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28 janvier 2010

Villepin, gaulliste social?

Dominique de Villepin a donc été relaxé dans l'affaire Clearstream. Ses soutiens l'ont aussitôt intronisé comme alternative gaulliste à Nicolas Sarkozy pour la présidentielle de 2012. Alternative à Nicolas Sarkozy, je veux bien. Alternative gaulliste, cela reste à démontrer...

 

Tout est relatif. Idéologiquement, Dominique de Villepin apparaît certes comme davantage gaulliste que Nicolas Sarkozy, notamment en ce qui concerne la politique étrangère et les institutions. Mais davantage gaulliste que Nicolas Sarkozy ne signifie pas forcément gaulliste en général et gaulliste social en particulier, si les mots ont encore un sens.

 

Or l'action de Dominique de Villepin en tant que premier ministre (2005-2007) ne semble pas convaincante à cette aune. Qu'on en juge:

- ouverture du capital d'EDF (décret n°2005-761 du 7 juillet 2005).

- poursuite de la privatisation des autoroutes (décrets n°2006-98 du 2 février 2006, n°2006-167 du 16 février 2006 et n°2006-267 du 8 mars 2006).

- instauration du bouclier fiscal (à l'époque 60% des revenus, loi de finances pour 2006).

- créations du "contrat nouvelles embauches" (CNE, ordonnance n°2005-893 du 2 août 2005) et du "contrat première embauche" (CPE, loi n°2006-396 du 31 mars 2006) - le premier a été abrogé en 2008 après avoir été déclaré non-conforme à une convention de l'Organisation Internationale du Travail et le second n'a jamais été appliqué à la demande de Jacques Chirac.

- suppression du Commissariat général du Plan (discours du 26 octobre 2005).

 

Vous avez dit gaulliste social?

Commentaires

Complètement d'accord !

Écrit par : Laurent Pinsolle | 30 janvier 2010

Le terme "poursuite de la privatisation des autoroutes" est même lénifiant.

Il y avait eu ouverture du capital de certaines concessions autoroutières (par le gouvernement Jospin).

Il y a toujours eu aussi depuis les années 50 des projets autoroutiers menés et financés par le privé (Cf. Cofiroute).

Mais "vendre" au privé, à un prix couvrant à peine les dettes, des autoroutes déjà réalisées et de rentabilité quasi-garantie, ça n'avait jamais été fait par aucun gouvernement. Amha c'est une irresponsabilité, à l'égard des fonds publics, de même ampleur que le paquet fiscal TEPA. Et ceci sans aucun avantage économique (au contraire, les nouveaux actionnaires ont été encore plus experts pour augmenter les prix aux dépens des utilisateurs, que ne l'étaient les directions nommées par le pouvoir politique).

Écrit par : FrédéricLN | 30 janvier 2010

Dominique de Villepin, gaulliste ? Et gaulliste social, en plus ? Sérieusement, il y en a qui y croient ?

Certes, Dominique de Villepin "fait" plus gaulliste que Nicolas Sarkozy. En même temps, moins, je vois mal comment. Mais une posture, ce n'est qu'une posture, et le gaullisme ne s'y réduit pas, loin de là.

Après cela, une alternative à Sarkozy, c'est possible, en effet, mais je n'y crois guère. Même si en France nous aimons bien les "aventuriers" (Robespierre, Napoléon Bonaparte, Louis-Napoléon Bonaparte, Boulanger, Clémenceau, de Gaulle, etc.), force est de constater que la faconde et l'assurance ne remplacent pas, sur le terrain, un parti politique structuré et organisé. Et même avec cet outil entre les mains, adopter une posture aventureuse (comme François Bayrou en 2007) ne garantie rien quant au résultat.

Si l'on cherche une alternative gaulliste, il faut plutôt regarder à DLR et au MRC.

Écrit par : Brath-z | 02 février 2010

Au sujet de DLR : il vient de faire alliance en Île-de-France avec le CNI. Pour le dernier parti gaulliste, cette alliance avec les libéraux-conservateurs est incompréhensible : autant aller à l'UMP ...et avoir des élus !!!

