27 avril 2007
Dix questions sur le centre
1. Pourquoi François Bayrou veut-il créer un nouveau parti ?
François Bayrou a confirmé, mercredi, "la création d'un nouveau parti politique, le Parti démocrate". Initialement, dans l'optique de son élection à la présidence de la République, il s'agissait de créer un nouveau parti correspondant à une nouvelle majorité présidentielle. Finalement éliminé au premier tour, mais fort de ses 18,57% de suffrages exprimés, le président de l'UDF n'a donc pas renoncé à cette idée.
La création d'un nouveau parti possède deux objectifs. D'une part, marquer la renaissance d'un véritable centre - tel qu'il a existé entre 1962 et 1974 - en rompant avec une marque UDF assimilée à la droite. L'UDF a en effet été créée en 1978 par une alliance entre la droite libérale (Valéry Giscard d'Estaing) et l'ancien "centre d'opposition" (Jean Lecanuet), progressivement rallié à la droite aux élections présidentielles de 1969 et 1974. Même si certains de ses membres ont continué à se dire centristes, l'UDF appartient donc bien historiquement au bloc de droite. "Il y a enfin un centre en France, a ainsi souligné François Bayrou au soir du premier tour. Un centre large, un centre fort, un centre indépendant capable de parler et d'agir au-delà des frontières d'autrefois".
Créer un nouveau parti permet, d'autre part, de s'ouvrir aux personnalités non-UDF qui ont soutenu la candidature de François Bayrou : Corinne Lepage (ancien ministre du gouvernement Juppé et présidente du parti écologiste CAP 21), Azouz Begag (ancien ministre du gouvernement Villepin), Jean Peyrelevade (ancien directeur adjoint du cabinet du premier ministre Pierre Mauroy)...
2. Que va devenir l'UDF ?
Si l'UDF "canal Bayrou" disparaîtra dans le nouveau Parti démocrate, une bataille juridique risque de s'ouvrir en ce qui concerne l'utilisation future de la marque "Union pour la démocratie Française UDF". Hervé de Charette (ex-UDF rallié en 2002 à l'UMP) l'a en effet déposée, le 8 mars 2004, à l'Institut national de la propriété industrielle (INPI). Il en est officiellement le propriétaire depuis le 16 avril 2004.
Rien n'empêche donc des élus UDF favorables à une alliance avec l'UMP d'utiliser la marque UDF, avec l'accord d'Hervé de Charette. Ce qui pourrait bien servir à Nicolas Sarkozy, qui entend former sa future majorité présidentielle autour d'"un pôle UMP" et d'"un autre, issu du centre".
3. Que va voter François Bayrou au second tour de l'élection présidentielle ?
Le centre "bayrouiste" ne semble pas tout à fait à équidistance entre la droite "sarkozyste" et la gauche "royaliste". François Bayrou a en effet pointé, mercredi, quatre "maux". Pour deux d'entre eux, il a estimé que Nicolas Sarkozy était le moins bien placé : le "problème de démocratie" et le "problème de fracture sociale". Pour un seul, c'est Ségolène Royal qui est la moins bien placée : le "problème d'économie". Tandis qu'il a renvoyé l'un et l'autre dos à dos en ce qui concerne la dette publique.
François Bayrou a en outre attaqué Nicolas Sarkozy sur le plan personnel, dénonçant "son goût de l'intimidation et de la menace", "son tempérament et les thèmes qu'il a choisi d'attiser". Interrogé sur son vote personnel le 6 mai, le président de l'UDF a répondu : "Je ne sais pas ce que je ferai. Je commence à savoir ce que je ne ferai pas. J'imagine qu'en ayant lu mes propos, vous commencez à le discerner". En clair, il ne votera pas pour Nicolas Sarkozy, dont il a également dénoncé "la manière de gouverner" dans les Hauts-de-Seine...
