que "né de mère juive" alors que le "ou convertie" change tout et démontre qu'Israël a un fondement religieux et non ethnique.
4. Pour le reste, je pense, comme je l'ai dit dans un autre commentaire, que nous défendons deux visions du monde opposées mais au moins clairement identifiées et cohérentes (j'éructe en lisant mes confrères parler de diversité raciale, ralliant vos positions racialistes et anti-humanistes sans la savoir).
Écrit par : Laurent de Boissieu | 15 mai 2008
Merci de votre réponse.
Simplement, pour conclure, la conversion au judaïsme est rare car difficile.
La conversion chez les libéraux n'est pas reconnue, par exemple, par les autorités rabbiniques.
Cela pour dire que pour un "converti", il y a 500 000 "nés de mère juive".
Le caractére héréditaire est prédominant et de beaucoup.
Sur la racialisation :
Je constate simplement que nous ne sommes pas des individus totalement atomisés (ce que les Lumières appellent l'homme universel et pour reprendre le mot de Demaistre, je ne l'ai jamais rencontré) issus d'une génération spontanée, créés ex nihilo.
Cela arrivera peut-être un jour avec l'ingénierie génétique, mais pour l'instant, l'existencialisme doit admettre que le caractére héréditaire des groupes culturels structure la représentation collective de ces propres groupes.
Faire de l'individu, désincarné, le seul critère de la représentation du monde est une impasse, bien que faire du groupe la seule référence l'est également.
Ma pensée est que le groupe est la plate-forme, la rampe de lancement de l'individu pour aller vers l'universel, on part de sa propre singularité collective.
Le caractére héréditaire des groupes et de la transmission de la culture ne doit pas être négligé, sans pour autant devenir le seul maitre étalon.
Je constate simplement que le grand "melting pot" ne provoque que la racialisation des rapports sociaux, discrètement encouragé par les médias.
Je ne m'en réjouis pas, parce que cela a lieu dans un pays qui était encore homogène (et non pur) il y a un peu de temps au regard de sa longue histoire.
Et effectivement, je pense qu'il vaut mieux un racialisme modéré de séparation (même si vous pensez que cela fait apartheid) au niveau mondial, cela ne me choque pas que l'Afrique continue à être le continent noir voyez vous, cela ne me choque pas que l'Etat d'Israel défende son caractére juif, l'Europe devrait rester européenne, car à l'évidence, les sociétés multi-ethniques ne sont pas viables.
Cela n'empêche pas de se rendre visite mutuellement, d'aller en vacances chez les uns ou les autres, par contre l'affiche Beneton au niveau du polis est une catastrophe.
Aristote le savait déjà en son temps.
Notons que le racisme est autre chose, c'est une théorie visant à démontrer la supériorité ontologique d'une race sur une autre ce qui n'est la propos exposé ici.
En revanche, on peut parler de la racialisation des rapports sociaux, encouragés par le pouvoir, qui n'est qu'un leurre pour cacher une lutte des classes acharnée.
Écrit par : Three piglets | 15 mai 2008
Nous sommes en effet en total désaccord. Mais au moins, ce qui n'est malheureusement pas souvent le cas dans un débat, nous connaissons et reconnaissons la cohérence de la vision du monde de l'autre (par ailleurs, je considère que le différentialisme est un racisme, même s'il n'y a pas de hiérarchisation - ce à quoi vous allez me répondre que pour vous le racisme c'est justement nier la réalité selon vous des races et ne pas en tirer des conséquences politiques ou sociétales).
Écrit par : Laurent de Boissieu | 15 mai 2008
Bonjour,
Je suis en total accord avec Three piglets sur ce point de la discussion autour du 'peuple juif', et en total désaccord avec vous monsieur Laurent de Boissieu.
