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16 mars 2009

Lorsque François Fillon était contre l'intégration dans l'OTAN

François Fillon engage demain la responsabilité de son gouvernement sur l'annonce du retour de la France au sein du commandement militaire intégré de l'OTAN (la question de confiance portant formellement sur la politique étrangère globale de la France).

 

Avant d'être sarkozyste et premier ministre, François Fillon fut séguiniste et secrétaire national du RPR à la défense (1984-1988).

En juin 1990, au sortir de la guerre froide, il rédigea une brochure dont le thème est "sécurité européenne et défense nationale".

François Fillon y affirmait explicitement son opposition à "une européanisation de l'Otan qui continuerait à fonctionner sur le mode de l'intégration". Expliquant: "La participation de la France au replâtrage de l'Alliance, présentée par certains comme un moyen de rééquilibrer l'ensemble atlantique, s'inscrit à contretemps de l'histoire (…). Il serait paradoxal que la France choisisse précisément le moment où la politique des blocs touche à sa fin (…) pour rejoindre une organisation militaire intégrée qu'elle a quittée afin d'échapper aux contraintes d'un protectorat abusif."

 

Voilà ce qui s'appelle changer d'avis !

11 mars 2009

Journal des élections européennes (5)

Le Journal des élections européennes

 

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Des libéraux de toutes les couleurs en Île-de-France

Les électeurs franciliens auront le choix entre au moins trois listes se réclamant ouvertement du libéralisme :

-> les libéraux eurosceptiques de Libertas

-> les libéraux libertaires d'Alternative Libérale

-> les libéraux conservateurs du Centre National des Indépendants (CNI)

 

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Le Centre National des Indépendants (CNI) présentera deux listes aux élections européennes, en Île-de-France (tête de liste : Annick  du Roscoät, présidente du CNI) et dans les "îles de France", c'est-à-dire dans la circonscription Outre-mer (tête de liste : Daniel Mugerin).

 

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Alternative Libérale présentera "plusieurs listes" pour les élections européennes, dont une en Île-de-France conduite par sa présidente, Sabine Herold-Fillias.

 

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On Libertas

Le Mouvement pour la France (MPF) de Philippe de Villiers et le parti Chasse Pêche Nature Traditions (CPNT) de Frédéric Nihous ont lancé le 11 mars la campagne de Libertas France, en présence de son fondateur, l'Irlandais Declan Ganley.

Paul-Marie Coûteaux, parlementaire européen sortant apparenté MPF et président du RIF, ne participera finalement pas à cette alliance, qui provoque des remous internes au sein des deux partis.

Aux européennes de 2004, le MPF avait présenté sept listes (sur huit circonscriptions) et obtenu 6,67% (trois élus, deux MPF et un apparenté); CPNT en avait présenté cinq et obtenu 1,73% (aucun élu).

 

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Off Libertas

-> Si les têtes de listes n'ont pas encore été officiellement désignées, l'accord CPNT-MPF donnerait deux têtes de liste à CPNT (Nord-Ouest, Sud-Ouest) et les six autres au "MPF et apparentés".

-> Ce serait pour laisser la place à Jérôme Rivière, directeur de campagne et ancien député UMP-DL puis UMP-CNI, que Paul-Marie Coûteaux, parlementaire européen sortant apparenté MPF, aurait dû céder la tête de liste en Île-de-France.

-> 24 présidents de fédération départementale du MPF auraient envoyé à Philippe de Villiers une "motion" affirmant "logique et légitime de confirmer nos sortants : Philippe de Villiers dans l'Ouest, Patrick Louis dans le Sud-Est et Paul Marie Coûteaux en Île-de-France" et proposant "que Jean-Louis Millet (qui a manqué l'élection dernière à quelques voix) soit reconduit dans l'Est".

-> Pour sa stratégie Internet, Libertas France va employer les services d'Arnaud Dassier et d'Edouard Fillias. Pionnier de l'Internet politique et fondateur en 1999 de l'Enchanteur des Nouveaux Médias, Arnaud Dassier a sucessivement travaillé avec Alain Madelin puis Nicolas Sarkozy. Après avoir participé à la campagne de Patrick Devedjian pour la présidence du RPR en 1999, Edouard Fillias a créé en 2001 l'association Liberté Chérie puis en 2006 le parti Alternatve Libérale, dont il fut le premier président. Outre son site Internet (http://www.libertas2009.fr/), Libertas France prépare le lancement d'un réseau social.

 

***

Le Conseil politique national du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) a dit Non au Front de Gauche (PCF-Parti de Gauche) et a commencé à désigner ses têtes de listes (AFP, 09/03/2009)  :

  Sud-Est Raoul Marc Jennar
  Nord-Ouest Christine Poupin
  Île-de-France Omar Slaouti (1)
  Ouest - (2)
  Sud-Ouest Myriam Martin
  Est -
  Massif central-Centre  Christian N'Guyen
  Outre-mer

-

(1) Olivier Besancenot en troisième position.

