21 septembre 2015
François Fillon et les statistiques ethniques
Le Journal du Dimanche publie le 20 septembre 2015 un entretien avec François Fillon à l'occasion de la sortie, le lendemain, de son livre Faire (Albin Michel). "Il faut faire sauter le tabou des statistiques ethniques", titre l'hebdomadaire en citant l'ancien premier ministre.
Voici l'extrait qui concerne les statistiques ethniques:
Il s'agit donc pour François Fillon d'avoir une "traçabilité" des immigrés et de leurs enfants, au-delà de leur nationalité actuelle (certains d'entre eux étant Français, par acquisition ou de naissance).
Or, cette "traçabilité" existe déjà à travers la nationalité et le lieu de naissance des parents (en France, à l'étranger dans l'Union européenne, à l'étranger hors de l'Union européenne):
Bref, aucune raison de recourir à des statistiques ethno-raciales qui se rattacheraient philosophiquement à une conception racialiste anti-républicaine et anti-nationale/anti-française.
Pour comprendre concrètement ce que signifieraient des statistiques ethno-raciales telles que voulues, entre autres, par François Fillon, voici successivement:
- l'extrait du formulaire du Bureau du recensement des États-Unis d'Amérique:
- l'extrait du formulaire du Bureau de la statistique nationale du Royaume-Uni:
Alors que le racialisme est au fondement idéologique d'une partie de l'extrême droite (du GRECE aux Identitaires en passant par Terre et Peuple ou le nouvel Institut Iliade), c'est Marine Le Pen qui s'est le plus fermement opposée à François Fillon sur les statistiques ethniques en dénonçant une "racialisation de la politique".
La présidente du FN s'est en revanche trompée en affirmant qu'aux États-Unis d'Amérique cette appartenance ethno-raciale était marquée sur la carte d'identité (outre le fait qu'il n'y existe pas de carte d'identité fédérale, c'est-à-dire nationale).
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