Écrit par : Laurent de Boissieu | 02 février 2010

A la posture aventureuse d'un homme, François Bayrou, on voit apparaître les postures aventureuses des partis politiques. UMP et PS, si on considère bien la situation, ne sont pas loin de la rubrique nécrologique...
L'opinion public sur laquelle est fondée la structure même de ces partis est ébranlée et risque de le leur montrer. Les cas De VIllepin, Peillon et Frêche, sont symptomatiques de cette réalité. Les militants auront beau noyer le net et tous les fils de leur propagande, le décalage avec la base donc le peuple est patent. On observe d'ailleurs une certaine censure qui n'existait pas auparavant sur les opinions divergentes du consensus journalistique général.
Je n'ai lu nulle part lu que que l'UMP était dans une situation de fragilité extrême. Or, elle discute avec ses petites composantes comme celles de Mme Boutin ou Mr Morin sur le même pied d'égalité, ce n'était pas le cas avant...
La générosité est obligatoire à l'approche du prochain scrutin, autrement c'est l'implosion, à l'issue de la raclée programmée il ne faut pas douter que cette formation ne se présentera pas sous sa forme actuelle aux présidentielles.
Le Président face à De Villepin est dans la pire des situations, il bouge vers lui c'est un aveu de faiblesse, il stagne c'est un manque de vision politique pour ne pas avoir anticipé cette situation et n'avoir pas de plan B, donc encore une faiblesse qui amènera ses ennemis à se repaître de sa carcasse.
Donc, on peut conclure que l'UMP explosera avant la présidentielle.
Pour ce qui est du PS, il faut se demander s'ils ne sont pas en train de mettre en scène leur propre mort. Si, en Languedoc-Roussillon Mr Frêche se maintient ce qui est plus que probable, la fessée sera magistrale pour les caciques de la direction peu appréciés de l'opinion, et là c'est un boulevard qui s'ouvre pour une alliance entre Mme Royal et Mr Frêche, soit la fin du PS. Ce qui en restera, ni Mrs Valls et DSK trop éloignés du peuple ne pourront s'en emparer et ils risquent de voir Mr Peillon qui, par son fameux coup d'éclat avec France2 l'a rendu audible récupérer la dépouille... en vue de 2017.
En conclusion, je dirai que nos hommes politiques sont trop empreints à se prévaloir des grands hommes du passé que sont De Gaulle, Jaurès et Blum.
De ce dernier ils ont par contre oublié la citation suivante:
"Toute classe dirigeante qui ne peut maintenir sa cohésion qu'à la condition de ne pas agir, qui ne peut durer qu'à la condition de ne pas changer, qui n'est capable ni de s'adapter au cours des évènements ni d'employer la force fraîche des générations montantes, est condamnée à disparaître de l'histoire".
Cet oubli, est probablement sur le point de se rappeler à nos politiques.
Affaires à suivre...

Écrit par : maringouin | 02 février 2010

Un petit hors sujet (on me pardonnera) sur un petit groupuscule gaulliste:
http://droites-extremes.blog.lemonde.fr/

Écrit par : Alex | 02 février 2010

Alex > Ah tiens, le MIL... C'est marrant, ils sont extrêmement présents dans ma ville d'origine, mais je ne les ai jamais trouvé gaullistes...
Rien que le nom se réfère plus à la droite extrême, mouture ultralibérale, atlantiste et conservatrice (Mouvement Initiative et Liberté, dont le nom est à mettre en parallèle avec la Maison de la Vie et des Libertés, scission du FN de 2008/2009 qui, je crois, s'est fondue dans le Parti de la France). D'ailleurs, j'ai longtemps cru que c'était une scission pro-Sarkozy du FN.
Mais de là à les comparer au SAC, quand même...

Sinon, maringouin, j'aime beaucoup cette citation de Blum.

Écrit par : Brath-z | 03 février 2010

Au sujet de DLR, je n'étais pas au courant de cette alliance assez étrange... En effet, ça me surprend, mais le CNI soutient DLR en Île-de-France. Je n'ai par contre pas trouvé d'information sur la présence ou non de personnalités du CNI sur la liste DLR.

