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26 mars 2008

Diversité raciale et bilan des élections municipales

1893912739.jpgL'heure est au bilan des élections municipales au sein des partis politiques. Non plus leur bilan politique, qui a largement été dressé, mais leur bilan... racial. Hé oui, nous avons dramatiquement basculé sans le dire dans une nouvelle ère racialiste. Autrefois il n'y avait que les théoriciens tarés du racisme biologique ou les racistes primaires qui s'amusaient à décompter le nombre d'élus noirs, jaunes ou verts. Aujourd'hui tous les partis politiques s'y mettent. Là où Gobineau a échoué, le Conseil représentatif des institutions noires (CRAN) est en train de réussir. Le pire c'est que les médias suivent majoritairement comme des moutons et ne réfléchissent pas un instant aux implications philosophiques d'une telle vision racialiste de la société. Ainsi un élu noir, jaune ou vert ne l'est plus au nom de ses compétences mais au nom de la diversité raciale (la plupart de mes confrères omettant de préciser de quelle diversité il s'agit : ont-ils peur d'assumer leur vision racialiste du monde ?). Quelle insulte envers nos compatriotes, élus, et ainsi renvoyés non à leur existence mais à leur essence.

Commentaires

Le dilemne est le suivant : évidemment que les comptabilités racialistes sont contraires à l'esprit républicain. Mais, d'un autre côté, on ne peut nier l'existence de freins à l'intégration de populations de couleur (français comme étrangers) dans la métropole (héritage de la vision coloniale et suprématiste de l'homme blanc, racisme ordinaire, plafond de verre dans les parcours professionnels, etc.). Des satistiques peuvent donc tout de même être utiles à certains (décideurs, chercheurs) pour traiter ces freins. Donc, seule la médiatisation des stats envers le public poserait en fait problème.

Écrit par : Libéral européen | 26 mars 2008

Le problème n'est pas racial mais social (il n'y a pas plus de fils d'ouvriers dans les élus que de fils d'immigrés) et culturel (cf. le rapport annuel de la CNDH montrant que les discriminations touchent plus les Africains que les Antillais, preuve que la discrimination n'est pas fondée sur la couleur de peau). Pour connaître des personnes qui bossent dans les ressources humaines, il y a en effet des clients qui ne veulent pas de jeunes dits de banlieues. Mais ce n'est pas en raison de la couleur de leur peau, c'est parce qu'ils ne maîtrisent pas les codes sociaux leur permettant de remplir certains emplois. Cette dramatique réalité est aussi vraie pour le petit Mohammed que pour le petit Benoît. La solution n'est pas dans les statistiques ethniques stigmatisantes et à côte des vrais problèmes mais dans la refondation de l'école républicaine et dans la réintégration de ces quartiers dans la nation.

Écrit par : Laurent de Boissieu | 27 mars 2008

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