(2) tête de liste proposée au parti Les Alternatifs, qui se prononcera le 22 mars sur une éventuelle alliance avec le NPA ou une participation au Front de Gauche.

 

Souhaitant tout de même participer au Front de Gauche, Christian Picquet a annoncé le lancement de son propre courant interne, Gauche Unitaire (sa ligne avait obtenu 16% des mandats au congrès fondateur et 13 membres sur 192 au Conseil politique national).

 

***

Le Front National (FN) présentera lors de sa Convention européennes, les 14 et 15 mars à Arras, ses têtes de listes : 

  Sud-Est Jean-Marie Le Pen
  Nord-Ouest Marine Le Pen (1)
  Île-de-France Jean-Michel Dubois
  Ouest Brigitte Neveux
  Sud-Ouest Louis Aliot (2)
  Est Bruno Gollnisch
  Massif central-Centre  Patrick Bourson
  Outre-mer

 Patrick Le Guillou

en gras : sortant

(1) liste dissidente du parlementaire européen sortant Carl Lang

(2) liste dissidente du parlementaire européen sortant Jean-Claude Martinez

 

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L'Alliance Écologiste Indépendante (MEI-GE-FEA) sera présente dans "cinq à huit régions" aux élections européennes avec pour ambition de "devenir le premier mouvement écologiste de France" (AFP, 11/03/2009).

Cette alliance a été lancée le 25 janvier 2009 par le Mouvement Écologiste Indépendant (MEI), Génération Écologie (GE) et La France en action (FEA).

Les probables têtes de listes :

  Sud-Est (1)
  Nord-Ouest -
  Île-de-France Jean-Marc Governatori FEA
  Ouest Jean-Noël Debroise GE
  Sud-Ouest (1)
  Est Antoine Waechter MEI
  Massif central-Centre  -
  Outre-mer

 -

(1) le chanteur Francis Lalanne, candidat dans le Sud-Est ou le Sud-Ouest.

Aux élections européennes de 2004, La France d'en bas (devenue La France en action en 2005) avait présenté huit listes et obtenu 1,55%; le MEI, lui, n'avait présenté qu'une seule liste, dans l'Est (2,76%, 0,36% à l'échelon national).

 

***

 

02 mars 2009

Lorsque le CRIF importe le conflit israélo-palestinien en France

Mais quelle mouche a piqué le CRIF ?

Le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF) organise ce soir son dîner annuel, auquel sont invitées de nombreuses personnalités politiques. Or, cette année, le PCF en tant que tel n'a pas été invité. Motif : il a participé aux manifestations contre l'offensive israélienne à Gaza.

En quoi la prise de position d'un parti politique (le PCF) à propos de la politique d'un État étranger (Israël) peut-il motiver l'invitation ou non à la soirée d'une association qui se veut le porte-parole des Français de confession juive ?

Quelle que soit la religion concernée et quel que soit l'État concerné, c'est une décision indéfendable.

Ne pas importer le conflit israélo-palestinien en France, disiez-vous ?...

19 février 2009

La République dans les DOM, les DOM dans la République

Ce qui se passe en Guadeloupe prouve, une fois encore, que plus la République tourne le dos à ses valeurs et à une partie de ses citoyens, plus les antirépublicains prospèrent.

La Guadeloupe est un département français.

Alors, que la République se comporte vis-à-vis de la Guadeloupe et de tous les autres DOM comme vis-à-vis de tout département français !

 

- Pourquoi avoir autorisé dans les DOM jusqu'en 1993 l'utilisation de l'insecticide chlordécone, interdit dès 1990 en métropole ?

 

- Pourquoi accepter dans des DOM l'existence de monopoles économiques qui engendreraient immédiatement une nouvelle Révolution française en métropole ?

 

- Pourquoi dans les statistiques publiques l'INSEE sépare-t-elle les DOM des autres départements français ?

 

- Que justifie aujourd'hui la taxe d'Octroi de Mer, qui gonfle les prix autant qu'elle protège les entreprises locales ? (il y aurait bien d'autres moyens de favoriser la consommation de proximité, dans les DOM comme en métropole !)

 

- Pourquoi avoir à l'origine décalé l'application du RSA dans les DOM (2010 au lieu de 2009) ?

 

- Pourquoi avoir omis les DOM dans les nouveaux passeports biométriques français franco-européens ?

 

- Pourquoi à la rubrique Élections du ministère de l'Intérieur figure la consultation des électeurs de Corse en 2003 et non celles des électeurs de Guadeloupe et de Martinique la même année ?

 

 - Pourquoi maintenir l'existence d'un ministère de l'Outre-Mer ?

 

- Pourquoi certains médias ont traité de la crise sociale dans un département français comme s'il s'agissait de la crise sociale dans une État étranger (reportages sur les "touristes français" (sic) bloqués, etc.)  ?

 

- Nicolas Sarkozy ne se serait-il pas immédiatement rendu sur place si une crise sociale semblable avait éclaté dans n'importe quel département métropolitain ?