En revanche, et ça me surprend tout autant (pour toutes les raisons évoquées dans la note et les quatre premiers commentaires), j'apprends que l'ancien président des jeunes villepinistes et l'animateur du Comité de Soutien de Villepin 2012 Val d'Oise seront, eux, présents sur la liste, respectivement à Paris et dans le Val d'Oise.

Ce qui m'étonne moins, par contre, c'est d'y retrouver des personnalités du RIF, groupuscule souverainiste de Paul-Marie Coûteaux.

Écrit par : Brath-z | 03 février 2010

@Brath-z : pour info, "l'ancien président des jeunes villepinistes" en question est le premier à avoir commenté ma note par un "Complètement d'accord !"... Il a rejoint DLR avant les européennes.

Écrit par : Laurent de Boissieu | 03 février 2010

@Alex et Brath-z : les militants du MIL (j'en connais) sont davantage gaullistes que bien des ex-RPR de l'UMP.

Écrit par : Laurent de Boissieu | 03 février 2010

J'ai un fort doute sur l'appréciation du Général quand à l'appropriation de son nom, par le tout-venant...
Ce n'est probablement pas dans cette France là qu'il aurait aimé vivre.
Je ne suis pas favorable aux postures réactionnaires, mais il me semble que l'engeance qui s'est installée ici, l'a été avec la complicité de tous, probablement était-elle dû à de la malhonnêteté, ce qui était contraire aux principes de celui dont tant se prévalent.

Écrit par : maringouin | 03 février 2010

M. de Boissieu > Concernant le MIL, je les connais peu, en fait. Comme je l'ai dit, ce mouvement est très présent dans ma ville d'origine, mais les affiches ne m'ont jamais vraiment convaincu... et quand j'ai vu en 2007 la flopée d'affiches "Les gaullistes soutiennent Sarkozy", je me suis dit que c'était une vaste fumisterie. Du coup, je n'ai jamais vraiment approché le mouvement (sauf une fois, j'ai discuté avec un membre, mais il semblait peu au fait des idées de son mouvement alors j'ai laissé tomber).

Écrit par : Brath-z | 03 février 2010

Je confirme le commentaire de Laurent et précise que j'ai pris ma carte à DLR fin mars 2007, mouvement qui correspond à mes idées, forgées au début des années 90 lors des débats sur l'autre politique et le traité de Maastricht, sous l'influence de Philippe Séguin et JP Chevènement.

Je partage complètement l'opinion de Laurent sur Villepin. S'il me semble gaulliste sur les questions internationales, les institutions ou les questions traitant de la République, le qualificatif de "social" me semble totalement abusif.

Écrit par : Laurent Pinsolle | 03 février 2010

Merci de vos précisions, M. Pinsolle. Voila qui explique en effet votre engagement.

Malheureusement, je vous avoue que je ne voterai pas pour la liste DLR en Île de France. J'hésitais jusqu'à présent entre DLR et le Front de Gauche, mais le soutien du CNI à cette liste est pour moi un plus gros repoussoir que la présence d'un communiste en tête de liste. Mais j'espère vivement voir DLR croître dans les mois et les années qui viennent et, qui sait ? le voir damer le pion à la droite libérale, voire rassembler par-delà la droite gaulliste, jusqu'au MRC.

Écrit par : Brath-z | 04 février 2010

un statut lu sur Facebook : "DLR s'allie avec le CNI en Île-de-France : finalement, je vais peut-être voter Front de Gauche"

Écrit par : Laurent de Boissieu | 04 février 2010

Le MIL est loin d'être un mouvement raciste ou extremiste. C'est un des seuls centres de propagande où on peut se fournir un peu de materiel, vous ne pouvez pas savoir le bien que ça me fait de coller une croix de Lorrainne sur le panneau de mon lycée de Bobo anarcho-nombrilistes. En revanche je n'ais jamais véhiculé leur slogan de demeurés (les gaullistes avec sarkozy, dehors les bolcho...). Si DLR avait un centre de propagande qui nous fournissait de quoi promouvoir les idées nationales, gaullistes et republicaines, c'est avec plaisir que je collerais autre chose que du MIL, de l'UNI et des autocollants de radio courtoisie...

