30 avril 2007
france-politique.fr
Mise à jour de mes graphiques sur les résultats électoraux de partis politiques :
Parti communiste français (PCF)
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29 avril 2007
france-politique.fr
Mise à jour de mes graphiques sur l'extrême droite, la gauche et l'extrême gauche
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26 avril 2007
L'homme de la nation
Éclairage
C'est devenu un leitmotiv de la geste de Nicolas Sarkozy : se présenter comme "l'homme de la nation". Le candidat UMP a utilisé pour la première fois l'expression le 11 février, en réunissant ses comités de soutien. Depuis, elle jalonne ses discours : Nice le 30 mars, Paris le 4 avril, Lyon le 5 avril, Tours le 10 avril, Colombey-les-Deux-Églises le 16 avril, Marseille le 19 avril et - après le premier tour - Dijon le 23 avril puis Rouen le 24 avril.
L'expression est directement issue de la conception gaulliste du président de la République. Dans une conférence de presse du 31 janvier 1964, Charles de Gaulle explique que le président de la République est, "suivant notre Constitution", "l'homme de la Nation, mis en place par elle-même pour répondre de son destin". Concrètement, l'article 5 de la Constitution indique que "le président de la République veille au respect de la Constitution" et "assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'État."
L'expression est réapparue le 13 novembre 2001, lorsque, dans une tribune publiée par Le Monde, le parlementaire européen Paul-Marie Coûteaux a appelé Jean-Pierre Chevènement à "être l'homme de la nation". Elle a ensuite été reprise, le 21 mars 2002, dans l'appel des gaullistes en faveur de Jean-Pierre Chevènement. Son utilisation par Nicolas Sarkozy est certainement due à l'influence de sa "plume" Henri Guaino, qui est issu de ces mêmes milieux gaullistes et républicains.
En se présentant comme "l'homme de la nation", Nicolas Sarkozy veut prouver qu'il n'entend plus rompre avec les institutions gaullistes. Bref, qu'il a "changé". Dans ses voeux à la presse du 12 janvier 2006, puis lors de la convention de l'UMP sur les institutions (5 avril 2006), l'ancien porte-parole d'Édouard Balladur voulait en effet - comme François Bayrou - que ce soit le président de la République, et non plus le premier ministre, qui détermine et conduise la politique de la nation. À l'opposé de la pensée institutionnelle de Charles de Gaulle. Le 15 décembre 2006, en débattant avec Michèle Alliot-Marie, il affirmait encore que, selon lui, "le président de la République n'est pas un arbitre au-dessus des partis, qui marche sur les eaux parce qu'il a été élu". Ce, justement, à quoi il "aspire" aujourd'hui : "cesser d'être l'homme d'un parti" et "devenir l'homme de la nation".
Laurent de Boissieu
© La Croix, 26/04/2007
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25 avril 2007
france-politique.fr
Mise à jour de mes graphiques sur les élections présidentielles
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24 avril 2007
électorat Bayrou
Les cinq électorats de François Bayrou :
1. les protestataires : électorat anti-UMPS ayant voulu "faire turbuler le système" sans voter pour les extrêmes. Cet électorat, qui ne partage pas les convictions de François Bayrou, pourrait voter blanc ou s'abstenir au second tour. Entre 37% (Ipsos) et 44% (CSA) des électeurs ayant voté pour Jean-Pierre Chevènement au premier tour de l'élection présidentielle de 2002 ont ainsi voté, le 22 avril, en faveur de François Bayrou.
2. la gauche anti-Ségolène Royal : électeurs du PS n'ayant pas voulu voter pour Ségolène Royal au premier tour. Ils voteront en revanche pour elle au second. 22% des électeurs de François Bayrou au premier tour ont "sérieusement envisagé" de voter pour Ségolène Royal (Sofres). Et entre 16% (CSA) et 17% (Ipsos, Sofres) des électeurs de Lionel Jospin au premier tour de l'élection présidentielle de 2002 ont voté pour François Bayrou.
3. les centristes : électorat ni de droite ni de gauche, positionné au centre, dont l'attitude au second tour dépendra des signaux lancés au centre par Nicolas Sarkozy ou Ségolène Royal. À moins qu'il ne décide de voter blanc ou de s'abstenir...
Au sein de cet électorat centriste se trouve une partie de l'électorat écologiste : entre 21% (Ipsos) et 22% (CSA) des électeurs de Noël Mamère au premier tour de l'élection présidentielle de 2002 ont voté en faveur de François Bayrou (contre 16% pour Dominique Voynet), de même que 71% de ceux de Corinne Lepage (ralliée, elle, à la candidature de François Bayrou).
4. l'électorat UDF traditionnel : positionné au centre-droit, il a voté Édouard Balladur en 1995 et, déjà, François Bayrou en 2002. Il votera pour Nicolas Sarkozy au second tour. Ce positionnement correspond à celui de la majorité des élus UDF.
5. les droites anti-Nicolas Sarkozy : électeurs de droite n'ayant pas voulu voter pour Nicolas Sarkozy au premier tour. Par défaut, ils devraient toutefois voter pour lui au second. 23% des électeurs de François Bayrou au premier tour ont "sérieusement envisagé" de voter pour Nicolas Sarkozy (Sofres). L'anti-sarkozysme de droite se fonde sur des motivations parfois contradictoires :
- des chiraquiens dérangés par l'atlantisme, le communautarisme et le libéralisme de Nicolas Sarkozy. Entre 15% (Ipsos, Sofres) et 17% (CSA) des électeurs de Jacques Chirac au premier tour de l'élection présidentielle de 2002 ont voté pour François Bayrou.
- des libéraux déstabilisés par le nouveau discours antilibéral de Nicolas Sarkozy (dénonciation de l'euro fort ou des "patrons voyous", promotion de droits opposables et d'un protectionnisme européen). Ils ont par ailleurs été séduits par l'insistance de François Bayrou sur la question de la dette publique et par la proposition de "deux emplois francs". 20% des électeurs d'Alain Madelin au premier tour de l'élection présidentielle de 2002 ont voté pour François Bayrou (CSA).
CSA : sondage réalisé le jour du vote auprès de 5 009 électeurs
Ipsos : sondage réalisé le jour du vote auprès de 3 397 électeurs
Sofres : sondage réalisé le jour du vote auprès de 1 500 électeurs
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