 

Faute de République et face à toutes ces humiliations, ce sont les antirépublicains qui se frottent les mains. À commencer par les antidépartementalistes zélateurs de la diversité institutionnelle (dont Nicolas Sarkozy, avant qu'il ne se prenne, en 2003, une châtaigne en Corse), les autonomistes ou les indépendantistes de tous poils.

 

La preuve par les élections prud'homales de 2008 en Guadeloupe...

Indépendantiste et racialiste, l'Union Générale des Travailleurs de Guadeloupe (UGTG) a progressé de neuf sièges (26 élus sur 44 à pourvoir). Elie Domota, son secrétaire général, est justement le porte-parole du Lyannaj Kont Pwofitasyon (LKP, Collectif contre l'exploitation).

Tandis que la Confédération Générale du Travail de Guadeloupe (CGTG, séparée de la CGT depuis 1961) est arrivée deuxième avec 14 élus. Son patron, Jean-Marie Nomertin, étant par ailleurs un militant de Combat Ouvrier, équivalent local de Lutte Ouvrière.

18 février 2009

Journal des élections européennes (4)

Le Journal des élections européennes

 

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Nouveau sondage publié :

 

 LO

3%

 NPA

9%

 PCF-PG

4%

 PS

23%

 Europe-Écologie (Verts, etc.)

7%

 MoDem

14,5%

 UMP-NC-GM

26%

 DLR

2%

 MPF-CPNT

5%

 FN

6%

 FN dissidents (1)

0,5%

Sondage Ifop pour Paris Match réalisé les 12 et 13 février 2009 auprès d'un échantillon représentatif de 862 électeurs.

(1) Carl Lang (Nord-Ouest) et Jean-Claude Martinez (Sud-Ouest)

 

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Le Mouvement pour la France (MPF) de Philippe de Villiers et le parti Chasse Pêche Nature Traditions (CPNT) feront listes communes sous la bannière du parti politique européen Libertas. En 2004, déjà, cette alliance avait été défendue par Thierry Coste. Alors conseiller politique de CPNT, Thierry Coste quittera finalement ce poste pour devenir codirecteur de campagne du MPF.

Aux européennes de 2004, le MPF avait présenté sept listes (sur huit circonscriptions) et obtenu 6,67% (trois élus, deux MPF et un apparenté); CPNT en avait présenté cinq et obtenu 1,73% (aucun élu).

Les deux partis doivent se retrouver ce soir à Bruxelles autour de Declan Ganley (fondateur de Libertas) pour discuter des têtes de listes.

 

Les probables têtes de listes :

  Sud-Est Patrick Louis MPF
  Nord-Ouest Frédéric Nihous CPNT
  Île-de-France (1)
  Ouest Philippe de Villiers MPF
  Sud-Ouest Jean Saint-Josse CPNT
  Est (2)
  Massif central-Centre 
  Outre-mer

 

en gras : sortant

(1) négociations avec Paul-Marie Coûteaux (RIF, apparenté MPF)

(2) Jean-Louis Millet (MPF) en 2004

 

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Les têtes de listes de Lutte Ouvrière (LO) aux élections européennes :

 

  Sud-Est Nathalie ARTHAUD

enseignante

  Nord-Ouest Éric PECQUEUR

ouvrier dans l'automobile

  Île-de-France Jean-Pierre MERCIER

ouvrier dans l'automobile

  Ouest Valérie HAMON

conductrice de train

  Sud-Ouest Sandra TORREMOCHA

enseignante

  Est Claire ROCHER

infirmière au CHU de Dijon

  Massif central-Centre  Marie SAVRE formatrice au Centre d'apprentissage du bâtiment
  Outre-mer

-

-

 

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Off Front National (FN)

Le FN pense obtenir "entre trois et six élus" aux élections européennes. Compte tenu de la nouvelle répartition des sièges, le parti d'extrême droite aurait obtenu six élus en 2004. Au regard de cette projection et du score de Jean-Marie Le Pen à l'élection présidentielle de 2007, les trois sièges les plus menacés sont : le second sièges dans le Nord-Ouest (+ liste dissidente du parlementaire européen sortant Carl Lang), le siège en Île-de-France et le siège dans le Sud-Ouest (+ liste dissidente du parlementaire européen sortant Jean-Claude Martinez). Par ailleurs, les listes du FN s'intituleront Listes d'Entente Populaire Et Nationale (LEPEN). Un nom déjà utilisé par le parti à Fréjus (Var) aux dernières élections municipales.

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Off Nouveau Centre

Les négociations pour la formation des listes aux élections européennes se poursuivent entre l'UMP et le Nouveau Centre. Première victime : Brigitte Fouré, unique parlementaire européenne sortante du parti, qui ne semble pas trouver de place éligible dans le Nord-Ouest. Solution envisagée : son parachutage dans le Centre - Massif central. Ce qui ne ferait pas l'affaire de Manon Fouquet, également du Nouveau Centre, pressentie pour seconder l'UMP Jean-Pierre Audy...

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