Ajout du 03/05 : "Je ne voterai pas pour Sarkozy", a confirmé François Bayrou, dans Le Monde
4. Que voteront au second tour les députés UDF ?
En ne donnant pas de consigne de vote pour le second tour, François Bayrou évite pour l'instant de se couper de la majorité des députés de son parti, qui ont annoncé qu'ils voteront pour Nicolas Sarkozy.
Les 30 députés UDF et apparentés se répartissent en quatre catégories :
- ceux qui ont soutenu Nicolas Sarkozy dès le premier tour : le ministre Gilles de Robien, Pierre-Christophe Baguet (non-inscrit), Christian Blanc (apperenté), André Santini
- ceux qui se sont ralliés depuis le premier tour : Francis Hillmeyer (22/04), Olivier Jardé (22/04), Michel Hunault (23/04), Pierre Albertini (apparenté) (24/04), Stéphane Demilly (24/04), Rodolphe Thomas (24/04), Jean Dionis du Séjour (25/04), Jean-Pierre Abelin (26/04), Nicolas Perruchot (26/04), Jean-Luc Préel (26/04), François Sauvadet (26/04), Charles de Courson* (27/04), Yvan Lachaud (27/04), Maurice Leroy* (27/04), Claude Leteurtre (27/04), François Rochebloine (27/04), Rudy Salles* (27/04), Hervé Morin* (30/04), Francis Vercamer (30/04), Bernard Bosson* (03/05)
- ceux qui voteront blanc : Gilles Artigues* (25/04), Anne-Marie Comparini* (03/05), Gérard Vignoble* (03/05)
- ceux qui ne se prononcent pas : François Bayrou* (ne votera pas Nicolas Sarkozy; lire ci-dessus), Philippe Folliot (apparenté), Jean-Christophe Lagarde* (penche pour Nicolas Sarkozy), Jean Lassalle*
* 11 députés UDF ayant voté en mai 2006 la motion de censure contre le gouvernement Villepin
N.B.: liste mise à jour au fur et à mesure
5. Comment ont été élus les députés UDF en 2002 ?
Le groupe UDF de l'Assemblée nationale compte actuellement 26 membres et 3 apparentés, auxquels il convient d'ajouter le non-inscrit Pierre-Christophe Baguet. Trois d'entre eux sont des anciens UMP ralliés à l'UDF en cours de législature (Michel Hunault, Yvan Lachaud, Francis Vercamer). Tous les autres siègent au groupe UDF depuis leur élection. En suivant les informations du ministère de l'intérieur, trois ont été élus en 2002 sous l'étiquette UMP (Jean-Pierre Abelin, Pierre-Christophe Baguet et Anne-Marie Comparini). Tous les autres ont été élus avec l'étiquette UDF, voire RPF pour l'un d'entre eux (Philippe Folliot).
Parmi ceux-ci, cinq seulement l'ont été en primaire avec l'UMP (Christian Blanc, Jean Dionis du Séjour, Philippe Folliot, Jean Lassalle et Claude Leteurtre). Ce qui signifie qu'actuellement 25 députés UDF et apparentés sur 30 ont été élus sans candidat UMP en face d'eux, et donc qu'ils étaient dans leur circonscription le candidat unique de la droite de gouvernement.
Par ailleurs, aux élections législatives de juin 2002 l'UMP avait présenté des candidats contre deux députés UDF sortant. Dans la 3e circonscription des Yvelines, l'UDF Anne-Marie Idrac a été réélue (c'est dans cette même circonscription que Christian Blanc sera élu quelques mois plus tard dans une élection législative partielle, toujours face à un candidat UMP). En revanche, dans la 4e circonscription du Val-de-Marne, l'UDF Jean-Jacques Jégou a été devancé au premier tour par le candidat UMP.
6. Le nouveau Parti démocrate pourra-t-il se passer d'alliance aux élections législatives ?
En ne donnant, mercredi, pas de consigne de vote, c'est-à-dire en ne tranchant pas entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, François Bayrou ne fait que reporter l'heure de la décision. Le scrutin uninominal majoritaire à deux tours, en vigueur pour les élections législatives, est en effet un mode de scrutin d'alliance au second tour. L'exemple du FN a montré qu'il est quasi impossible, sans alliance, de faire élire un député en cas de triangulaire.
Si dans toutes les circonscriptions s'affrontent des candidats UMP, PS et Parti démocrate "bayrouiste", ce dernier se trouverait entre les deux tours des législatives dans la même situation qu'entre les deux tours de la présidentielle. À la différence majeure que, sous la pression notamment des députés sortants, il serait plus difficile, cette fois, de ne pas choisir entre la droite et la gauche, entre le PS et l'UMP. Car l'enjeu ne sera plus le même : conserver ou non un groupe parlementaire. Mais, mercredi, François Bayrou s'est dit prêt à "accepter tous les risques". Se plaçant sans doute déjà dans le persepective ...de l'élection présidentielle de 2012.
7. Un "centre indépendant" a-t-il un avenir ?
En définitive, deux hypothèses permettraient à François Bayrou de faire exister un centre indépendant de la droite et de la gauche. Premièrement, si, d'une part il parvient sans alliance à faire élire quelques députés bien implantés et fidèles, et si, d'autre part ces derniers se trouvent en situation "charnière" d'arbitrer entre l'UMP et le PS.
Seconde hypothèse : l'adoption d'un mode de scrutin proportionnel ou, tout au moins, d'une dose de proportionnelle comme le propose Ségolène Royal. Dans une note pour la Fondation pour l'innovation politique (février 2007), le politologue Dominique Reynié a ainsi appliqué aux résultats des élections législatives de 1988, 1993, 1997 et 2002 le mode de scrutin proportionnel départemental. Dans un seul cas, en 1997, ni la droite ni la gauche n'auraient obtenu la majorité absolue. La seule majorité possible aurait alors été une coalition post-électorale entre le PS et l'UDF.
Retour à la IVe République...
8. Le mode de scrutin peut-il être modifié d'ici les élections législatives ?
Juridiquement rien ne l'empêche. Il suffit en effet d'une loi ordinaire votée par le Parlement pour modifier le mode de scrutin aux élections législatives. Cette hypothèse est toutefois impossible. Tout d'abord, matériellement, la période entre l'entrée en fonction du nouveau président de la République, la nomination d'un nouveau gouvernement et le premier tour des élections législatives (10 juin) est trop courte pour engager une procédure législative. Ensuite, politiquement, la majorité actuelle à l'Assemblée nationale (UMP) est défavorable à la représentation proporotionnelle. Enfin, il est dans la tradition républicaine de ne pas modifier un mode de scrutin à moins d'un an des élections.
9. Le retour à une alliance avec l'UMP est-elle possible ?
Cette hypothèse serait électoralement la plus logique pour les députés UDF sortants, puisque leur électorat de 2002 était un électorat de droite. Mais elle irait à l'encontre de la démarche - allant jusqu'à censurer le gouvernement Villepin en mai 2006 - qui a permis à François Bayrou d'être le troisième homme de cette élection présidentielle. Ce serait pour l'UDF un retour à la case départ. "Je ne reviendrai pas en arrière", ne cesse de répéter son président depuis le soir du premier tour, semblant écarter toute nouvelle alliance avec l'UMP.
10. Une alliance avec le PS est-elle possible ?
Ce serait l'hypothèse la plus révolutionnaire. Depuis 1974, le centre est allié à la droite. Pourquoi ne serait-il pas, demain, allié à la gauche ? Cela semblait impossible tant que le PS était, à gauche, obligé de s'allier avec le PCF. Mais, l'effondrement du PCF d'un côté, la droitisation de l'UMP avec Nicolas Sarkozy de l'autre, semblent aujourd'hui ouvrir cette possibilité.
Au sein de l'UDF, une alliance avec le PS a toujours été écartée tant que ce parti ne se coupe pas de son aile antilibérale, celle-là même qui a milité pour le non à la Constitution européenne. Bref, deux conditions préalables devraient être rempliées. D'une part que les sociaux-libéraux du PS (Dominique Strauss-Kahn, Michel Rocard) rompent avec leurs camarades antilibéraux (Jean-Luc Mélenchon, Henri Emmanuelli). D'autre part que François Bayrou prenne le risque de perdre de nouveaux élus - après ceux qui ont rallié l'UMP en 2002 - car un tel retournement d'alliance susciterait des réactions en chaîne dans les collectivités locales.
Dans cette hypothèse, le "centre indépendant" n'aurait vécu qu'entre le premier tour de l'élection présidentielle et le second tour des élections législatives. Simple période de passage de l'UDF "canal Bayrou" du centre-droit au centre-gauche (comme une partie de l'ex-Démocratie chrétienne en Italie). Loin de l'idée de la renaissance d'un "centre indépendant"... en attendant la prochaine élection présidentielle. Ce dernier scrutin est en effet le seul où il est - en théorie - possible de restructurer la vie politique. Toute la difficulté consistant, pour ceux qui veulent "faire turbuler le système" (Jean-Pierre Chevènement en 2002, François Bayrou en 2007), à exister entre deux échéances présidentielles.
(cette note reprend des éléments de mes articles publiés tout au long de cette semaine dans La Croix)
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23 avril 2007
résultats Ségolène Royal
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20 avril 2007
Ségolène Royal
objectif : qualifier la gauche au second tour
Pour le PS, il s'agit avant tout de prendre une revanche sur le 21 avril 2002. À l'époque, Lionel Jospin avait été éliminé dès le premier tour en récoltant un peu moins de 200 000 voix que Jean-Marie Le Pen. Persuadée que ce n'est pas avant tout la politique menée par la "gauche plurielle" mais la multiplication des candidatures qui en avait été la cause, le PS a convaincu le Mouvement républicain et citoyen (Jean-Pierre Chevènement : 5,33% en 2002) et le Parti radical de gauche (Christiane Taubira : 2,32% en 2002) de ne pas présenter de candidat et de soutenir sa candidate. D'après les sondages, Ségolène Royal obtiendrait d'ailleurs au premier tour un score plus proche de celui de Lionel Jospin en 1995 (23,3%) qu'en 2002 (16,18%). Toujours d'après les sondages, la candidate serait ainsi qualifiée pour le second tour. Seules quelques enquêtes réalisées début mars la plaçaient en effet à égalité avec François Bayrou au premier tour. L'hypothèse d'un duel entre Nicolas Sarkozy et François Bayrou mettrait le PS au pied du mur : simplement appeler à voter pour le candidat centriste ou sceller avec lui une alliance, comme le suggèrent l'ancien premier ministre Michel Rocard et les anciens ministres Bernard Kouchner et Claude Allègre. Mais, même qualifiée le 22 avril, la longue marche de Ségolène Royal ne serait pas achevée : aucun sondage réalisé depuis la mi-janvier ne la donne en tête dans un duel avec Nicolas Sarkozy.
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17 avril 2007
Alliance PS-UDF
Éclairage
Michel Rocard a appelé, samedi, dans Le Monde, à une alliance entre le "centre démocrate-social" et la "gauche sociale-démocrate". Les deux termes n'appartiennent pas au même registre. Seul le terme "social-démocrate" désigne en effet clairement une famille idéologique. Le terme "démocrate-social", lui, ne renvoie qu'à des expériences françaises. D'une part, entre 1976 et 1995, le Centre des démocrates sociaux (CDS) de Jean Lecanuet, Pierre Méhaignerie et François Bayrou. D'autre part, entre 1973 et 1978, les députés centristes réunis dans le "groupe des réformateurs démocrates sociaux" puis dans le "groupe des réformateurs, des centristes et des démocrates sociaux". C'est justement durant cette période que le centre cesse d'être autonome, après l'épisode du Mouvement réformateur, et décide de s'allier avec la droite libérale au sein de l'UDF.
