iPolitique

Il faut comprendre cette conclusion par le fait que les deux partenaires estiment que le PS étant toujours ancré à gauche et que le soutien critique de 2012 annoncé par Mr Bayrou étant retiré vu l'orientation du gouvernement, le rapprochement des cousins centristes se fait naturellement à droite, comme ce fut le cas avec JJSS, hostile à toute forme d'alliance avec le PCF. Aucun gage n'ayant été donné au Modem par le PS, meme pas le retrait de son candidat dans la circonscription du Béarnais, la solitude solaire ne pouvait que mener à l'impasse lors des prochains scrutins, s'ils étaient engagés en ordre dispersé. L'affranchissement, par autonomisation de l'UMP, de l'UDI permettant la constitution de ce cartel électoral.

Bernard DENNI avait intitulé sa contribution sur cette famille de pensée: Les partis du Centre et de la Droite Libérale attachés à la démocratie des notables, dans l'ouvrage collectif: Le discours politique en France. Evolution des idées partisanes. La Documentation Française. A défaut de suffrage censitaire, un suffrage capacitaire rencontrerait certainement l'assentiment de ces notables urbains.

Emilie TREVERT dans son article du Point du 16 Février 2012, intitulé: Modem le second souffle de Bayrou, résumait la nature du Centrisme:

" L'avantage d'etre Centriste, c'est que l'on peut taper un coup à gauche, et le coup d'après à droite, le tout sans jamais donner l'impression de retourner sa veste."

- Jean-Louis BOURLANGES. Président de l'Institut du Centre. La tragédie du Centre. PLON. Et deux sites: LECENTRISME.COM et EXTREMECENTRE.ORG
- Gérard GRUNBERG. La France vers le bipartisme? La présidentialisation du PS et de l'UMP. Presses de Sciences Politiques. Voir aussi son Blog sur TELOS-EU.COM.
-Florence HAEGEL. Les droites en fusion. Presses de Sciences Politiques.

La recomposition du Centre est historiquement polymorphe, comme le décrit subtilement l'historien Fabrice BOUTHILLON dans: Nazisme et Révolution: Histoire théologique du National-Socialisme 1789-1989. FAYARD. Entre inclusion et exclusion des Extremes. Cordialement.

Écrit par : Alex57 | 06 novembre 2013

Un homme sans troupe mais avec panache (Bayrou) se rallie à un homme avec troupes mais sans panache (Borloo). 1+1=1! L'arithmétique ne fait pas bon ménage avec les dures réalités électorales. Exit Hervé Morin!
Le centre ne fera jamais que la même politique que la droite mais y mettra plus de formes; le résultat sera identique. De la même façon le gouvernement socialiste ne fait qu'avec moins de brutalité la politique de Sarkozy!

Écrit par : cording | 12 novembre 2013

Bonjour,

j'utilise le commentaire de cette rubrique pour vous demandez quelques éclaircissements. Quelle est la localisation chronologique des différentes familles gaullistes ?

En me renseignant, il me semble avoir quelques peu compris une certaine disposition :

On parle de chiraquien entre 1990 (début de la contestation Pasqua-Séguin) et 1995 puis de chiraco-juppéiste entre 1995 et 1997 et de nouveaux de chiraquiens jusqu'en 2007.

On parle de chiraco-villepiniste entre 2005 (Villepin Premier ministre) et 2007 puis de villepiniste entre 2007 et 2012 (échec présidentielle).

On parle de séguiniste entre 1990 et 2001 (mort politique avec échec de Paris).

On parle de pasquaïen entre 1990 et 2002 (échec présidentielle).

On parle de balladurien entre 1993 (début des ambitions présidentielles) et 1997 puis de balladuro-sarkozyste entre 1997 (retour des balladuriens au sein du RPR) et 2002 puis de sarkozyste tout simplement.

Ensuite, quels sont les véritables liens entre les différents courants ?

Les pasquaïens, assez à droite comme certains balladuriens, ont-ils rejoint les sarkozystes ?
Les séguinistes se sont-ils partagés entre chiraquiens puis villepinistes et sarkozystes ?

Voilà. Si vous pouviez m'éclairer et confirmer ce que je semble avoir compris ou alors me corriger, je vous en remercie.

Continuez votre travail, il rend limpide les courants politiques (notamment pour ceux de la IIIe République).

Silgmar.

Écrit par : Silgmar | 14 novembre 2013