31 août 2007
Blog Day : ma sélection de 5 blogs à (re)découvrir
1. Servicedoc.info, blog de Stéphane Cottin consacré à l'actualité de la recherche d'informations en droit
2. DMOZ blog, le blog des éditeurs francophones de DMOZ, le plus grand et le plus complet des répertoires du Web édités par des êtres humains (dont "maman" cmic et "papa" tuisp)
3. Blog politique de Jacques Chabal, en hommage à tous les élus locaux engagés au service de leurs concitoyens
4. Carte blogstale, choses vues et entendues en Amérique du Sud (pour encourager Charlotte à reprendre un blog !)
5. Buzz et marketing viral, qui vient de me faire découvrir le Blog Day sur l'irremplaçable WRI
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27 août 2007
Rentrée politique de Ségolène Royal
Quelques jours avant l'ouverture, vendredi, de l'université d'été du PS, Ségolène Royal a effectué samedi dernier sa rentrée politique, à l'occasion de la Fête de la rose qu'elle a organisée à Melle avec la fédération socialiste des Deux-Sèvres. Dans un discours d'environ une heure et demie, l'ancienne candidate à l'élection présidentielle a présenté sa campagne passée comme une "année formatrice pour les prochaines batailles", admettant que, dans ses propositions, elle avait "parfois improvisé à cause du temps qui était compté".
Aujourd'hui, Ségolène Royal se dit cependant "renforcée par les épreuves et les bonheurs vécus au cours de cette année écoulée", c'est-à-dire depuis sa candidature à la candidature au sein du PS. "Contrairement à ce que je lis ici ou là, je n'ai aucun esprit de rancune, de revanche, aucune amertume, y compris envers ceux dont la chaude affection littéraire m'entoure dans cette rentrée", a-t elle insisté, faisant notamment allusion au livre que publie Marie-Noëlle Lienemann (1).
La présidente du conseil régional de Poitou-Charentes a détaillé devant ses amis les "deux chantiers essentiels" qu'ils n'ont "pas eus le temps de conduire à leur terme et pour lequel il faut reprendre l'ouvrage". Promettant, avec volontarisme : "Ce temps qui nous a manqué, nous allons le prendre. Je vous en fais la promesse. Et nous achèverons le travail."
Premier chantier : les idées. "À la fin de ces campagnes présidentielle et législative, nous avons commencé à inventer le socialisme du XXIe siècle, a affirmé celle qui entend briser à gauche le tabou de l'économie de marché. Est-on pour ou contre le marché ? Question singulière pour un parti qui ne professe plus depuis bien longtemps l'étatisation des moyens de production. Le marché nous est aussi naturel que l'air que l'on respire ou que l'eau que l'on boit. (…) Nous inscrivons bien évidemment notre action dans le cadre des économies de marché et s'il faut l'écrire, écrivons-le une fois pour toutes."
L'ancien ministre se démarque toutefois de la "gentille comptine des théoriciens libéraux", en appelant à une action de l'État et des collectivités locales "chaque fois que c'est nécessaire". Il n'empêche que, dans les valeurs mises en avant ("équilibre des droits et des devoirs, éthique de la responsabilité, efficacité de l'action publique"), elle assume plus les critiques à l'encontre de la gauche de gouvernement de la droite que de la gauche anti libérale.
Cette rénovation idéologique passe notamment pour Ségolène Royal par une dénonciation de "la prolifération des motions qui donnent souvent lieu à des règlements de compte inutilement brutaux suivis de synthèse parfaitement illisibles". L'ancienne candidate a ainsi de nouveau critiqué le projet présidentiel du PS : "Le programme ne doit pas être un programme de tactique interne mais un programme pour convaincre et gagner." En juin, elle avait déjà affirmé que "le smic à 1 500 € bruts dans cinq ans ou la généralisation des 35 heures sont deux idées qui étaient dans le projet des socialistes" qu'elle avait "dû reprendre dans le pacte présidentiel, et qui n'ont pas été du tout crédibles".
Il s'agit donc, second chantier, de faire du PS "un grand parti moderne". Ségolène Royal, qui a déjà annoncé en juin qu'elle présenterait sa propre motion au prochain congrès, a toutefois assuré samedi n'être "en compétition avec personne". Ce qui ne l'a pas empêchée d'appeler "tous les adhérents de Désir d'avenir", ses comités de soutien à la présidentielle créés en marge du parti, "à venir au PS".
Enfin, pour les élections municipales, la présidente du conseil régional de Poitou-Charentes a rejeté l'idée d'accords locaux à géométrie variable et a plaidé en faveur d'une stratégie nationale d'alliance "cohérente et éclairée". Sans a priori exclure du tour de table le MoDem de François Bayrou, avec lequel elle avait débattu entre les deux tours de la présidentielle. Une ouverture qui irait dans le sens des travaux du collectif Les Gracques, formés par d'anciens collaborateurs des gouvernements de gauche, réuni hier en université d'été à Paris, qui souhaite que le PS s'allie avec le MoDem et non plus avec le PCF.
