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13 décembre 2011

Voitures françaises et allemandes: le carambolage intellectuel de François Bayrou

Tout le monde a vu la séquence du Petit Journal du 12 décembre 2011, où François Bayrou défend le "consommer français", "dans l'automobile en particulier" face au "consommer allemand", avant de repartir en voiture ...allemande.

Contrairement à ce qu'ont pu écrire ou dire mes confrères ou des blogueurs, l'erreur du candidat à l'élection présidentielle n'est pas une erreur de communication (peu importe ici le propriétaire de la voiture) mais une véritable confusion dans sa pensée.

François Bayrou prend en effet bien soin depuis le début de distinguer le "produire en France", qu'il défend, du "produire français", qu'il rejette explicitement.

"Il n'y aura aucune discrimination, d'aucune sorte: ce label ne sera pas réservé aux entreprises françaises. Il sera ouvert à tous les produits pourvu qu'ils soient produits en France", insiste-t-il dans 2012, état d'urgence (Plon, page 87).

Ce n'est pas tout: le 30 novembre 2011, devant la presse, il avait explicité sa conception du "produire en France" en prenant justement l'exemple de l'automobile. François Bayrou avait alors expliqué qu'à ses yeux mieux valait acheter une marque de voiture étrangère produite en France qu'une marque de voiture française produite à l'étranger.

Patatras: en déplacement à Pau, le 10 décembre 2011, le président du MoDem a été victime d'un carambolage intellectuel en défendant tout à coup le "produire français"...

07 décembre 2011

François Bayrou officiellement candidat à l'élection présidentielle

[La-Croix.com] François Bayrou croit toujours en son destin présidentiel

[La-Croix.com] Le projet centriste, des convergences à droite comme à gauche

[France-politique.fr] Chronologie du Mouvement Démocrate (MoDem)

28 septembre 2011

Sénat: reclassements au RDSE et à l'Union centriste

En apparence, rien ne change au Sénat pour les groupes allant du centre-gauche au centre-droit:

- le groupe RDSE s'est réuni ce mercredi sans changement dans sa composition (13 gauche: 11 PRG, 1 MRC, 1 DVG et 3 droite: 1 PRAD, 1 LGM, 1 DVD); Jacques Mézard a toutefois battu Yvon Collin pour sa présidence dans un duel serré entre radicaux de gauche (1).

- ce mercredi également, le groupe Union centriste, élargi aux radicaux Vincent Delahaye (nouvel élu soutenu par le MoDem et l'Alliance centriste aux sénatoriales) et Sylvie Goy-Chavent (auparavant apparentée UMP), a réélu à sa présidence François Zocchetto (Alliance centriste).

 

D'ici samedi (élection du président du Sénat) ou mardi (publication des listes des membres des groupes), plusieurs changements sont toutefois attendus:

- au moins deux des trois élus RDSE de droite (Aymeri de Montesquiou et Jean-Marie Bockel) vont rejoindre l'Union centriste... tout en ayant participé ce mercredi à l'élection du président du groupe RDSE!

- le groupe RDSE devrait en contrepartie accueillir au moins deux divers gauche ou les 10 sénateurs EELV en attendant l'abaissement de 15 à 10 du nombre minimum de sénateurs pour constituer un groupe.

 

Au sein de l'Union centriste, deux tendances s'affrontent:

1) ceux qui veulent créer un "nouveau groupe" réunissant au moins tous les élus des partis membres de l'Alliance républicaine, écologiste et sociale: Nouveau centre (13 sénateurs et 1 apparenté (2)), Parti radical (7 sénateurs et 1 apparenté) et La Gauche moderne (Jean-Marie Bockel); or, pour l'instant quatre radicaux et apparentés réservent leur réponse (Christian Namy, Alain Chatillon, Sophie Joissains, Gilbert Barbier). Ne pas parvenir à réunir l'ensemble de ses troupes serait un échec pour Jean-Louis Borloo, président du Parti radical, dont la candidature à l'élection présidentielle est prochainement attendue.

