28 novembre 2007
Les quartiers en difficulté oubliés dans le projet de budget 2008
"Si je suis élu je mettrai en œuvre un grand plan Marshall de la formation pour tous les jeunes de nos quartiers, pour qu'aucun ne soit laissé de côté, pour que chacun puisse tenter sa chance, pour que chacun ait un emploi", avait promis Nicolas Sarkozy dans son discours à la jeunesse, le 18 mars 2007. Des paroles aux actes, il convient de comparer les crédits de la mission "Ville et logement" du projet de loi de finances pour 2008 par rapport à ceux votés dans le budget pour 2007. Globalement, ces crédits augmentant de 0,4%, passant de 7,15 à 7,18 milliards d'euros. Dans le détail, les disparités sont toutefois grandes entre les programmes.
Les deux grands programmes bénéficiaires sont l'aide à l'accès au logement (augmentation de 1,1%) et surtout le développement et l'amélioration de l'offre de logement (augmentation de 12,4%). Le grand perdant est, en revanche, le programme de rénovation urbaine, qui prévoit notamment la rénovation complète du cadre de vie des quartiers en difficultés. Ses crédits diminuent de 384 à 230 millions d'euros, soit une baisse de 40% entre 2007 et 2008. Enfin, le programme "équité sociale et territoriale et soutien" reste stable (augmentation de 0,5%). Il s'agit des moyens d'intervention en faveur de l'insertion sociale et professionnelle des habitants des quartiers en difficulté et en faveur de "l'intégration de ces quartiers dans la dynamique de leurs agglomérations".
Reste un dernier chiffre, qui ne figure pas au budget de la mission "ville et logement" mais à celui de la mission "relations avec les collectivités territoriales" : le montant de la dotation de solidarité urbaine et de cohésion sociale (DSU), qui bénéficie particulièrement aux grandes villes qui comptent une zone urbaine sensible sur leur territoire. La loi de programmation relative à la cohésion sociale du 18 janvier 2005 avait planifié une bonification de la DSU de 120 millions d'euros pendant cinq ans (2005-2009). Or le gouvernement Fillon n'envisage, lui, qu'une augmentation de 90 millions. Le montant de la DSU ne sera toutefois définitivement fixé par le Comité des finances locales qu'en février 2008.
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27 novembre 2007
Vous avez dit "diversité culturelle" ?
L'UMP présentera jeudi ses têtes de liste parisiennes par arrondissement. Certains de mes confrères ont présenté les candidatures de Rachida Dati (VIIe), Lynda Asmani (Xe) et Jean-Claude Beaujour (XXe) comme des candidatures relevant de la "diversité culturelle".
En quoi ces trois personnes ne seraient-elles pas de culture française ? En quoi leurs candidatures seraient-elle des candidatures relevant de la "diversité culturelle" ?
Que mes confrères assument. Ils emploient le mot "culture" mais ils pensent au mot "racial". Alors qu'ils écrivent "diversité raciale" et, encore une fois, assument leur complicité dans la propagation insidieuse d'une vision racialiste du monde. La bête immonde n'est pas morte. Elle revient en voulant faire l'ange...
22:35 | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
11 novembre 2007
Le 11 novembre et l'Europe
Le président de la République Nicolas Sarkozy a décidé de célébrer ce 11 novembre sous le signe de la construction européenne. Voilà qui est au moins plus cohérent que de faire de même le 14 juillet, jour de la fête nationale...
Reste à savoir si la paix en Europe est la conséquence de la construction européenne, ou si c'est la construction européenne qui est la conséquence de la paix en Europe !
15:20 | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
09 novembre 2007
Nicolas Sarkozy et le général de Gaulle : le fond contre la forme
"Les héritiers politiques de la famille gaulliste ont une tendance certaine à la nostalgie, qui s'illustre notamment dans le pélerinage annuel à Colombey. Depuis la mort du général de Gaulle, c'est en effet tous les 9 novembre un rituel pour les gaullistes que de se rendre sur sa tombe, de dire une messe, d'aller se recueillir au pied de la Croix de Lorraine et même certaines années de visiter La Boisserie (...) Je m'en veux d'ailleurs d'avoir sacrifié cette année encore à cette forme de totem. J'ai pourtant clairement cosncience que nous entretenons ainsi une caricature, chaque jour plus désuète".