L'antisémitisme radical c'est commencer par nier qu'il y ait un peuple juif. Ce faisant vous vous alignez sur la position assimilationniste totalitaire dans la bonne tradition gauchiste républicaine de la négation des entités ethniques et religieuses. "Quitte dites-vous à me répéter, les Juifs ne sont pas plus un peuple que les Alsaciens, les Bretons ou les Corses." He bien, les Corses, les Bretons, les Basques... apprécieront. Comme doctrine totalitaire y a pas mieux.
Dans le livre Noir de la Révolution française (Cerf 2008), le chapitre XXIII écrit par le philosophe Michaël Bar Zvi est instructif : "L'émancipation des Juifs à partir de la Révolution s'accompagne de deux fléaux jusqu'alors inconnus sous ce visage nouveau : l'assimilation et l'antisémitisme moderne.
Désormais le judaïsme va se décliner sur les modes de l'identité et de la communauté et non plus sur ceux de la nation et de l'appartenance.
L'esprit des Lumières revendique une société humaine universelle fondée sur l'égalité et sur ce que l'on appelle une 'fraternelle alliance' venant se substituer à l'ancienne alliance. … La régénération du juif et la dissolution dans une totalité abstraite. … [L]a reconnaissance des droits des Juifs ne se fera pas sur l'analyse de leur tradition mais au titre du principe d'indifférenciation et d'égalité absolue entre les religions (art. 10 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen).
L'attitude l'empereur est pour le moins ambiguë, … il rassemble en 1807 'le Grand Sanhédrin'… Le but de cette réunion est de soumettre toutes les lois religieuses à l'autorité de l'Etat. … Seuls certains juifs allemands, déjà préparés par le mouvement intellectuel des Lumières, la Haskala, acceptèrent l'émancipation avec enthousiasme. Les milieux juifs orthodoxes rejetaient l'émancipation annonciatrice pour eux de déjudaïsation, car elle s'inscrivait dans une vaste entreprise de sécularisation inhérente à la modernité. … S'assimiler sur le plan politique prend la forme d'une adhésion à une conception du monde rejetant la tradition au profit de l'esprit de réforme. Le processus d'assimilation accompagne en politique l'idée du progrès, qui sera le moteur des théories universalistes du XIXe siècle. …. Le déclin de la religion au nom de l'individualisme n'est pas la seule conséquence de l'émancipation.
Le phénomène de l'antisémitisme moderne…, si l'on s'interroge sur ses fondements, on ne peut faire l'économie du lien avec la philosophie des Lumières. Arthur Hertberg dans son livre 'The french Enlightment and the Jews' montre que l'antisémitisme moderne n'est pas une réaction à la Révolution mais en est une partie intégrante et qu'il doit plus à la doctrine de Voltaire, d'Holbach ou Marat qu'à la théologie chrétienn"
(Fin de citation).
Écrit par : Ingomer | 15 mai 2008
@Ingomer. Ce que vous qualifiez de "totalitarisme" n'est que la tradition républicaine française (pourquoi "gauchiste" ?), qui est en effet assimilationniste et non communautariste, sans cesse réaffirmée par le Conseil constitutionnel et le Conseil d'État. Que tous les intégrismes y soient opposés est tout à fait logique...
(P.S.: pas étonnant que vous soyez d'accord avec Three piglets, puisque vous fréquentez le même site Internet d'extrême droite - actuellement fermé par l'hébergeur; d'ailleurs votre venue soudaine ressemble à tout sauf à une coïncidence...)
Écrit par : Laurent de Boissieu | 15 mai 2008
Gauchiste parce que tous les totalitarismes socialistes du XXe siècle sont nés de la matrice révolutionnaire, se définissant comme ''forces de progrès et de gauche' en opposition à la droite catholique et monarchiste qualifiée de 'réactionnaire', aujourd'hui de 'fasciste', alors que les premiers fascistes sont ceux qui mettent l'Etat républicain au-dessus de tout...