2) ceux - 7 Alliance centriste, 4 MoDem et 2 divers droite - qui acceptent l'"élargissement" aux radicaux mais dans le cadre de l'Union Centriste (UC) actuelle. Les débats se focalisent autour du nom du groupe: hors de question pour ces élus au tropisme bayrouiste d'accepter le mot "radical" ou tout sigle qui rappellerait l'Alliance républicaine, écologiste et sociale de Jean-Louis Borloo et Hervé Morin. Un compromis pourrait toutefois intervenir autour du nom d'"Union Centriste et Républicaine" (UCR).

 

À suivre...

 

(1) premier tour: 8 voix Collin, 8 voix Mézard; second tour: 7 voix Collin, 8 voix Mézard, 1 abstention

(2) André Villiers (Nouveau centre) et Alain Houpert (divers droite) sont toutefois actuellement rattachés au groupe UMP

27 septembre 2011

Les 36 sénateurs potentiels d'un groupe de centre et de centre-droit

Ayant été interpellé sur mes 36 sénateurs potentiels d'un groupe Union centriste élargi, en voici les noms:

Sénateur Parti Groupe
Jacqueline Gourault (Loir-et-Cher) MODEM UC
Jean-Marie Vanlerenberghe (Pas-de-Calais) MODEM UC
Marcel Deneux (Somme) MODEM UC
Jean-Jacques Lasserre (Pyrénées-Atlantiques) MODEM (UC)
François Zocchetto (Mayenne) AC UC
Françoise Férat (Marne) AC UC
Jean Arthuis (Mayenne) AC UC
Jean-Claude Merceron (Vendée) AC UC
Jean-Jacques Pignard (Rhône) AC UC
Muguette Dini (Rhône) AC UC
Yves Détraigne (Marne) AC UC
Nathalie Goulet (Orne) DVD UC
Gérard Roche (Haute-Loire) DVD (UC)
André Villiers (Yonne) LNC UMP-R
Catherine Morin-Desailly (Seine-Maritime) LNC UC
Daniel Dubois (Somme) LNC UC
Hervé Maurey (Eure) LNC UC
Jean Boyer (Haute-Loire) LNC UC
Jean-Léonce Dupont (Calvados) LNC UC
Jean-Paul Amoudry (Haute-Savoie) LNC UC
Valérie Létard (Nord) LNC UC
Yves Pozzo Di Borgo (Paris) LNC UC
Hervé Marseille (Hauts-de-Seine) LNC (UC)
Joël Guerriau (Loire-Atlantique) LNC (UC)
Vincent Capo-Canellas (Seine-Saint-Denis) LNC (UC)
Henri Tandonnet (Lot-et-Garonne) DVD (UC)
Pierre Jarlier (Cantal) PRAD+AC UC
Vincent Delahaye (Essonne) PRAD (UC)
Jean-Marie Bockel (Haut-Rhin) LGM RDSE
Aymeri de Montesquiou (Gers) PRAD RDSE
Gilbert Barbier (Jura) DVD RDSE
Christian Namy (Meuse) PRAD nc
Alain Houpert (Côte-d'Or) DVD UMP-R
Alain Chatillon (Haute-Garonne) PRAD UMP-R
Sylvie Goy-Chavent (Ain) PRAD UMP-A
Sophie Joissains (Bouches-du-Rhône) PRAD UMP

Attention: il s'agit d'une hypothèse haute, c'est-à-dire avec adhésion de tous les radicaux (ce que je ne crois pas) et Nouveau centre, ainsi que des divers droite proches de ces partis.

Centre et centre-droit: quelle recomposition au Sénat?

Hypothèses de recomposition des groupes au centre et au centre-droit:

 

1) Élargissement du groupe Union centriste:

Parti Sièges Total
MoDem 4 36
AC 7
DVD 5
LGM 1
LNC 12
PRAD 7

 

2) Création d'un groupe de l'Alliance républicaine, écologiste et sociale

Parti Sièges Total
LGM 1 22-23
DVD 2-3
LNC 12
PRAD 7

 

Dans cette hypothèse, resteraient dans la nature 13 sénateurs de centre et de centre-droit:

Parti Sièges Hypothèse
MoDem 4 RDSE
AC 7 ARES
DVD 2 1 RDSE ou ARES
1 ARES

 

Ce qui pourrait donner un groupe ARES et apparentés:

Parti Sièges Total
LGM 1 31-32
DVD 4-5
LNC 12
PRAD 7
AC 7