L'auteur de ces lignes n'est autre que Nicolas Sarkozy dans son livre Libre (XO Éditions, 2001). Il y qualifie également de "simagrées", ayant "perdu toute signification", "le pèlerinage" des parlementaires du RPR. On peut se féliciter que Nicolas Sarkozy, élu à la présidence de la République, s'adonne finalement à cette "nostalgie" en se rendant aujourd'hui sur la tombe de Charles de Gaulle.
Encore faut-il que cet hommage rendu soit cohérent avec ses propos et ses actes. Or, hasard malheureux du calendrier pour le président de la République, quelques jours plus tôt il prononçait à Washington un discours devant le congrès des États-Unis d'Amérique dont le ton atlantiste a été de nature à faire se retourner le général de Gaulle dans sa tombe.
Autant est-il honorable et légitime de commémorer la sacrifice des soldats américains qui ont contribué à la libération de la France, après l'entrée en guerre des États-Unis d'Amérique pour défendre leurs intérêts (attaque sur Pearl Harbor, le 7 décembre 1941). Autant la "dette éternelle" de la France ne signifie-t-elle pas donner quitus à la politique étrangère américaine partout et jusqu'à la fin des temps.
"Chaque fois que dans le monde tombe un soldat américain, je pense à ce que l'armée d'Amérique a fait pour la France, a déclaré Nicolas Sarkozy. Je pense à eux et je suis triste, comme on est triste de perdre un membre de sa famille. Cela, c'est plus important que tous les désaccords que nous avons pu avoir et que tous les désaccords que nous pourrons avoir".
Non, monsieur le président de la République française, en ce qui me concerne je ne pense pas "à ce que l'Amérique a fait pour la France" lorsqu'un soldat américain meurt en Irak. Je pense plutôt à la gandeur de la France qui s'est opposée, peut-être contre vos propres convictions et celle de votre ministre des affaires étrangères, à cette invasion illégitime.
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07 novembre 2007
Le PS soutient le traité simplifié européen
Le bureau national du Parti Socialiste (PS) s'est prononcé, mardi, en faveur du traité simplifié, par 36 voix pour, 20 contre, 2 abstentions et 1 personne ne prenant pas par au vote.
Les lignes à l'intérieur du parti ont légèrement bougé depuis le rejet de la Constitution européenne par le peuple français, en mai 2005. Huit anciens parlementaires "nonistes" du PS, dont Vincent Peillon, ont ainsi signé, lundi, dans Libération, une tribune dans laquelle ils expliquent pourquoi ils voteront "oui au nouveau traité". Pour les signataires, "le texte désormais proposé n'a plus valeur de Constitution" et "n'est plus qu'un classique traité “modificatif” qui amende les traités existants sans s'y substituer". "L'approuver ne signifie donc pas que l'on donne quitus à l’ensemble de la construction européenne, comme y conduisait implicitement l'adoption du traité constitutionnel", écrivent-ils.
Pour les autres anciens "nonistes", au contraire, le traité simplifié reprenant la substance du traité constitutionnel, il n’est pas envisageable de le ratifier. Les adversaires du traité simplifié hésitent cependant entre deux attitudes, sans toujours préciser s'ils parlent de vote lors de la révision constitutionnelle préalable à la ratification ou de vote pour la ratification en elle-même. Les uns, comme Jean-Luc Mélenchon, Marie-Noëlle Lienemann et Paul Quilès, entendent bien "voter non". Les autres, derrière Henri Emmanuelli ou Laurent Fabius, ont indiqué, eux, qu'ils ne participeront pas au vote.
Cett dernière solution ne permettrait toutefois pas de trancher le débat à l'origine de la division du PS sur l'Europe : une politique vraiment de gauche est-elle ou non possible dans le cadre de l'actuelle Union européenne ? La question oppose sociaux-libéraux et antilibéraux sur le terrain économique et social, les choix européens divergents au sein du PS n’en étant qu'une conséquence. "Pour certains, nous avons perdu car nous étions trop à gauche, mais pour d’autres, nous ne l'étions pas assez, résume Benoît Hamon* dans une tribune publiée lundi par France Soir. Ce débat n’est pas tranché. Tant que cela ne sera pas le cas, les deux mouvances s’exprimeront publiquement. Et le PS continuera à afficher une ligne peu claire." On ne saurait être plus lucide !
* démissionnaire, mardi, de son poste de secrétaire national du PS chargé du projet européen
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05 novembre 2007
Bipolarisation et bipartisme
Je vous invite à lire une petite étude sur la bipolarisation de la vie politique française. De quand date la bipolarisation de la vie politique française ? Quelles en sont les causes ? La bipolarisation évolue-t-elle vers un bipartisme ?
16:15 | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook | | Imprimer | |