23 septembre 2008
Composition du Sénat
Voici, d'après mes calculs, la composition du Sénat, en partant des groupes sortants (le PRG ambitionnant de créer son propre groupe, éventuellement sans les radicaux de droite) :
groupe parlementaire | ||
Groupe Communiste Républicain et Citoyen (CRC) | 24 | 7,0% |
Groupe Socialiste (SOC) | 115 | 33,5% |
Groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen (RDSE) | 17 | 5,0% |
Groupe Union Centriste - UDF (UC-UDF) | 28 | 8,2% |
Groupe Union pour un Mouvement Populaire (UMP) | 150 | 43,7% |
réunion administrative des sénateurs ne figurant sur la liste d'aucun groupe | 6 | 1,7% |
indéterminés | 3 | 0,9% |
total | 343 |
Les trois sénateurs indéterminés sont Alain Houpert (divers droite), Georges Patient (divers gauche) et Richard Tuheiava (indépendantiste polynésien). Les deux nouveaux sénateurs radicaux de droite (Alain Chatillon et Sophie Joissains) sont réputés siéger au groupe UMP et non au groupe RDSE.
Groupe Communiste Républicain et Citoyen (CRC)
sortants : 3
ne se représentant pas : 2
battus : 0
réélus : 1
élus : 3
bilan : +1
sortants : 29
ne se représentant pas : 12
battus : 1
réélus : 16 (dont les dissidents Jean-Pierre Plancade et Robert Tropeano)
élus : 33
bilan : +20
Groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen (RDSE)
sortants : 8
ne se représentant pas : 2
battus : 3
réélus : 3 (dont l'UMP Aymeri de Montesquiou)
élus : 5
bilan : =
Groupe Union Centriste - UDF (UC-UDF)
sortants : 4
ne se représentant pas : 1
battus : 2
réélus : 1
élus : 1
bilan : -2
Groupe Union pour un Mouvement Populaire (UMP)
sortants : 56
ne se représentant pas : 25
battus : 4
réélus : 27 (dont les dissidents Gérard César et Gaston Flosse ainsi que les radicaux Alain Chatillon et Sophie Joissains)
élus : 20
bilan : -9
réunion administrative des sénateurs ne figurant sur la liste d'aucun groupe
sortants : 1
ne se représentant pas : 0
battus : 0
réélus : 1
élus : 0
bilan : =
16:15 | Lien permanent | Commentaires (3) | Facebook | | Imprimer | |
22 septembre 2008
Bilan des élections sénatoriales
Plutôt que de répéter ce qui a été dit partout sur le PS et l'UMP à l'occasion de ces élections sénatoriales, voici un bilan pour les autres partis politiques :
sortants : Robert Bret, Gérard Le Cam
ne se représentant pas : Robert Bret
réélu : Gérard Le Cam
élues : Isabelle Pasquet, Mireille Schurch
bilan : + 1
Mouvement Républicain et Citoyen MRC
sortant : Pierre Biarnès (apparenté MRC)
ne se représentant pas : Pierre Biarnès (apparenté MRC)
élu : Jean-Pierre Chevènement
bilan : =
sortants : Nicolas Alfonsi, Gérard Delfau, François Vendasi
battu : Gérard Delfau
réélus : Nicolas Alfonsi, François Vendasi
élus : Jean-Étienne Antoinette (Walwari-PRG), Françoise Laborde, Jacques Mezard, Raymond Vall, Anne-Marie Escoffier (apparentée PRG)
bilan : + 4
sortants : Philippe Arnaud, Philippe Nogrix
battus : Philippe Arnaud, Philippe Nogrix
bilan : - 2
sortant : Georges Othily
battu : Georges Othily
bilan : - 1
sortant : Jean-Léonce Dupont
réélu : Jean-Léonce Dupont
élu : Hervé Maurey
bilan : + 1
Parti Radical (associé à l'UMP)
sortants : Pierre Laffitte, Aymeri de Montesquiou, Georges Mouly
ne se représentant pas : Georges Mouly
battu : Pierre Laffitte
réélu : Aymeri de Montesquiou
élus : Alain Chatillon, Sophie Joissains
bilan : =
sortant : Bernard Seillier
ne se représentant pas : Bernard Seillier
bilan : - 1
20:05 | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook | | Imprimer | |
19 septembre 2008
Élections sénatoriales : pas de suspens mais des enjeux politiques
La majorité peut-elle basculer au Sénat ?
