Centre-gauche, centre et centre-droit (11 juin 2010)
Parti radical de gauche (PRG)
Création : 1971 (en tant que courant du Parti radical), 1972 (en tant que parti politique)
Positionnement : centre-gauche
Organigramme : Jean-Michel Baylet (président), Yvon Collin (délégué général)
Parlementaires : 7 députés, 11 sénateurs
CAP 21
Création : 1996 (en tant que club), 2000 (en tant que parti politique)
Positionnement : centre
Présidente : Corinne Lepage
Parlementaires : 1 parlementaire européen
Mouvement démocrate (MoDem)
Création : 2007
Positionnement : centre
Organigramme : François Bayrou (président), Marc Fesneau (secrétaire général), Marielle de Sarnez, Jacqueline Gourault, Jean-Marie Vanlerenberghe, Jean-Luc Bennahmias, Robert Rochefort et Jean Lassalle (vice-présidents)
Parlementaires : 3 députés, 6 sénateurs, 5 parlementaires européens
Les électrons libres de centre-droit :
- Nicolas About, président du groupe sénatorial Union centriste (UC) : "en congé" du MoDem, élu conseiller régional apparenté Nouveau Centre
- Michel Mercier, ministre de l'Espace rural et de l'Aménagement du territoire : "en congé" du MoDem
Alliance centriste
Création : 2008 (en tant que club), 2009 (en tant que parti politique)
Positionnement : centre-droit
Organigramme : Jean Arthuis (président), Muguette Dini (vice-présidente déléguée), Thierry Benoit (secrétaire général), Philippe Folliot (porte-parole)
Parlementaires : 2 députés, 10 sénateurs
La Gauche moderne
Création : 2007
Positionnement : centre-droit
Organigramme : Jean-Marie Bockel (président), Michel Suchod (secrétaire général), Daniel Marsin (porte-parole)
Parlementaires : 1 sénateur, 2 parlementaires européens
Le Nouveau Centre
Création : 2007
Positionnement : centre-droit
Organigramme : Hervé Morin (président), Jean-Christophe Lagarde (président exécutif), Yvan Lachaud (secrétaire général), André Santini, François Sauvadet, Valérie Létard et Christian Blanc (présidents délégués), Maurice Leroy (porte-parole), Hervé de Charrette (conseiller politique)
Parlementaires : 23 députés, 11 sénateurs, 3 parlementaires européens
Parti radical "valoisien"
Création : 1901
Positionnement : centre-droit, parti associé à l'UMP
Organigramme : Jean-Louis Borloo (président), Laurent Hénart (secrétaire général), Serge Lepeltier et Yves Jégo (vice-présidents délégués)
Parlementaires : 20 députés, 5 sénateurs, 4 parlementaires européens
Les parlementaires centristes de l'UMP
Création : 2004 (successivement relancé en 2006 puis en 2009)
Positionnement : centre-droit, sensibilité interne à l'UMP
Animateurs : Marc-Philippe Daubresse, Pierre Méhaignerie, Fabienne Keller, Christian Kert
Parlementaires : 24 députés, 7 sénateurs
...et aussi :
- l'Union pour la démocratie française (UDF) existe toujours juridiquement
- le Parti chrétien-démocrate (Christine Boutin), associé à l'UMP, se revendique également "centriste"
- le rassemblement Europe - Écologie (Daniel Cohn-Bendit) fait glisser les Verts vers le centre-gauche
10:31 | Lien permanent | Commentaires (10) | Facebook | | Imprimer | |
Commentaires
Très intéressant ! Merci Laurent !
Manquerait cependant pour être vraiment totalement pédagogique (je me perds totalement dans cet émiettement qui me rappelle celui de la DC italienne après Mani pulite et tutti quanti) de donner pour chacun :
- sa stratégie politique. Ex : allié de l'UMP, allié du PS, cherche une 3e voie entre UMP et PS, etc.
- ce qui différencie VRAIMENT chaque groupe des autres : la stratégie de mise en avant personnelle de Mr X ou Mme Y ? des nuances idéologiques par rapport à l'UMP (sur quels sujets ?).
Bonne journée !
Écrit par : Libéral européen | 11 juin 2010
Merci Libéral européen !
Sur les nuances idéologiques, cela mériterait un travail en soi...
En revanche, la stratégie politique apparaît bien à travers le "positionnement" :
- centre = par définition recherche d'une TV entre UMP (droite) et PS (gauche)
- centre-gauche = allié au PS
- centre-droit = allié à l'UMP
Par ailleurs, j'ai bien précisé lorsque le parti est associé à l'UMP.
