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22 avril 2007

Jour J

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Ma journée :

(mise à jour au fur et à mesure; conformément à la loi, aucune estimation ne sera publiée avant 20h)

- 09h31. Je reçois une première tendance dans les DOM d'Amérique.

- 12h17. Le ministère de l'Intérieur communique un taux de participation de 31,21% à 12h. En soi, c'est déjà une indication, une forte participation ou une forte abstention favorisant et défavorisant tel ou tel candidat.

- 14h30. Je vais voter. Dans le bureau de vote, je demande à un assesseur d'enlever l'insigne politique qu'elle porte. Vu la queue, je renonce à demander une vérification de la conformité de la machine à voter par rapport au code électoral.

- 15h09. Je reçois les premières estimations : Guadeloupe, Martinique, Guyane, Nouvelle Calédonie, Français de New-York (États-Unis), de Pékin et de Shenzhen (Chine).

- 17h11. Le ministère de l'Intérieur communique un taux de participation de 73,87% à 17h !

- 17h50. Premières rumeurs.

- 17h50-18h59. Les rumeurs se suivent ...et se ressemblent (tout au moins en ce qui concerne le nom des deux qualifiés aux second tour).

- 18h59. Estimation de l'IFOP.

- 19h03. Estimation de l'institut CSA.

- 19h10. Estimation de la SOFRES.

... tous les instituts de sondages concordent (idem globalement pour l'institut Ipsos sur la base de bulletins dépouillés)

21 avril 2007

interdiction des sondages

medium_sondage.png"La veille de chaque tour de scrutin ainsi que le jour de celui-ci, sont interdits, par quelque moyen que ce soit, la publication, la diffusion et le commentaire de tout sondage (...). Cette interdiction est également applicable aux sondages ayant fait l'objet d'une publication, d'une diffusion ou d'un commentaire avant la veille de chaque tour de scrutin. Elle ne fait pas obstacle à la poursuite de la diffusion des publications parues ou des données mises en ligne avant cette date. (...)

L'interdiction ne s'applique pas aux opérations qui ont pour objet de donner une connaissance immédiate des résultats de chaque tour de scrutin et qui sont effectuées entre la fermeture du dernier bureau de vote en métropole et la proclamation des résultats."

extrait de la loi du 19 juillet 1977 modifiée par la loi du 19 février 2002

20 avril 2007

François Bayrou

objectif : porter le centre au second tour

 

medium_bayrou02.jpgLa barre est placée très haut pour François Bayrou. Après avoir obtenu 6,84% des suffrages exprimés en 2002, ne serait-ce qu'obtenir un score à deux chiffres aurait pu apparaître comme une réussite pour le président de l'UDF. Mais les sondages le plaçant quelques points derrière Ségolène Royal, voire à égalité avec elle, ont fait de lui un des possibles candidats du second tour. Ce sera en tout cas dorénavant plus à cette aune qu'au pourcentage obtenu que sa candidature sera évalués. D'autant plus que tous les sondages ayant testé cette hypothèse l'ont donné vainqueur au second tour, aussi bien face à Nicolas Sarkozy que Ségolène Royal. François Bayrou joue donc, dimanche, son va-tout. Qualifié face à Nicolas Sarkozy, il pourrait espérer traduire dans la réalité son rêve de toujours d'un "grand centre" ouvert à l'aile réformiste et européenne du PS (Michel Rocard, Jacques Delors, Dominique Strauss-Kahn). Face à Ségolène Royal, en revanche, il apparaîtrait comme le candidat de la droite (avec le soutien de Nicolas Sarkozy) dans le cadre d'un duel droite-gauche. Retour à la case départ, donc, pour l'UDF. Et finies les velléités centristes. Enfin, sa non-qualification au second tour le placerait au pied du mur. Soit faire monter les enchères entre les deux finalistes. Soit ne pas trancher en les renvoyant dos-à-dos dans la perspective de la prochaine présidentielle, en 2012. Un non-choix qui risquerait toutefois de coûter cher à l'UDF aux élections législatives de juin prochain.

Olivier Besancenot

objectif : incarner la relève à la gauche de la gauche

 

medium_besancenot02.jpgTrois enjeux se fixent autour de la candidature d'Olivier Besancenot. Tout d'abord, être le cinquième homme, derrière les quatre candidats qui visent le second tour (François Bayrou, Jean-Marie Le Pen, Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy). Ensuite, terminer en tête des candidats de la gauche "noniste" (Olivier Besancenot, José Bové, Marie-George Buffet, Arlette Laguiller, Gérard Schivardi). Avec 4,25% des suffrages exprimés, Olivier Besancenot était déjà arrivé en 2002 devant le candidat du PCF (Robert Hue : 3,37%) mais derrière Arlette Laguiller (5,72%). Enfin, justement, devancer  Lutte ouvrière (LO). Que la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) d'Alain Krivine obtienne un meilleur résultat que LO représenterait un véritable petit séisme au sein du courant trotskiste. Malgré les sondages qui peuvent laisser Olivier Besancenot espérer remplir ces trois objectifs, dépasser dimanche la barre symbolique et financière des 5% ne sera pas chose facile dans le contexte de la candidature supplémentaire de José Bové.

José Bové

objectif : donner une suite au "non" de gauche

 

medium_bove07.jpgLa candidature de José Bové est une des nouveautés de ce scrutin présidentiel. L'ancien syndicaliste paysan n'est toutefois pas parvenu à rassembler autour de lui l'ensemble des Collectifs unitaires antilibéraux – issus des Collectifs pour un "non" de gauche – qui ne sont pas parvenus à s'accorder sur une candidature unique. L'altermondialiste a cependant reçu le soutien de quelques membres du PCF (Patrick Braouezec) et des Verts (Francine Bavay, Patrick Farbiaz, Gilles Lemaire) De son score dépendra l'avenir de cette nébuleuse qui tente d'exister entre les appareils partisans que sont le PCF et la LCR. "Notre combat se poursuivra après la présidentielle, nous continuerons à nous battre à l'occasion des législatives et des municipales", a-t-il insisté, mercredi soir, à Toulouse. Enfin, outre la gauche "noniste", le "faucheur volontaire" d'OGM, espère aussi séduire des électeurs écologistes.