L'accusation gauchiste de réactionnaire sert à disqualifier l'adversaire politique de droite. C'est l'invention de la calomnie et de la diffamation dans la bonne tradition jacobine républicaine, comme armes modernes de nettoyage politique: les 'réacs' sont rejettés dans le camp du mal absolu, ce passé (il faut bâtir un monde nouveau et de progrès...) dont il faut faire table rase, ces siècles des ténèbres ('Moyen Âge' 'obsucrantiste' alors qu'il correspond à l'apogée de notre civilisation chrétienne) et ces 'heures les plus sombres de notre histoire'... effacés, rayés, remplacés par le monde des marchands et de la mondialisation heureuse... L'intégrisme totalitaire moderne en pleine action...
Écrit par : Ingomer | 15 mai 2008
@Ingomer. Il y a beaucoup de confusions, me semble-t-il, dans vos propos ...mais vous avez raison en dénonçant d'autres confusions !
Pour faire simple, au XIXe siècle les libéraux (avec une aile radicale) représentaient la gauche et les conservateurs (avec une aile ultra) représentaient la droite.
À la fin du XIXe siècle, les conservateurs et les libéraux ont éclaté.
Une partie des conservateurs est restée sur des positions intransigeantes -> réactionnaires (rien à voir, vous avez entièrement raison, avec le fascisme, ni même avec le "nationalisme intégral" de Charles Maurras qui phagocitera les restes du royalisme); l'autre partie s'est ralliée aux institutions républicaines -> démocrates-chrétiens (grosso modo pour les ex-légitimistes, les ex-orléanistes ayant grossi au fur et à mesure les rangs des libéraux).
Dans le contexte de la montée du socialisme ("sinistrisme"), une partie des libéraux est "restée" à gauche -> radicaux; l'autre partie est "tombée" à droite (ces libéraux ayant abusivement été appelés "conservateurs").
Ce qui donne, au XXe siècle (schéma qui domine encore les esprits) les libéraux-"conservateurs" à droite et les socialistes à gauche + un centre radical et un centre démocrate-chrétien. Et, en effet, une extrême droite plurielle, avec en gros une branche réactionnaire (quel autre mot utiliser ?) et une branche nationaliste-révolutionnaire (fasciste, acceptant, en effet, l'irruption "moderne" du peuple sur la scène politique).
Bon, désolé, c'est rapide et schématique, mais je manque de temps, là, pour vous répondre davantage...
Écrit par : Laurent de Boissieu | 15 mai 2008
"quel autre mot utiliser ?"
Ce mot est idéologiquement marqué.
Conservateur est meilleur.
Quand à "l'extrême-droite", je ne sais vraiment pas que cela recouvre exactement.
Mise à par un lieu géographique précis.
Écrit par : Three piglets | 15 mai 2008
@Three piglets. Sur le fond, je suis d'accord avec vous, cette fois (!) :
1. "Conservateur" est historiquement le bon mot, mais ce mot voulant tout et rien dire aujourd'hui (dans le langage courant, conservateurs = libéraux, alors qu'historiquement les conservateurs sont antilibéraux), "réactionnaire" me semble par défaut le meilleur mot (par ailleurs, dans d'autres États européens les conservateurs se sont de fait amalgamés avec les libéraux face aux socialistes; bref, on ne s'en sort plus avec ce mot !).
2. Je suis le premier à répéter que "droite", "gauche", etc. n'ont qu'une signification topographique et ne veulent rien dire idéologiquement; mais le but de mon propos - et vous allez être d'accord avec moi, je pense - c'est justement de dire que ce mot est un mot fourre-tout dans lequel on met des idéologies différentes, de ceux qui veulent revenir à l'avant-Révolution française (par défaut : "réactionnaires") à ceux qui en acceptent l'héritage (fascistes - cela dit, pour couper court à d'éventuels raccourcis, il y de multiples façons, opposées et inconciliables, d'assumer idéologiquement cet héritage que seuls les réactionnaires - désolé pour le mot - rejettent).
Écrit par : Laurent de Boissieu | 15 mai 2008
"Pour faire simple, au XIXe siècle les libéraux (avec une aile radicale) représentaient la gauche et les conservateurs (avec une aile ultra) représentaient la droite."
Ce n'est pas aussi simple. Le libéralisme au XVIIIe siècle n'était pas l'apanage unique de la gauche : voir le libéral anglais Edmund Burke, que ses adversaires 'libéraux' classèrent comme auteur 'réac' contre-révolutionnaire... C'est que Burke qualifia très précisément, dès 1791, (Réflexions sur la Révolution française) le 'libéralisme' des 'progressistes' révolutionnaire en France, - je cite - sic :
"Nous ne saurions trop nous remplir d'horreur pour les excès d'un peuple féroce, sanguinaire et tyrannique, qui sans raison et sans principe, autorise les proscriptions, les confiscations, les pillages, les meurtres et les incendies... Ce n'est plus l'intolérance dont la France nous donne exemple; mais, ce qui est mille fois pis, de l'athéisme, vice abominable, dont toute la nature démontrer la monstruosité qui dégrade l'homme et flétrit son âme en lui ravissant sa plus douce consolation. Depuis longtemps, ce genre pestiféré a étendu ses racines en France"
" Je ne sais quel nom donner à l'autorité qui gouverne actuellement la France. Elle se prétend démocratie pure, alors même qu'elle me paraît en bonne voie de devenir une oligarchie aussi malfaisante que vile"
"N'est-ce pas à quelque chose de ce genre que nous assistons en ce moment en France? N'y voit-on pas paraître quelque chose d'ignoble et de peu glorieux? Comme une mesquinerie dans la conduite des affaires? Une tendance constante à tirer vers le bas, en même temps que ses citoyens, toute la dignité et toute l'importance de l'Etat?"
Burke qualifie les conceptions dites 'libérales' en France :
"Déjà une certaine pauvreté de conception, la grossierté, la vulgarité marquent tous les actes de l'Assemblée nationale et de ceux qui l'endoctrinent. Leur liberté n'est pas libérale. Leur science est une présomptueuse ignorance et leur humanité, une brutalité sauvage."
"leurs conceptions frustes de la liberté et la violence de leurs desseins comme autant d'avocats de 'la servitude'..."
"Je tremble pour la cause de la liberté, si c'est là l'exemple que l'on propose... Je tremble pour la cause de l'humanité, quand je vois rester impunis les outrages d'hommes les plus pervers..."
"La cabale littéraire avait élaboré... quelque chose comme un plan de campagne en vue de la destruction de la religion chrétienne. Ils poursuivaient ce dessein avec un zèle que l'on n'avait jamais connu jusqu'ici que chez les apôtres de quelque système religieux. Ils étaient possédés de l'esprit de prosélytisme le plus fanatique; et de là, ils en étaient venus tout naturellement à user,... de la persécution. ... Ils renforcent leur système de monopole littéraire d'une activité inlassable pour noircir et discréditer par tous les moyens tous ceux qui ne font pas partie de leur faction."
"Ils cultivaient avec une diligence toute particulière les pouvoirs d'argent en France..., ils s'emparèrent avec grand soin de toutes les avenues de l'opinion..."
"Le triomphe de la "grossierté" et de la "vulgarité" ...
"cet incroyable système de perversité et de vices"
"une clique de fanatiques sectaires et arrivistes..."
"un séminaire de fanatiques, armés pour la propagation des principes de l'assassinat, du pillage, de la rébellion, de la fourberie, de la faction, de l'oppression et de l'impiété".
"Une école du crime et du vice"
"Une école de meurtres et de barbarie qui a détruit autant qu'il lui a été possible les principes et les moeurs sur lesquels reposait la civilisation de l'Europe".
"Un esprit de prosélytisme le plus fanatique"...
"Spectacle d'un genre de tyrannie que l'espèce humaine n'a pas encore connue"...
"Ils ont voulu se faire à eux-mêmes leur sort; ils se sont laissés emporter à une course effrénée de meurtres, de pillages, et de rébellion. Leur succès a été de soumettre leur Patrie à une insolente tyrannie sous le joug de maîtres cruels et inexorables, et d'une condition si obscure, qu'à peine ils avaient été connus jusqu'à présent... Leurs moyens ont été les incendies, les assassinats, les vols et les pillages des maisons, les suppositions de fausses nouvelles, l'emploi d'ordres de l'autorité légitime contrefaits, et d'autres crimes..."
(Fin de citation) Force est de reconnaître que sur la désinformation, les calomnies, les diffamations, les méthodes "démocratiques" restent les mêmes...
Voilà en tout cas qui augure de ce que sera le totalitarisme au XXe siècle... Et voilà encore le soubassement idéologique 'libéral' républicain qui continue d'inspirer les candidats aux présidentielles 2007. Voir les discours de S. Royal, F. Bayrou ou même de N. Sarkozy... qui tous se sont référés au mythe de 1789... :
* "La France,... c'est la grande lumière jamais éteinte de la Révolution française, ... ce sont des valeurs exigeantes et belles proclamées par la Révolution française" (sic Ségolène Royal, Discours à Villepinte, 11/02/07).
* "La France n'est pas la synthèse de l'Ancien Régime et de la Révolution. C'est la rupture opérée par la Révolution qui explique la France d'aujourd'hui" (Ségolène Royal, Le Monde, 06/02/2007).
* "La France, c'est la République, ce n'est pas un héritage" (Nicolas Sarközy, Le Monde, 12.03.07).
* "L'identité nationale de la France, elle a un nom, c'est la République" (François Bayrou, La Croix, AFP, 09/03/2007). Avant? ... Il n'y avait rien. Ce négationnisme devra un jour se payer. Au prix cher.
Écrit par : Ingomer | 15 mai 2008
@Ingomer. En schématisant, on écarte forcément des penseurs atypiques (cf. la variété des personnes qui s'en réclament aujourd'hui) comme Edmund Burke.
Rien ne me choque dans les citations que vous avez reprises, si ce n'est la deuxième, car la France républicaine doit aussi beaucoup à la monarchie depuis Philippe le Bel (il y a rupture sur de nombreux points, mais il y a continuité sur d'autres : (re)lire les textes de Paul-Marie Coûteaux sur la Res Publica).
Écrit par : Laurent de Boissieu | 15 mai 2008
Je ne résiste pas à l'envie d'apporter quelques précisions.
En France c'est plus simple me semble-t-il : nous avons la gauche du travail, la gauche bobo, la droite des valeurs et la droite du capitale (fortement éloignée du capitalisme des origines). Le système UMPS étant dignement représenté par le mariage de Nicola Sarkozy, le mondialiste économiste, avec Carla Bruni, la bobo transnationale.
Reste l'extrême droite qui n'est en fait que le centre-droite frontiste (Le Pen se définissant "socialement de gauche et économiquement de droite") qui se transfert, sous l'impulsion d'Alain Soral, vers le centre-gauche ("gauche du travail plus droite des valeurs"). Ce qui rejoint le centre catholique historique évoqué plus haut, représenté ici par le traditionalisme St-Pie-X dans les rangs du FN.
Ce qui me fait dire qu'il n'y a plus d'extrême droite en France depuis au moins 50 ans.
Quant à "réactionnaire" il est au moins aussi utile que "moderne"...
Écrit par : Tancrède | 15 mai 2008
Bon, désolé, mais là on s'écarte vraiment du sujet initial, et je n'ai pas le temps de répondre à tous les fans de "François Desouche" (horrible pseudonyme : il n'y a que des Français et pas des Français de souche et des Français de je ne sais quoi) qui se donnnent le mot !
Dans l'attente de lire vos commentaires sur d'autres notes, en rapport avec le sujet...
