Copé - Fillon : pourquoi la situation ne peut pas se débloquer (25 novembre 2012)

Résumé du blocage au sein de l'UMP: proclamé élu par la commission statutairement compétente (Commission d’organisation et de contrôle des opérations électorales, la désormais fameuse Cocoe), Jean-François Copé ne quittera la présidence de l'UMP que si une autre commission statutairement compétente (Commission nationale des recours) inverse les résultats.

Juridiquement, sa position est irréfutable (politiquement, c'est une autre question).

 

Examinons les différentes hypothèses:

 

1. Soit la Commission nationale des recours déclare François Fillon élu. Dans ce cas, Jean-François Copé a assuré, vendredi dernier, devant moi et quelques confrères, qu'"évidemment "il accepterait sa défaite.

 

2. Soit la Commission nationale des recours confirme l’élection de Jean-François Copé, ce dont ce dernier est sûr puisqu'il affirme posséder les preuves de "fraudes massives" de la part des fillonistes (Alpes-Maritimes et Nouvelle-Calédonie en particulier).

Reste alors à savoir ce que ferait François Fillon. Sans doute demanderait-il d'attendre les conclusions de la médiation / commission d'Alain Juppé (sans autorité juridique puisque non statutaire*). Ce à quoi Jean-François Copé répondrait certainement que toutes les voies statutaires de recours interne ont été épuisées, et qu'il demeure donc en droit président de l’UMP.

Retour à la case départ.

 

* toute solution non statutaire étant juridiquement bancale, le rôle d'Alain Juppé aurait pu consister, en tant qu'"autorité morale", à observer puis valider (ou non) le travail de la Commission nationale des recours.

 

[Ajout: comme prévu, la médiation Juppé a échoué]

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