Nicolas Sarkozy (20 avril 2007)
objectif : arriver en tête au premier tour
En privé, Nicolas Sarkozy est confiant. Il est vrai que tous les sondages le placent – depuis fin mars – en tête du premier tour et le donnent – depuis mi-janvier – élu au second face à Ségolène Royal. Président d'un parti créé après la dernière présidentielle, Nicolas Sarkozy n'a pas vraiment de score de référence. En 2002, les trois candidats qui soutiendront ensuite la création de l'UMP avaient obtenu 24,98%: Jacques Chirac (19,88%), Alain Madelin (3,91%) et Christine Boutin (1,19%). Tous les sondages lui confèrent par ailleurs bien plus que l'étiage de Jacques Chirac aux présidentielles (18-21%). Le scénario idéal pour Nicolas Sarkozy serait d'être face à Ségolène Royal au second tour. Afin, espère-t-il, de l'emporter dans un duel "classique" entre la droite et la gauche. Face à Jean-Marie Le Pen, il risquerait de se trouver "mal élu", comme Jacques Chirac il y a cinq ans. Face à François Bayrou, en revanche, la partie serait plus difficile : tous les sondages ayant testé cette hypothèse le donnent, dans cette configuration, perdant. Après avoir donné à sa campagne un ton plus social que les convictions libérales qu'il avait jusque-là défendues, Nicolas Sarkozy a multiplié, ces dernières semaines, les signaux en direction de deux cibles : d'une part l'électorat d'extrême droite (proposition d'un "ministère de l'immigration et de l'identité nationale"), d'autre part les centristes (réunion publique, mercredi soir, avec Simone Veil, Gilles de Robien et André Santini).
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