Écrit par : Laurent de Boissieu | 15 mai 2008
Il n'y a aucun fan de fdesouche, mais étant donné qu'il s'agit d'un dernier endroit ou l'on peut , encore, explorer l'infinité des possibilités du monde idéel sans se faire censurer par nos démocrates de choc de Libération ou du Nouvel obs, ce site disparaitra ou la liberté d'expression sera réellement garantie comme le stipule notre Constitution.
Mais étant donné que le champs de cette liberté est aujourd'hui comparable à celle de l'Ex-Urss, et que la prétendue extrême-droite sous nos démocraties libérales tient le même rôle que le comploteur trotskyste sous Staline , on se retrouve, nous, les dissidents, sur un des seul site ou l'on peut débattre réellement.
Vous avez, entre moi, Ingomer ou Tancréde, trois profils différents, trois parcours singuliers, trois positions idéologiques atypiques.
Mais nous nous retrouvons sur un point : la débat n'existe plus, car la liberté a disparu a cause d'une normalisation de la pensée dont les médias, donc les journalistes, sont le moteur.
Écrit par : Three piglets | 15 mai 2008
@Three piglets :
- Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites sur la liberté d'expression en France, mais je ne veux pas non plus ouvrir ici un nouveau - long - débat. On peut tout dire en France, sauf tenir des propos racistes ou négationnistes. Donc, a priori, quelqu'un qui tient votre langage est quelqu'un qui souhaite tenir de tels propos...
- Je suis d'accord avec vous pour dénoncer le fait qu'il y ait une "normalisation de la pensée" au sein de la "France d'en haut". Vous devriez vous en rendre compte en lisant mon blog, même si mon langage n'est pas celui d'un militant. Enfin, tout dépend bien entendu ensuite ce qui ne nous convient pas dans cette pensée unique ou dominante. Si c'est l'humanisme qui vous choque, je le revendique, moi, haut et fort, et je me félicite de ce consensus. Sur d'autres points, en revanche, je me considère aussi comme un "dissident" !
- J'avais bien remarqué que vous ne vous rattachiez pas tous les trois à la même famille politique ! (clairement identifiables en tout cas pour Three piglets et Ingomer)
Écrit par : Laurent de Boissieu | 15 mai 2008
Etant donné que le champ d'application du concept "racisme" tend à l'infini, comme tout bon totalitarisme (je rejoins Camus et Finkielkraut sur ce point), il devient vraiment difficile de porter une critique constructive , je ne parle pas d'un coup de sang, sur la société multi-"culturelle" sans passer un adepte de 3 Riech.
Difficile de parler d'un "nous" collectif, par définition "discriminatoire", difficile de ne pas se faire assimiler au premier malien clandestin venu sans se faire traiter de "racisme".
En gros, aujourd'hui, est raciste, celui qui refuse la mondialisation libérale (qui implique le mouvement des personnes pour les mettre en concurrence) , ce nouveau communisme.
Cet anti-racisme marchand, donc bourgeois, condamne tout ceux qui n'acceptent pas ses postulats sous le terme de "raciste".
Il faut vraiment faire un amalgame éhonté, par exemple, pour assimiler critique de l'immigration à du racisme.
Ensuite, si l'humanisme, pas le votre, est le prétexte, encore une fois, à la marche du monde marchand, oui, il pose un problème en tant qu'outils de domination par les sentiments.
Ëtre humain ne donne pas tous les droits partout.
Le respect, oui, la totalité des droits, non.
Je vous invite, toujours, à réouvrir une Bible pour voir comment l'Israel antique été tenu de respecter un étranger, avec tous les devoirs qu'avait l'étranger envers le pays d'accueil.
Sorti de ce cadre, l'humanisme n'est qu'un mot vide de sens.
Et étant donné que je considère que l'humain n'est vraiment humain que lorsque la souveraineté divine est reconnue, je pense que nos deux humanismes différent encore sur bien des points essentiels.