Écrit par : Adrien | 04 février 2010

M. de Boissieu > Je ne suis donc pas seul ! Youpie !

Adrien > Je trouve moi aussi que certains des slogans du MIL sont vraiment délirants... J'avais loupé le "dehors les bolcho", mais rien que "Les gaullistes avec Sarkozy" m'avait plongé dans une grande affliction...

Écrit par : Brath-z | 05 février 2010

Si par social il s'entend ce qui convient à la société, la communauté etc...
Je ne comprends pas pourquoi il serait dénié à Mr De Villepin cette caracéristique, il n'est pas moins social que tout autre, à moins d'avoir manqué un épisode de la vie politique, que l'on m'indique qui l'est.

Écrit par : marigouin | 05 février 2010

@Marigouin : Laurent de Boissieu, et Brath-z sauf erreur de ma part, et moi aussi, n'avons certainement pas le même définition du mot "social" que toi.
Au sens le plus large, c'est tout ce qui concerne la société. Certes...
Mais en politique français (notamment), celà désigne une orientation bien particulière : une redistribution organisées en fonction des besoins des personnes, notamment les plus faibles, pour compléter ou corriger la distribution des richesses organisée par le marché.

Écrit par : Libéral européens | 08 février 2010

...social ou sociétal ?

Écrit par : Laurent de Boissieu | 08 février 2010

Cher Libéral européen,

Tu reprends à ton (vôtre) compte la citation de Camus dans sa vision humaniste de la politique:

" La démocratie, ce n'est pas la loi de la majorité, mais la protection de la minorité."
Sauf que l'humanisme, est une denrée rare à nôtre époque, nous lui avons préféré l'individualisme. Celui-là même qui a porté Sarkozy au pouvoir...
Je suis rassuré de constater qu'il existe des résistances à cette absurdité conceptuelle, puisque le dévellopement de toute société passe par la fédération de toutes ses composantes, elle ne saurait exclure de son essor la moindre de ses entités.
Malheureusement, ce n'est pas là le monde que je constate, ni celui où nous vivons, alors serait-ce un voeu pieux de ma part, que de croire que l'Homme est bon; je sais qu'il en est ainsi pour chaque individu... Qui pour les amalgamer?

Écrit par : maringouin | 10 février 2010

Je suis une homme de 55 ans. Je suis traditionnellement de gauche. Depuis une quinzaine d'années, je m'intéresse au gaullisme (merci Régis Debray) et notamment aux concepts de troisième voie entre capitalisme et socialisme, à la participation et à l'indépendance nationale.

Je voulais voter DLR sans états d'âme, mais la présence du CNI (droite libérale cache-nez de l'extrême droite) et de M. Couteaux, monarchiste opportuniste m'a incité à ne pas faire ce choix.

La France a besoin d'un sursaut national, au dessus des lobbies et des partis, la France a besoin d'une voie médiane entre une droite affairiste et une gauche molle et mondialiste.

Un véritable mouvement d'inspiration gaulliste, rassemblant les républicains des deux rives est nécessaire pour sortir le pays de l'ornière. DLR n'est pas ce mouvement.

M. Dupont-Aignan m'a déçu. Je ne suis pas seul dans ce cas et vraisemblablement, je ne voterai pas au premier tour des régionales.

Écrit par : lemasson | 19 février 2010

Moi aussi je regrète que DLR soit soutenue par le CNI. Les idées du CNI sont socialement conservatrices, ce qui ne colle pas à la philosophie de tous les gaullistes. Il y a aussi des gaullistes authentiques et progressistes, Chaban Delmas, gaulliste historique, n'a-t-il pas dénoncé le conservatisme social ?

J'en viens à me demander si ce soutien ne va pas faire perdre des voix à DLR, notamment parmi l'électorat vraiment gaulliste (à savoir ceux qui ne voteront pas pour DLR uniquement pour les propositions, mais aussi pour soutenir un mouvement gaulliste conforme à leurs idées).