Écrit par : Laurent de Boissieu | 11 juin 2010
Très instructif, merci !
Par contre, j'ai une question : il m'avait toujours semblé que le groupe RDSE (sénat) se situait politique au centre, le cul entre les deux chaises de la synthèse droite-gauche et du dépassement du clivage bipartisan, non seulement en termes de positionnement géographique (ni majorité ni opposition) mais aussi en termes de nature politique (réunion de personnalités "éclairées", une sorte d'alternative au "cercle de la raison", qui disposent d'une large autonomie de vote). Ma question : si on peut classifier le RDSE au centre, doit-on penser que les sénateurs du RDSE sont eux-mêmes proches du centre (je pense bien évidemment à J.-P. Chevènement) ?
Écrit par : Brath-z | 11 juin 2010
Le groupe sénatorial RDSE est en effet historiquement situé au centre, "le cul entre deux chaises", puisque les radicaux "valoisiens" (de droite) et les radicaux de gauche ont longtemps continué à siéger ensemble malgré leur séparation (un peu comme le groupe UC actuel, où tous les ex-UDF de 2007 continuent à siéger ensemble).
Mais, aujourd'hui, la majorité des sénateurs "valoisiens" sont au groupe UMP, et le groupe RDSE est quasiment entièrement à gauche.
Quant à Jean-Pierre Chevènement, il existe des ponts idéologiques entre son républicanisme et un certain radicalisme hérité du jacobinisme. Mais, avant lui, l'unique sénateur MRC (qui a depuis rallié le Parti de Gauche) siégeait au groupe CRC.
Écrit par : Laurent de Boissieu | 11 juin 2010
La Gauche Moderne se situe clairement au centre gauche et non au centre droit.
Merci de bien vouloir rectifier.
Bien à vous;
Écrit par : marc d'Here | 11 juin 2010
La Gauche moderne appartenant à une majorité de droite, elle n'est ni au centre ni à gauche (ou au centre-gauche) mais à droite (ou au centre-droit).
Écrit par : Laurent de Boissieu | 11 juin 2010
marc d'Here > M. de Boissieu, lorsqu'il emploie les termes "gauche", "centre", "droite" et dérivés leur donne un sens neutre idéologiquement. Que la Gauche Moderne se réclame de "valeurs de la gauche" (personnellement, je tiens ce genre d'expression en exécration, mais bon) ne préjuge pas de sa position à gauche, au sens de la géographie politique.
Écrit par : Brath-z | 14 juin 2010
Bonjour,
Le MoDem n'a pas 6 sénateurs, mais bien 9
- Nicolas About ("en congé" mais toujours adhérent)
- Jaqueline Gourault (vice présidente)
- Jean-Marie Vanlerenberghe (vice président)
- Denis Badré (bureau exécutif)
- Marcel Deneux
- Jean-Jacques Jégou (trésorier)
- Didier Borotra
- Anne-Marie Payet
- Adrien Giraud
Les 2 derniers sont bien membres du MoDem, bien qu'ils soient revendiqués par l'AC (ils étaient membres de RLC).
Le Nouveau Centre compte quand à lui 10 sénateurs, et non 11.
Jean-Jacques Pignard (le remplacant de michel mercier) n'est adhérent à aucun parti. D'ailleurs, il n'est pas revendiqué par le NC.
Écrit par : fab | 15 juin 2010
Bonjour,
Pour un tel classement, il faut en effet trancher de façon arbitraire certaines situations ambiguës. Explications.
Nicolas About (au Sénat) et Michel Mercier (au gouvernement) sont tous les deux "en congé" du MoDem. Puisque le MoDem est dans l'opposition et qu'ils se réclament à l'inverse tous les deux de la majorité, je ne les comptabilise plus MoDem.
Sur Adrien Giraud et Anne-Marie Payet : comme vous dites, il sont revendiqués par l'Alliance Centriste. En analysant leurs votes, on voit d'ailleurs qu'ils sont bien sur la ligne politique de l'AC et non du MoDem.
Jean-Jacques Pignard : j'ai vraiment hésité à le lister Nouveau Centre car, effectivement, ce parti ne le revendique plus; mais, après la nomination de Michel Mercier au gouvernement, son remplaçant au Sénat avait bien été présenté comme un Nouveau Centre. Je vais donc peut-être, en effet, ne plus le comptabiliser aujourd'hui Nouveau Centre...
Écrit par : Laurent de Boissieu | 15 juin 2010
...il y a de toute façon bien 11 sénateurs Nouveau Centre : André Villiers (remplaçant d'Henri de Raincourt) est Nouveau Centre !
Écrit par : Laurent de Boissieu | 16 juin 2010