29 février 2008
Elections municipales et cantonales
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24 février 2008
Sans commentaire
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21 février 2008
Sarkozy, le ministre et les francs-maçons
"L'Express est en mesure de le révéler : Xavier Bertrand, l'un des ministres les plus en vue du gouvernement, appartient au Grand Orient de France". S'ensuit un article commençant par moults détails sur l'initiation de Xavier Bertrand.
Non, vous ne vous trompez pas. C'est bien dans L'Express de Jean-Jacques Servan-Schreiber, et non pas dans une revue d'extrême droite menant, dans la grande tradition d'Henry Coston, une chasse aux francs-maçons, que vous lisez ces lignes.
Xavier Bertrand, franc-maçon ? So what ?
Quoi qu'il en soit, cette "révélation" permet à la majorité d'allumer un contre-feux. Une façon de dire à ceux qui, francs-maçons ou non d'ailleurs, s'inquiètent des attaques de Nicolas Sarkozy contre la laïcité : "ne vous inquiétez pas pour la loi de 1905, au gouvernement F:. Xavier Bertrand veille". De là à penser qu'il s'agit d'une révélation autorisée, sur le modèle des biographies autorisées...
Curieux téléscopage de l'actualité : d'un côté un hebdomadaire qui fait sa Une sur l'appartenance d'un ministre à la franc-maçonnerie; de l'autre la directrice de cabinet du président de la République qui dérape en semblant banaliser le phénomène sectaire. Manquerait plus que Nicolas Sarkozy se croit obligé de remplacer ses ministres ou ses collaborateurs francs-maçons par des ministres et des collaborateurs scientologues !
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19 février 2008
"Vivre libre ou mourir"
Quel bonheur de regarder un documentaire comme celui de Christophe Nick, hier soir, sur France 2, consacré à la Résistance ! Images, commentaires, émotion : rien à ajouter, rien à enlever. Après "Vivre libre ou mourir", j'attends avec impatience la seconde partie ("Quand il fallait sauver les juifs"), ce soir.
Une idée. Plutôt que de confier à des enfants en fin de primaire la mémoire d'une enfant juif déporté, pourquoi ne pas plutôt visionner aux jeunes adolescents, en début de secondaire, de tels documentaires. Faire appel à l'émotion, certes, mais aussi à la raison, à la vision historique. C'est comme pour Guy Môquet : une bonne idée (devoir de mémoire de la nation, appropriation par les jeunes générations de l'histoire nationale) mais une réalisation à mon sens mauvaise.
Une remarque. Voilà une belle illustration de ce que peut et doit être un service public de - très grande - qualité. Je suis, à ce propos, et depuis longtemps, favorable à l'interdiction de toute publicité dans le service public de l'audiovisuel. À condition, bien entendu, que des ressources suffisantes compensent les recettes publicitaires. Et je trouve tout à fait légitime, pour cela, de taxer les chaînes privées.
P.S.: je n'ai malheureusement pas pu voir la seconde partie du documentaire ...j'espère qu'il sera prochainement disponible en dvd !
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16 février 2008
Appel de Marianne
Marianne a publié un appel à la vigilance républicaine. Autant est-il est sain que des personnalités politiques de tous bords se retrouvent lorsque l'essentiel est en jeu. Autant les retombées de l'appel de Marianne me semblent à côté de la plaque.
L'appel de Marianne critique Nicolas Sarkozy dans quatre domaines :
- le "refus de toute dérive vers une forme de pouvoir purement personnel confinant à la monarchie élective"
- l'attachement à la laïcité
- l'attachement à l'indépendance de la presse et au pluralisme de l'information
- l'attachement à la politique étrangère gaullienne
Or c'est presqu'exclusivement sur le premier point que les commentateurs ont réagi. Dommage. Car, au-delà du clin d'oeil à l'échange entre Nicolas Sarkozy et Laurent Joffrin sur la monarchie élective, ce point est celui qui est le plus contestable. Sauf à faire de la polémique partisane (à ce que je sache, Nicolas Sarkozy n'a pas modifié les institutions pour instituer un véritable "pouvoir purement personnel"), indigne d'un appel solennel à la vigilance républicaine.
Sur la laïcité et sur la politique étrangère, voire sur la presse, il y a en effet beaucoup à dire sur les choix de Nicolas Sarkozy... et sur ceux de certains signataires (pas forcément en désaccord, justement, avec Nicolas Sarkozy !). Mais, sur les institutions, la pratique de Nicolas Sarkozy tourne au contraire le dos à la "monarchie présidentielle" (qui n'est pas pouvoir personnel) voulue par le fondateur de la Ve République. Un gaulliste pourrait même lui reprocher d'avoir présidentialisé le régime en supprimant, non pas la fonction de premier ministre (qu'il exerce de fait), mais la fonction de président de la République. Il n'est en effet pas devenu "l'Homme de la nation", ainsi défini par Charles de Gaulle : "Qu'il existe, au-dessus des luttes politiques, un arbitre national (...) chargé d'assurer le fonctionnement régulier des institutions, avant le droit de recourir au jugement du peuple souverain, répondant, en cas d'extrême péril, de l'indépendance, de l'honneur, de l'intégrité de la France et du salut de la République."
Et reconnaissons à Nicolas Sarkozy un minimum de cohérence : avant son élection, il était (comme François Fillon) partisan d'un régime présidentiel et il avait raillé la conception gaulliste de la présidence de la République (Nicolas Sarkozy : "Le président de la République n'est pas un arbitre au-dessus des partis, qui marche sur les eaux parce qu'il a été élu"). Il ne lui resterait plus qu'un ultime effort pour être complètement cohérent : mettre en place une VIe République, présidentielle, en inscrivant dans le texte de la Constitution sa pratique présidentialiste et, donc, antigaulliste.
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