Historiquement, la social-démocratie est un socialisme réformiste (utilisation du suffrage universel et de l'État pour transformer le capitalisme) caractérisé par une interdépendance entre parti social-démocrate et syndicat de travailleurs. Aujourd'hui, les partis sociaux-démocrates européens ont adopté une idéologie sociale-libérale, troisième voie entre libéralisme et social-démocratie. Même si l'expression n'est surtout employée en France que de façon péjorative à gauche, c'est au sein de ce social-libéralisme que convergent idéologiquement François Bayrou et l'aile "réformiste et européenne" du PS (Michel Rocard, Dominique Strauss-Kahn). Concrètement, un tel rapprochement entre François Bayrou et les sociaux-libéraux du PS ne serait toutefois possible qu'entre les deux tours de l'élection présidentielle. Soit que François Bayrou affronte Nicolas Sarkozy. Soit que ce soit Ségolène Royal et que cette dernière assume une plus grande proximité avec la "social-économie" de François Bayrou qu'avec la gauche antilibérale. Hypothèse peu probable car signifiant vraisemblablement l'éclatement du PS.
Laurent de Boissieu
© La Croix, 17/04/2007
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31 mars 2007
Les radicaux ne croient plus au centre
Éclairage
Après l'officialisation du soutien de Jean-Louis Borloo à Nicolas Sarkozy, André Rossinot, l'autre coprésident du parti, a indiqué que le Parti radical va rentrer "de bon coeur" dans la campagne présidentielle. Fondé en 1901, le Parti radical est le doyen des partis politiques français. Positionné jadis à gauche puis au centre de l'échiquier parlementaire, il a servi de vivier politique jusqu'en 1958, fournissant à la IIIe puis à la IVe République de nombreux présidents du Conseil (Émile Combes, Georges Clemenceau, Édouard Herriot, Édouard Daladier, Henri Queuille, Edgar Faure, Pierre Mendès France...).
Le Parti radical a été la première victime de la bipolarisation sous la Ve République. En 1972, certains radicaux (Maurice Faure, Robert Fabre, Michel Crépeau) signent en effet avec le PS et le PCF le programme commun de la gauche. Ces radicaux forment aujourd'hui le Parti radical de gauche (PRG, neuf députés), qui a présenté Christiane Taubira à l'élection présidentielle de 2002 (2,32%) et qui soutient cette année Ségolène Royal. Les autres radicaux, qui ont conservé le siège historique du parti, rue puis place de Valois, à Paris, ont participé en 1978 à la création de l'UDF et en 2002 à celle de l'UMP. Ces radicaux "valoisiens" comptent 16 députés et trois ministres (Jean-Louis Borloo, Renaud Dutreil et François Loos).
Les radicaux défendent la laïcité et l'individualisme philosophique (ce qui les sépare des démocrates-chrétiens), le parlementarisme (ce qui les sépare des gaullistes), ainsi qu'une "troisième voie" entre le libéralisme et le collectivisme socialiste. Théorisée dans le "solidarisme" de Léon Bourgeois (1851-1925), cette approche est proche de celle de la "gauche réformiste" (Dominique Strauss-Kahn) ou de la "social-économie" de François Bayrou.
Paradoxalement, alors que le positionnement centriste de François Bayrou aurait pu permettre aux radicaux de se retrouver, ces derniers ont décidé de s'inscrire dans le clivage droite-gauche en soutenant Nicolas Sarkozy ou Ségolène Royal.
Laurent de Boissieu
© La Croix, 30/03/2007
09:35 | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | | Imprimer | |