L'enjeu n'est pas de savoir qui détiendra la majorité au Palais du Luxembourg, car la gauche n'a mathématiquement aucune chance de supplanter ce dimanche la droite. Au total, le PS espère gagner entre 10 et 15 sièges supplémentaires. À la faveur des élections régionales de 2004 puis des cantonales et des municipales de cette année, l'opposition a en effet augmenté le nombre de ses élus locaux, qui constituent le corps électoral pour les élections sénatoriales (députés, conseillers régionaux, conseillers généraux, délégués des conseils municipaux). En face, l'UMP entend néanmoins limiter les pertes grâce aux douze nouveaux sièges de sénateurs. Il n'est donc pas impossible que le groupe UMP conserve sensiblement le même nombre de sièges (159 sortants), tout en pesant moins au sein d'un Sénat dont les effectifs vont passer de 331 à 343 membres.
Quel enjeu pour l'UMP ?
Contrairement à l'Assemblée nationale, il n'y a jamais eu au Sénat de groupe détenant à lui seul la majorité absolue, à l'exception de l'UMP entre 2002 et 2004. Pour atteindre ce seuil, le groupe UMP doit donc chercher l'appoint de sénateurs d'autres groupes se réclamant de la majorité. Du nombre de voix qui séparera le groupe UMP de la majorité absolue dépendra donc l'ampleur des concessions que ce dernier sera obligé de consentir à ses partenaires. L'autre enjeu pour l'UMP est la présidence du Sénat puisque le président sortant, Christian Poncelet (UMP), ne devrait pas briguer sa propre succession. Le groupe UMP organisera une primaire interne le 24 septembre afin de départager les candidats à la candidature. Si Gérard Larcher et Philippe Marini sont d'ores et déjà officiellement en lice, Jean-Pierre Raffarin ne se déclarera qu'après le scrutin. Enfin, un autre sénateur UMP, Alain Lambert, est également en piste, tout en refusant de se soumettre au principe des primaires organisés par son groupe.
La physionomie du Sénat peut-t-elle changer ?
Spécificité sénatoriale, le groupe du Rassemblement démocratique et social européen (RDSE) réunit neuf sénateurs de la majorité (dont 4 Parti radical et 2 Gauche moderne) et huit de l'opposition (dont 7 PRG). Or, sur ces dix-sept membres, huit sont renouvelables et deux ne se représentent pas, ce qui signifie que l'existence de ce groupe est grandement menacée. En 2004, déjà, après le dernier renouvellement du Sénat, le RDSE n'avait pu dépasser le seuil des quinze membres nécessaires pour constituer un groupe que grâce au ralliement de deux membres du groupe UMP et d'un villiériste. Soucieux de ménager le PRG, dont une partie des parlementaires a voté en juillet la révision constitutionnelle, l'UMP pourrait toutefois de nouveau prêter des élus afin de sauver le doyen des groupes parlementaires, créé en 1892. Des reclassements pourraient en outre intervenir avec le groupe Union centriste-UDF. Devenu anachronique depuis l'éclatement de l'UDF, ses membres se répartissent sur une palette de nuances allant de la majorité (sept sénateurs du Nouveau centre) à l'opposition (six sénateurs MoDem proches de François Bayrou). Or le Nouveau centre espère bien former au Sénat, comme à l'Assemblée nationale, un groupe de centre droit fidèle à la majorité.
Laurent de Boissieu
© La Croix, 19/09/2008
18:48 | Lien permanent | Commentaires (3) | Facebook | | Imprimer | |
18 septembre 2008
Élections sénatoriales
Présentation du scrutin :
http://www.france-politique.fr/elections-senatoriales.htm
La composition du Sénat depuis 1959 :
http://www.france-politique.fr/histoire-senat.htm
Les précédents scrutins :
09:40 | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |