14 mars 2010
Résultats élections régionales : Picardie
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Estimations Île-de-France
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Estimations dans quelques régions
• Alsace (TNS Sofres - Logica/OpinionWay) : UMP-NC 35/36,9%, PS 20,5/18,5%, EE-MEI 14,5/15,1%, FN 13,5/12,9%, ADA 5/4,9%, MoDem 4/4,3%
• Languedoc-Roussillon (TNS Sofres - Logica/OpinionWay) : Frêche 35,2/37,7%, UMP-NC 20/20,2%, FN 13/12,2%, EE 9,5/7,8%, FDG-NPA 8/8%, PS 7/6,9%, AEI 4/3,8%
• Pays-de-la-Loire (OpinionWay) : PS : 34,8%, UMP-NC-MPF 31,6%, EE 13,4%, FN 7,6%, FDG-NPA 4,7%, MoDem-AEI 4,6%
• Poitou-Charentes (TNS Sofres - Logica/OpinionWay) : PS 39/39,3%, UMP-NC 28,2/30%, EE 11,5/12,4%, FN 7,7/8,3%, FDG 4,8/4,4%, MoDem-AEI 4/4,4%
• Provence-Alpes-Côte d'Azur (TNS Sofres - Logica/OpinionWay) : UMP-NC 26/24,8%, PS 26/28,4%, FN 20/20,8%, EE 11/11,2%, FDG 6,5/5,2%
• Rhône-Alpes (TNS Sofres - Logica) : UMP-NC 27%, PS 25%, EE 17,5%, FN 14%, FDG 6,5%, MoDem 4,5%
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12 mars 2010
Élections régionales : le match UMP vs PS
Il est loin le temps où, dans la foulée de l'élection présidentielle de 2007, les dirigeants de l'UMP égrénaient la liste des régions qu'ils comptaient bien reconquérir en 2010. Aujourd'hui, la droite espère surtout conserver l'Alsace et ose à peine évoquer la conquête de la Guyane (en raison du ralliement du maire de Cayenne ex-PSG : Rodolphe Alexandre) et la reconquête d'une – voire deux – régions métropolitaines, surtout si le FN ne se qualifie pas au second tour (en ligne de mire : Basse-Normandie, Champagne-Ardenne ou Franche-Comté).
La majorité présidentielle a fait le choix de listes uniques UMP-NC-LGM-MPF-CPNT-AC dès le premier tour. Un choix qui anticipe sans doute trop la réforme territoriale projetée pour 2014 (avec des conseillers territoriaux élus à un seul tour), car il risque de la priver de réserves de voix pour le second tour. Pire : dans les derniers sondages, les intentions de vote en faveur du PS ont rattrapé celles de l'UMP ! Or le PS dispose, lui, de réserves de voix parmi les électeurs d'Europe - Écologie et du Front de gauche. Tandis que les reports de voix du MoDem et du FN sont incertains...
Il n'en demeure pas moins qu'en se fixant comme objectifs de réaliser le "grand chelem", Martine Aubry a pris un risque : celui de perdre son pari même si elle gagne ces élections régionales, conservant le 21 mars toutes les présidences PS de conseils régionaux et dépassant dès le 14 mars l'UMP, ainsi que, symboliquement, le score de Ségolène Royal au premier tour de la présidentielle de 2007 (25,87%). D'ici là, il lui faudra cependant gérer un entre deux tours délicat : fusion avec les listes Europe - Écologie et Front de gauche, choix ou non de l'ouverture au MoDem, sans oublier le cas en Languedoc-Roussillon de la liste de Georges Frêche (président sortant du conseil régional, ex-PS).
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Élections régionales : les enjeux pour le MoDem
Même s'il est toujours délicat de transposer les résultats d'élections de nature différente, le score national du MoDem sera bien entendu comparé à ceux de la présidentielle de 2007 (18,57% pour François Bayrou) et des européennes de 2009 (8,46% pour les listes MoDem).
Or, si l'on en croit les derniers sondages, le parti centriste obtiendrait au premier tour des élections régionales autour de 5% des suffrages exprimés. Une nouvelle défaite annoncée pour François Bayrou, déjà très contesté en interne par Corinne Lepage. Cette dernière a même soutenu, en contravention avec les statuts du MoDem, la liste Europe - Écologie en Alsace et non celle du parti dont elle est vice-présidente !
Le chiffre de 5% correspond justement au seuil à partir duquel une liste peut fusionner avec une autre liste qualifiée pour le second tour. Concrètement, cela signifie qu'au-dessous le MoDem n'aura aucun élu. Tandis qu'entre 5 et 10% il pourra négocier des places, en l'occurrence avec la gauche puisque François Bayrou a exclu toute alliance avec la droite. Encore faut-il que le PS et Europe - Écologie jugent utile, en fonction des résultats et du contexte régional, de s'ouvrir au centre...
Il est, en outre, impératif pour François Bayrou qu'au moins une liste MoDem puisse participer seule au second tour (Aquitaine voire aussi Basse-Normandie), afin de maintenir une ligne centriste et de ne pas devenir, dans l'hypothèse de fusions dans d'autres régions, plus qu'une composante minoritaire du jeu d'alliances à gauche.
Laurent de Boissieu
© La Croix, 12/03/201
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