Écrit par : Three piglets | 15 mai 2008
Nous ne devons pas vivre dans la même France :
- Je n'ai jamais sérieusement entendu accuser quelqu'un de raciste parce qu'il se dit contre une société multiculturelle (je dis bien multiculturelle et non multiraciale, si tant est que les races existent; sauf bien entendu si ladite personne est un pro-matérialisme et pro-réductionnisme biologique pour qui culture = nature).
- Je n'ai jamais sérieusement entendu accuser quelqu'un de raciste parce qu'il veut lutter contre l'immigration clandestine (= faire respecter les lois de la République). En revanche, comparer l'immigration extra-européenne (même légale) à un génocide est du racisme.
- Je n'ai jamais sérieusement entendu accuser quelqu'un de raciste parce qu'il est contre la globalisation libérale.
- J'ai, il est vrai, entendu accuser de racisme quelqu'un parce qu'il est pour la préférence nationale alors que ce n'est pas du racisme (on peut - bien entendu ! - être contre, mais pas au nom de l'antiracisme).
- Mon humanisme n'est, bien au contraire, pas incompatible avec les État-nations, cadre selon moi indépassable pour l'exercice de la démocratie (= la minorité accepte les décisions de la majorité) et de l'action politique (Malraux : "J'ai longtemps subordonné la France à la justice sociale. À l'heure actuelle je subordonne la justice sociale à la Nation, parce que je pense que si l'on ne s'appuie pas sur la Nation, on ne fera pas de justice sociale, on ne fera que des discours"). Depuis toujours les citoyens et les non-citoyens d'un État ne possèdent pas les mêmes droits (droit de vote, accès à la fonction publique, etc.), et je trouve cela tout à fait logique.
Écrit par : Laurent de Boissieu | 15 mai 2008
Bien évidemment que nous ne vivons pas dans la même France.
Vous êtes journaliste, donc de la France d'en haut, je suis d'en bas.
On va éviter de rentrer dans le débat sur le glissement sémantique qui désigne la société multi-raciale en multi-culturelle...
"Je n'ai jamais sérieusement entendu accuser quelqu'un de raciste parce qu'il veut lutter contre l'immigration clandestine"
Je vous invite à écouter le happening qu'à subit Finkielkraut la semaine dernière dans son émission Riposte.
Et à observer toutes ces manifestations d'associations de gauche et anti-raciste défendant... les clandestins , RESF par exemple, associant le respect des lois nationales à la rafle des juifs, donc à l'antisémitisme.
"Je n'ai jamais sérieusement entendu accuser quelqu'un de raciste parce qu'il est contre la globalisation libérale."
Ceux qui tiennent le haut du pavé médiatique contre la globalisation libérale sont .... immigrationnistes.
Etre contre la globalisation libérale, issue de la matrice matérialiste bourgeoise et individualiste, c'est être contre l'immigration.
Et dans ce systéme, être contre l'immigration, c'est être raciste.
Les nations n'ont pas forcément un fondement racial, mais elles ont toutes un caractére héréditaire.
La France n'est pas raciale, mais héréditaire.
Or, au nom "des valeurs républiques", la France devient une association loi 1901.
On finit par avancer, mais je reconnais que le format du commentaire n'est pas approprié pour développer une pensée plus profonde que le simple slogan.
J'arrête donc pour ici.
Cordialement.
Écrit par : Three piglets | 15 mai 2008
Vous avez une chance incroyable.
Je vous invite à venir lire quelques textes que quelques dissidents écrivent sur les sujets que nous avons abordés.
Et aujourd'hui, le thème est l'universalisme et différencialisme.
http://www.scriptoblog.com/scriptoblog/index.php?option=com_content&task=view&id=447&Itemid=1
Cordialement.
Écrit par : Three piglets | 15 mai 2008
Merci : j'irai lire votre lien lorsque j'en aurai le temps (là, je pars plusieurs jours en reportage). Il y aurait beaucoup de choses à dire sur votre message précédent. Des choses drôles (journaliste = France d'en haut - malheureusement la France d'en haut ne pense et ne vote pas comme moi !...), des accords (sur RESF - mais quand j'écris "sérieusement accuser", je pense avec dépôt de plainte et pas seulement dans le débat ou les slogans politiques), des désaccords ("dans ce systéme, être contre l'immigration, c'est être raciste"; nos conceptions divergentes de la France). Cordialement.
Écrit par : Laurent de Boissieu | 16 mai 2008
A force de descendre, la France d'en haut va simplement finir par être celle qui touche un peu plus que le SMIC...
Écrit par : Alex | 17 mai 2008
Bonjour
il me semble que via marianne en ligne (forum?) j ai eu le plaisir de lire les proses de Monsieur Laurent de Boissieu ?
ou est ce via fdesouche ?
[NDLR : je n'ai pas posté de message sur le site de mes confrères et amis de Marianne, ni sur le site d'extrême droite que vous citez]
Personnellement je suis très très loin de l'érudition d un TP, ingomer ou d autres qui frequentent fdesouche, MAIS :
j'ai échangé avec beaucoup de personnes aux destins et aux parcours forts divers à ce jour depuis ma premiere moitié de vie.
Qui ne peut être frappé du destin qui se joue en Europe actuellement ?
L'avenir de l'Europe se joue d'un point de vue civilisationnel, or les choix civilisationnels de l'Europe sont d'écarter son identité judéochrétienne, cette identité qui plonge ses racines dans la civlisation celte et la religion de pythagore (religion d'Amour) : le judaisme n'existait pas en tant que tel avant.
Constat :
Je note à quel point la complexité du monde dépasse tout individu lambda, esseulé, et cela nous oblige à renouveler quotidiennement des efforts considérables pour essayer de le dominer intellectuellement l'espace d un instant, ne pas en être un esclave. Et aucun de nous ne veut être l'esclave d un système de pensée, d'un groupe d'intérêts supranationaux, transnationaux, ou d'une part de l'immigration [propos xénophobes retirés]
Enormément de nos contemporains sont noyés sous la complexité, et le prix à payer est un très très profond , le malaise est perceptible partout...et c'est cela qui obsède ceux qui veulent comprendre pourquoi le bonheur paraît si difficile à atteindre.
Je suis entièrement d acord avec le fait de dire qu il n existe quasiment plus d espaces de discussions libres en dehors de certains sites internet.
Nous savons seulement que les jours des sites de libre expression sont comptés, alors que des canaux médiatiques ineptes ou des associations tels MRAP indigenes de la république...etc...reçoivent des financements au dela du possiblement raisonnable et acceptable, au vu de leurs partis pris...
Il y a en France une curieuse façon de museler la résistance : tout est fait pour qu elle ne puisse exister
Pendant ce temps, vous le savez bien lire sur [lien retiré] les algériens ferment des dizaines d'eglises, renvoient les pretres ou pasteurs, tandis que nous acceptons les financement de mosquées avec des imams faisant leurs preches en langue arabe, en France....
L'Islam est le seul vrai sens de mon combat politique sur la toile aujourd'hui...en ce qui me concerne...car une énergie folle est à dépenser rien que sur ce point ci pour éveiller les consciences... [liens retirés]
Écrit par : marot | 17 mai 2008
On se demande bien que les Droits de l'homme ont à voir avec le vote des étrangers :
http://www.ldh-france.org/actu_derniereheure.cfm?idactu=1640
Écrit par : Three piglets | 17 mai 2008
AVERTISSEMENT : tout commentaire sans rapport avec la note sera retiré, de même que tous propos et liens vers des sites racistes et/ou xénophobes et/ou injurieux envers une religion (que ce soit l'islam, le judaïsme ou le christianisme)
@Three piglets. Vous êtes ici sur mon blog, pas sur celui de la LDH. Merci de commenter ce que j'écris, et non les campagnes de telle ou telle association.
Écrit par : Laurent de Boissieu | 18 mai 2008