11 novembre 2007
Le 11 novembre et l'Europe
Le président de la République Nicolas Sarkozy a décidé de célébrer ce 11 novembre sous le signe de la construction européenne. Voilà qui est au moins plus cohérent que de faire de même le 14 juillet, jour de la fête nationale...
Reste à savoir si la paix en Europe est la conséquence de la construction européenne, ou si c'est la construction européenne qui est la conséquence de la paix en Europe !
15:20 | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
07 novembre 2007
Le PS soutient le traité simplifié européen
Le bureau national du Parti Socialiste (PS) s'est prononcé, mardi, en faveur du traité simplifié, par 36 voix pour, 20 contre, 2 abstentions et 1 personne ne prenant pas par au vote.
Les lignes à l'intérieur du parti ont légèrement bougé depuis le rejet de la Constitution européenne par le peuple français, en mai 2005. Huit anciens parlementaires "nonistes" du PS, dont Vincent Peillon, ont ainsi signé, lundi, dans Libération, une tribune dans laquelle ils expliquent pourquoi ils voteront "oui au nouveau traité". Pour les signataires, "le texte désormais proposé n'a plus valeur de Constitution" et "n'est plus qu'un classique traité “modificatif” qui amende les traités existants sans s'y substituer". "L'approuver ne signifie donc pas que l'on donne quitus à l’ensemble de la construction européenne, comme y conduisait implicitement l'adoption du traité constitutionnel", écrivent-ils.
Pour les autres anciens "nonistes", au contraire, le traité simplifié reprenant la substance du traité constitutionnel, il n’est pas envisageable de le ratifier. Les adversaires du traité simplifié hésitent cependant entre deux attitudes, sans toujours préciser s'ils parlent de vote lors de la révision constitutionnelle préalable à la ratification ou de vote pour la ratification en elle-même. Les uns, comme Jean-Luc Mélenchon, Marie-Noëlle Lienemann et Paul Quilès, entendent bien "voter non". Les autres, derrière Henri Emmanuelli ou Laurent Fabius, ont indiqué, eux, qu'ils ne participeront pas au vote.
Cett dernière solution ne permettrait toutefois pas de trancher le débat à l'origine de la division du PS sur l'Europe : une politique vraiment de gauche est-elle ou non possible dans le cadre de l'actuelle Union européenne ? La question oppose sociaux-libéraux et antilibéraux sur le terrain économique et social, les choix européens divergents au sein du PS n’en étant qu'une conséquence. "Pour certains, nous avons perdu car nous étions trop à gauche, mais pour d’autres, nous ne l'étions pas assez, résume Benoît Hamon* dans une tribune publiée lundi par France Soir. Ce débat n’est pas tranché. Tant que cela ne sera pas le cas, les deux mouvances s’exprimeront publiquement. Et le PS continuera à afficher une ligne peu claire." On ne saurait être plus lucide !
* démissionnaire, mardi, de son poste de secrétaire national du PS chargé du projet européen
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21 octobre 2007
élections législatives en Pologne
En Pologne se déroulent aujourd'hui les élections législatives anticipées.
Les principales listes en présence :
- Lewica i Demokraci (LiD) - Gauche et démocrates : coalition de centre-gauche réunissant sociaux-démocrates et sociaux-libéraux; chef de file : Aleksander Kwasniewski (ancien président de la République).
- Polskie Stronnictwo Ludowe (PSL) - Parti paysan polonais : parti agrarien, centriste et eurosceptique.
- Platforma Obywatelska RP (PO) - Plate-forme civique : droite libérale-conservatrice pro-européenne ; principal parti d'opposition dirigé par Donald Tusk.
- Prawo i Sprawiedliwosc (PiS) - Droit et Justice : droite catholique-conservatrice et eurosceptique ; parti au pouvoir avec Lech Kaczyński (président de la République) et Jarosław Kaczyński (premier ministre).
- Liga Polskich Rodzin (LPR) - Ligue des familles polonaises : parti national-catholique, dirigé par Roman Giertych ; a quitté la coalition gouvernementale cet été.
- Samoobrona RP (SO) - Autodéfense de la République de Pologne : parti populiste et agrarien, dirigé par Andrzej Lepper ; a quitté la coalition gouvernementale cet été.
Repères :
Les résultats des précédentes élections en Pologne depuis 1991
Les coalitions gouvernementales en Pologne depuis 1989
Le système constitutionnel polonais
mise à jour : les liberaux-conservateurs remportent les legislatives en Pologne
02:50 | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
20 octobre 2007
Traité modificatif européen
Après l'accord de Lisbonne, je vous propose une comparaison entre le Traité constitutionnel européen (Constititon européenne) et le Traité modificatif européen.
12:10 | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | | Imprimer | |
15 juillet 2007
fête "nationale"
Le 14 Juillet, c'est la fête nationale. Devinez ce que fait le nouveau président de la République française pour son premier 14 Juillet ? Il invite à défiler sur les Champs-Élysées des troupes de tous les États membres de l'Union Européenne.
Jolies images, certes, mais nous voilà loin de la communion nationale qu'est censée représenter le 14 Juillet...
Loin, également, du ton gaulliste donné à sa campagne présidentielle par son conseiller Henri Guaino.
Qui plus est, joli pied de nez au peuple français qui a majoritairement dit NON, deux ans auparavant, à un projet de traité constitutionnel européen. Il est vrai que Nicolas Sarkozy, rompant avec la tradition républicaine, avait déjà posé, pour sa photo officielle, à côté des drapeaux français ...et européen.
réaction de José Manuel Durão Barroso, président de la Commission européenne :
Je salue l'initiative du président de la République française Nicolas Sarkozy d'avoir associé l'Europe à la commémoration du 14 juillet. C'était émouvant d'écouter l'hymne européen et la déclaration Schuman lue pendant ces célébrations. J'y vois un geste qui a une valeur symbolique, mais aussi un message très fort pour la France et pour toute l'Europe. À l'ère de la mondialisation, si nous voulons défendre nos intérêts et nos valeurs, nous devons le faire ensemble en tant qu'Européens (...)
J'aimerai demander à José Manuel Durão Barroso et à Nicolas Sarkozy quels sont ces "valeurs" et ces "intérêts" communs. Comme l'a montré avec force la crise irakienne, les États membres de l'Union Européenne, au-delà de l'affichage de mots consensuels, ne donnent pas la même définition à ces valeurs... Il est vrai qu'à l'époque l'un comme l'autre n'étaient pas sur la même position que celle impulsée par Jacques Chirac et Dominique de Villepin à la France.
P.S.: en contrepoint, je vous invite à lire la réaction de mon confrère Jean Quatremer
09:00 | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |