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13 mars 2008

Les villes où l'extrême gauche ou l'extrême droite participent au second tour des élections municipales

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L'extrême gauche sera présente au second tour dans deux villes de plus de 30 000 habitants (et dix communes de plus de 3 500 habitants) :

- Clermont-Ferrand (quadrangulaire LCR-Altermondialistes, PS-PCF-MRC-PRG-Verts-LO, MoDem, UMP-NC)

 - Palaiseau (triangulaire Altermondialistes-LCR-PCF, PS-Verts-PRG, UMP-NC)

 

L'extrême droite sera présente au second tour dans six villes de plus de 30 000 habitants (et treize communes de plus de 3 500 habitants) :

- Marseille : 7e secteur (triangulaire PS, UMP, FN)

- Perpignan (triangulaire PS+diver gauche+MoDem, UMP, FN)

- Mulhouse (triangulaire PS, GM-UMP, FN)

- Romans-sur-Isère (quadrangulaire PS, MoDem, UMP, FN)

- Villeneuve-Saint-Georges (triangulaire PCF+PS, UMP, FN)

- Versailles (triangulaire PS, divers droite, divers extrême droite)

N.B.: à Calais, la liste FN s'est retirée contre l'avis du FN national

12 mars 2008

Participation aux élections municipales

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Comment expliquer que les instituts de sondage aient tous surestimé la participation électorale aux élections municipales ?

Tout au long de la journée de dimanche, la participation a été plus forte qu'il y a cinq ans :

- 23,00% à 12h contre 20,57% en 2001 (écart supérieur de 2,43 points)

- 56,25% à 17h contre 53,28% en 2001 (écart supérieur de 2,97 points)

Les instituts de sondage ont donc tous calculé une estimation de la participation supérieure à celle de 2001 (67,38%), entre 68% (Ipsos) et 70,5% (CSA). Mais, en définitive, la participation n'a été que de 66,54% (écart inférieur de 0,84 point)*. Il s'agit du plus faible taux de participation électorale aux élections municipales sous la Cinquième République.

 

* Ajout du 14 mars, le taux de participation définitif au premier tour n'ayant été connu que ce jour ...en raison semble-t-il d'une panne informatique au ministère de l'Intérieur, dont les serveurs seraient étrangement hébergés par une société externe !

Les Verts, entre autonomie et alliance avec le PS

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Les Verts pouvaient se maintenir dans 9 villes de plus de 30 000 habitants. Ville par ville, la stratégie adoptée localement par les Verts :

 

- 5 villes où Les Verts maintiennent leur liste : Montpellier, Grenoble*, Montreuil**, Roubaix, Villejuif

 

- 4 villes où Les Verts fusionnent avec la liste de gauche : Lille, Paris, Quimper, Valence

 

* liste Les Verts, Les Alternatifs et ADES
** face à une tête de liste de gauche apparentée PCF, droite et centre non qualifiés pour le second tour

 

Enfin, fusion avec la liste de gauche dans les villes où le MoDem Les Verts a ont obtenu entre 5 et 10% au premier tour : Strasbourg, Tours, Angoulême, Châtillon...

La stratégie à géométrie variable du MoDem

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Le MoDem pouvait se maintenir dans 41 villes de plus de 30 000 habitants. Ville par ville, la stratégie adoptée localement par le MoDem :

 

- 22 villes où le MoDem maintient sa liste : Paris (trois arrondissements : 5e, 7e, 14e), Rennes, Saint-Étienne, Aix-en-Provence, Clermont-Ferrand, Villeurbanne, Nancy, Pau, Aubervilliers, Saint-Nazaire, Quimper, Noisy-le-Grand, Belfort, Villejuif, Saint-Malo, Choisy-le-Roi, Six-Fours-les-Plages, Romans-sur-Isère, Vienne, Athis-Mons

 

- 2 villes où la liste MoDem se retire sans donner de consigne de vote : Evreux, Blois

 

- 4 villes où la liste MoDem fusionne avec la liste de gauche : Asnières-sur-Seine*, Chartres, Melun, Poissy

 

- 6 villes où la liste MoDem fusionne avec la liste de droite : Metz**, Clichy (fusion avec liste divers droite), Clamart, Nevers, Vandœuvre-lès-Nancy, Palaiseau

 

- 1 ville où le maire sortant MoDem maintient sa liste : Mamoudzou

 

- 5 villes où le maire sortant MoDem était soutenu dès le premier tour par l'UMP : Saint-Brieuc, Talence, Noisy-le-Sec, Anglet, Biarritz

 

- 1 ville de gauche où le MoDem (tête de liste) s'était allié dès le premier tour avec l'UMP : Mont-de-Marsan

 

* fusion avec listes de gauche et divers droite (tête de liste PS)
** liste soutenue par l'UMP au premier tour et dissidente de l'UMP au second

 

Enfin, dans les villes où le MoDem a obtenu entre 5 et 10% au premier tour :

- pas de consigne de vote : Lyon, Strasbourg, Brest, Amiens, Caen, Avignon...

- fusion avec la liste de gauche : Marseille (trois secteurs)*, Lille, Perpignan (fusion avec liste de gauche et divers gauche)*, Brive-la-Gaillarde (fusion avec listes de gauche et divers droite), Châtillon...

- fusion avec la liste de droite : Toulouse, Colombes, Colmar...

* cette fusion entraîne le retrait des candidats LO

N.B.: à Aubagne, la liste MoDem a fusionné avec la liste PCF contre l'avis du MoDem national

11 mars 2008

Le MoDem a-t-il réussi son pari ?

Le bilan du premier tour

4/4 : Le Mouvement Démocrate MoDem

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Étrange scrutin pour le Mouvement démocrate. Dans l'ensemble, les résultats du parti de François Bayrou sont très inégaux. Sur huit maires sortants de villes de plus de 30 000 habitants en métropole*, tous soutenus par l'UMP, trois ont été réélus dimanche : Michel Laugier à Montigny-le-Bretonneux (60,80 %), Hervé Chevreau à Épinay-sur-Seine (60,35 %) et Jean-Marie Vanlerenberghe à Arras (51,24 %). Un est en ballotage favorable : Didier Borotra à Biarritz. Les quatre autres font face à un second tour difficile : Alain Cazabonne à Talence, Bruno Joncour à Saint-Brieuc, Nicole Rivoire à Noisy-le-Sec et, en fonction du maintien ou non d'une liste divers droite, Robert Villenave à Anglet. Restent deux espoirs de conquêtes : Geneviève Darrieussecq (soutenue par l'UMP) à Mont-de-Marsan et, bien entendu, François Bayrou à Pau. Avec 32,61 %, le "troisième homme" de la présidentielle est toutefois coincé entre le PS (33,87 %) et l'UMP (27,80 %).

Ailleurs, le MoDem est en situation de se maintenir au tour décisif dans 34 municipalités de plus de 30 000 habitants, jouant bien souvent le rôle d'arbitre entre la droite et la gauche. Conséquence : depuis l'annonce des résultats du scrutin, ténors de l'UMP et du PS se divisent sur la question de l'alliance ou non avec le MoDem. Au PS, l'ancienne candidate à l'élection présidentielle, Ségolène Royal, s'y est déclarée favorable "partout". Elle a aussitôt été contredite par le premier secrétaire du parti, François Hollande. À l'UMP, le secrétaire général, Patrick Devedjian, a plaidé en faveur d'une "négociation globale" avec le MoDem. Tandis que le président du groupe à l'Assemblée nationale, Jean-François Copé, s'y est dit "réservé". Le tout compliqué par la position d'Alain Juppé. Fort de se réélection au premier tour à Bordeaux, l'ancien président de l'UMP a confirmé son entente en Aquitaine avec François Bayrou en lui apportant son soutien à Pau… contre la liste soutenue par l'UMP et conduite par une personnalité d'ouverture, le maire sortant Yves Urieta (ex-PS).

Enfin, dans les trois villes à statut particulier (Paris, Marseille, Lyon), le MoDem ne réussit pas son pari d'être incontournable pour le second tour. Ses listes dépassent en effet 10 % des suffrages exprimés dans aucun secteur de Marseille ou arrondissement de Lyon et dans seulement trois de Paris (5e, 7e et 14e). Mais il n'y a que dans le 5e arrondissement que Philippe Meyer (14,33 %) est véritablement en mesure de jouer les arbitres entre Jean Tiberi (37,94 %) et Lyne Cohen-Solal (34,67 %). Dès hier, l'intéressé indiquait qu'il entendait se maintenir. À Marseille, où le scrutin s'annonce serré, le MoDem peut, en revanche, faire la différence en fusionnant avec le PS ou l'UMP dans les 1er et 3e secteurs, où il a obtenu plus de 5 %.

Quoi qu'il en soit, François Bayrou, qui a indiqué qu'il ne donnera "pas de consigne générale" mais négociera avec la droite et la gauche "ville par ville, candidat par candidat", espère bien ressortir de ces élections avec davantage d'élus locaux favorables à sa ligne centriste. Afin de préparer les futures échéances électorales sans être, cette fois, handicapé par des élus tenus par des alliances univoques avec la droite.

 

*auxquels s'ajoute Abdallah Hassani, non soutenu par l'UMP, en ballotage très défavorable à Mamoudzou (Mayotte)

 

Laurent de Boissieu

© La Croix, 11/03/2008