Ceteris Paribus vs Diner's Room (23 juillet 2008)

L'attitude du PS lors du vote sur la révision constitutionnelle fait débat chez les blogueurs. Emmanuel (de Ceteris Paribus, qui espérait un rejet dans l'attente d'un nouveau projet de loi constitutionnelle après les élections sénatoriales de septembre, avec une gauche plus nombreuse au Sénat) défend la stratégie du PS, que condamne Jules (de Diner's Room : "le mieux était l'ennemi du bien").

 

@Emmanuel : comme je l'ai montré dans une précédente note, rectifiée ci-dessous par les enseignements du vote au Congrès, la droite avait à elle seule la majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés (544 voix sur 906 parlementaires) :

  GAUCHE    NI NI     DROITE  TOTAL
S-UMP     159 159
S-SOC 95     95
S-UC-UDF   2-4 26-28 30
S-CRC 23     23
S-RDSE 8   9 17
S-NI     6 6
AN-UMP     317 317
AN-SRC 204     204
AN-GDR 24     24
AN-NC     24 24
AN-NI   4 3 7
S 126 6 198 330
AN 228 4 344 576
354 6-8 544-546 906

La question du vote ou non de cette révision constitutionnelle était donc avant tout interne à la droite.

Avec une poignée de parlementaires de gauche (ou centristes sur la ligne Bayrou) de plus, cela n'aurait plus été le cas. J'ai bien compris que c'est précisément ce que tu souhaitais, afin de forcer la majorité a "vraiment négocier avec l'opposition".

Mais tu oublies une chose essentielle dans ton raisonnement : le point "dur" du PS, à savoir la réforme du mode de scrutin aux sénatoriales, était non négociable pour les sénateurs UMP (cf. les différentes versions du texte durant la navette parlementaire). Bref, je pense qu'il n'y aurait pas eu de nouvelle révision constitutionnelle (le point "dur" du MoDem étant l'introduction d'une dose de proportionnelle pour l'élection des députés, tout aussi non négociable pour beaucoup d'élus UMP).

 

@Julien : la question pour le PS n'était pas de savoir si, dans l'absolu, ce qui est dans le projet de loi constitutionnelle est bien ou mal. Mais s'il y a suffisamment de choses bien dedans pour offrir à Nicolas Sarkozy une victoire politique. Le PS ayant finalement répondu par la négative (quid du mode de scrutin aux élections sénatoriales ? quid du non-cumul des mandats pour les députés ?).

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