En outre, je pense que DLR a tort de surfer sur "l'alternative à droite" alors que les vrais gaullistes se sont toujours considérés au delà du clivage gauche-droite. Le pragmatisme et le refus de la dictature de l'idéologie veut qu'on prenne ce qui est valable, à gauche comme à droite, dans le but de rassembler le peuple qu'il soit de gauche, ou de droite. Car seul le rassemblement mène à quelque chose. Les clivages partisans sont contreproductifs. De Gaulle a dit lui-même : "être gaulliste, c'est être de gauche et de droite à la fois". DLR a tort de se considérer comme un parti de droite. Elle écoute trop les innombrables observateurs politiques qui ont voulu classer le gaullisme à droite, et ce faisant, elle trahit l'idée même de de Gaulle.

Pour DDV, la question est un peu la même, je l'imagine très mal dire "je suis gaulliste, donc je ne suis à classer ni à gauche, ni à droite". Villepin ne dira jamais qu'il n'est pas de droite. En ce qui concerne sa politique, il est plus pompidolien que gaulliste à proprement parler : favorable au libéralisme économique, à toujours plus d'Europe, etc. Cependant, c'est un homme que je ne peux m'empêcher d'admirer : il a la classe, il parle un français sans faute, il croit en l'indépendance stratégique de la France. Il a la carrure d'un président. Disons que niveau politique intérieure, il est moins pire que le président actuel, niveau politique extérieure il est bien mieux, et niveau aptitude à représenter la France, il est idéal : cultivé, sachant parler,... voir son discours à l'ONU le 14/02/2003. C'est le seul plus proche du gaullisme capable d'assurer l'alternative en 2012 : NDA, ne nous cachons pas derrière le petit doigt, sauf un miracle ou un gain soudain d'intérêt dans l'opinion, n'arrivera pas au second tour. Chevènement va certainement rallier le PS, et aucun candidat socialiste ne peut se prétendre gaulliste sans atteindre un niveau de ridicule avancé. Donc, il reste Villepin, le "néogaulliste", mais c'est franchement un moindre mal !

Écrit par : Fred | 19 février 2010

L'affaire Clearstream ou qui sera le plus ridicule dans cette histoire. Cette affaire donne un beau visage à nos institutions politiques et gouvernementales, pas étonnant que les audiences électorales soient si faibles ensuite. Vilepin peut se dire victime d'un acharnement, cette affaire lui permet de le mettre au devant de la scène médiatique, or faire le buzz est devenu une arme suprême avec le développement des réseaux sociaux. Même s'il semble s'en sortir plutôt bien, cette arme reste toutefois à manier avec précaution ...

Écrit par : Jeux de moto | 20 février 2010

D'accord avec l'analyse de Fred sur l'homme Villepin. En tant que Français, nous serions plus crédibles représentés par DDV que par NS...Mais pour l'heure, il n'y a personne face à NS... Et l'homme est habile...

A mon humble avis, le problème des néo-gaullistes est l'isolement, l'éclatement et la raréfaction. Les personnes qui se réclament du gaullisme font sourire, tant à droite qu'à gauche.

je pense qu'il vaudrait mieux s'investir dans un mouvement existant, qui ne soit ni l'UMP, ni le PS et faire valoir sa différence.

Il faudrait aussi présenter le gaullisme comme un pragmatisme et ouvrir le Panthéon gaulliste à d'autres références politiques et philosophiques de France et d'ailleurs.

Excusez la référence sacerdotale : Le gaullisme apparait comme un clergé régulier, alors qu'il faudrait qu'il redevienne séculier...

Écrit par : lemasson | 23 février 2010

Il faut dire que l'appellation "gaulliste social" est l'une des plus galvaudées qui soit : tour à tour, on a mis dans la catégorie Philippe Seguin, François Fillon, DDV et je me souviens même l'avoir entendue à propos de Xavier Bertrand.

Pour ce qui est de la réputation "gaulliste" de Villepin, je pense qu'elle s'explique autant par l'opposition aux Etats-unis sur la guerre en Irak que par des critères purement physiques (le grand aristocrate à grand nez qui parle bien).

Écrit par : Blog politique | 20 avril 2010

Angela Merkel veut plus d'Europe supranationale.
Accusée d'avoir freiné le sauvetage de la Grèce, la chancelière Angela Merkel s'est défendue mercredi et a plaidé pour la participation allemande devant les députés qui devraient la soutenir malgré l'hostilité de l'opinion publique.

La donneuse de leçon
Elle s'est défendue d'avoir ralenti le processus: "Nous ne serions jamais parvenus au programme d'efforts nécessaires de la Grèce si l'Allemagne avait, comme demandé par presque tous (ses partenaires européens), approuvé plus tôt les aides financières sans garantie suffisante, a-t-elle lancé. Nous aurions produit l'effet contraire".
La chancelière allemande Angela Merkel a estimé ce mercredi que la nécessité de changer le Pacte de stabilité qui lie les pays de la zone euro s'imposait, comme leçon de la crise grecque.
Une fois de plus, en réelle patronne de l'Union européenne, elle fixe une feuille de route.
Elle met en demeure les autres pays
"La tâche de mon gouvernement, et de tous les membres de cette assemblée aujourd'hui, est de s'assurer que l'on adhère au pacte de stabilité, de le défendre et de continuer à le modifier", a déclaré la chancelière conservatrice.

Les mauvais élèves privés du droit de vote
"Il doit être réformé de telle sorte qu'il ne puisse plus être violé", a-t-elle ajouté, soulignant "la responsabilité particulière" de l'Allemagne dans ce processus de réforme.
La chancelière s'est dite favorable au retrait de leur droit de vote au sein des instances européennes des pays qui ne respecteraient pas les critères d'orthodoxie budgétaire européens.
"Je m'engage personnellement et avec force pour cela", et ce même si le processus législatif de modification des traités s'annonce "long et laborieux".
Qu'en pense l'hôte du Palais de l'Elysée ?

Une opération bancaire immorale pour la France
Angela Merkel veut donc plus d'Europe intégrée, imitée en cela par Nicolas Sarkozy, avec pour slogans fédérateurs : "unis dans la diversité" et "solidaires face à la crise". Comment s'exprime-t-elle dans le cadre de la Grèce :
- un prêt remboursable, donc sans aucune conséquence sur nos propres finances,
- une opération "bancaire immorale", les taux imposés à la Grèce étant au moins deux fois supérieurs à ceux pratiqués en faveur de la France, au détriment des Grecs eux-mêmes, notamment des plus défavorisés.
Imaginons un tel scénario en France. Quelle serait notre réaction ? L'Europe Maastrichtienne survivra-t-elle à ce simulacre de solidarité européenne?
En réalité, l’Europe de Lisbonne, que nous a imposée Nicolas SARKOZY en violation du référendum de 2005, démontre :
• que l’Allemagne dirige l’UE, sans plus s’embarrasser du moindre faux semblant envers son ex-partenaire, la France…
• que la France de l’actuel Président n’a plus le moindre décibel de voix face à la chancelière d’Allemagne…
• que les Européistes ne sont même pas capables d’illustrer leur propre slogan de « solidarité » dans « l’Union », car il n’y a PAS de solidarité : l’Allemagne détermine l’Euro de SON choix, pour SON SEUL compte !
• que les traités, de Maastricht à Lisbonne sont profondément –éhontément antidémocratiques, car non seulement des États dictent sa conduite à la Grèce, mais celle-ci – avec la complicité des socialistes grecs !- foule aux pieds le scrutin législatif ayant porté Papandréou au pouvoir ;
• que l’Europe (et DSK, « socialiste » français à la tête du FMI) est atrocement antisociale, quand elle fait porter tout le poids de ses « sanctions » sur le petit peuple retraité et fonctionnaire, sans ôter une seule drachme des poches des riches grecs ! !
Alain KERHERVE
Christian LECHEVALIER

Écrit par : Alain KERHERVE | 06 mai 2010

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