Laurent de Boissieu
© La Croix, 27/08/2007
(1) Au revoir Royal, de Marie-Noëlle Lienemann et Philippe Cohen, Perrin, 185 p., 13,50 €
12:00 | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
25 août 2007
Raymond Barre, ombre et lumière
Raymond Barre, homme politique inclassable :
- centriste, libéral et européen ...mais plus gaulliste que les héritiers du gaullisme sur les institutions (contre la cohabitation, dénonciation du "microcosme politique"...)
- incarnation de la rigueur en politique ...mais auteur de propos ambigus sur Maurice Papon et le "lobby juif"
Diaporma sur le site de La Croix :
http://www.la-croix.com/illustrations/Multimedia/Actu/alb...
12:20 | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
24 août 2007
Les Sarkozy en monarchie
La commission d'enquête parlementaire sur les conditions de la libération des infirmières bulgares et du médecin bulgaro-palestinien emprisonnés en Libye devrait demander à entendre Cécilia Sarkozy, qui a participé à la phase finale des négociations. Au nom du principe de la séparation des pouvoirs, Nicolas Sarkozy, président de la République, ne peut constitutionnellement pas répondre à une commission parlementaire. Or, jeudi, le porte-parole de l'Élysée, David Martinon, a expliqué que Cécilia Sarkozy ne se rendra pas non plus devant cette commission car, selon l'exécutif, "par extension, Mme Sarkozy, puisqu'elle était son envoyée personnelle, tombe sous la même règle".
Étrange argumentation en République. L'épouse du président de la République n'est en effet pas une "extension" de celui-ci. C'est une citoyenne comme une autre.
De deux choses l'une. Soit l'Élysée considère qu'une personne missionnée par le chef de l'État ne doit pas pouvoir rendre compte devant une commission d'enquête parlementaire. Dans ce cas cela vaut aussi bien pour Cécilia Sarkozy que pour Claude Guéant, secrétaire général de la présidence de la République, qui, lui, devrait pourtant se rendre devant les députés. Soit l'Élysée considère qu'une personne missionnée par le chef de l'État doit pouvoir rendre compte devant une commission d'enquête parlementaire. Dans ce cas la citoyenne Cécilia Sarkozy n'a pas à se soustraire - pour convenance personnelle - à cette obligation.
18:00 | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
22 août 2007
TEPA de gauche, toi !
La loi en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat (TEPA ou "paquet fiscal") a été publiée aujourd'hui au Journal Officiel. Que l'on s'en désole ou que l'on s'en félicite, cette loi remet en cause les deux fondements d'une politique fiscale de gauche, c'est-à-dire les deux impôts progressifs républicains:
- l'impôt sur les revenus des personnes physiques (instauré en 1913) avec l'abaissement du bouclier fiscal de 60% à 50%
- l'impôt sur les successions (instauré en 1901) avec l'objectif d'exonérer 95% des successions en ligne directe
L'avenir dira si, un jour, une "gauche décomplexée" remettra ou non en cause ces mesures adoptées par une "droite décomplexée"...
19:50 | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
20 août 2007
La France en Irak occupée
Bernard Kouchner est en visite en Irak. Il est humain qu'il veuille rendre hommage à ses amis tués dans ce qu'il reste de cet État : Sergio Vieira de Mello, représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies; Nadia Younes, Fiona Watson et Jean-Sélim Kanaan, membres de son équipe au Kosovo. Mais Bernard Kouchner n'est pas que Bernard Kouchner : Bernard Kouchner est ministre des affaires étrangères de la France. Et sa visite est présentée comme "officielle" et non comme privée.
On pouvait penser que Nicolas Sarkozy avait changé sur l'Irak en particulier et sur sa conception des relations avec les États-Unis en général, après avoir - très tardivement, en janvier dernier - rendu hommage à la position de Jacques Chirac lors de la crise irakienne de 2003. Ce retour de la France sur une terre occupée par les Américains et leurs alliés prouve qu'il n'en est rien.
Si la nomination de Bernard Kouchner au gouvernement a été présentée comme un exemple de l'ouverture à gauche affichée par Nicolas Sarkozy, sur l'Irak les deux hommes semblent sur la même ligne depuis toujours. Contre une intervention unilatérale américaine, certes (Nicolas Sarkozy, en janvier 2003 : "la décision d'un conflit ne peut être qu'une décision collective, prise après un débat au conseil de sécurité de l'ONU" car "les Américains n'ont pas à décider seuls, sans tenir compte de l'avis d'autres nations, du fait de savoir s'il doit ou non y avoir paix ou guerre"). Mais pour une intervention sous couvert de l'ONU ou, tout au moins, contre une opposition de la France à cette dernière (Nicolas Sarkozy, en septembre 2006 : "La menace de l'utilisation de notre droit de veto était inutile", dénonçant dans le discours prononcé par Dominique de Villepin au Conseil de sécurité de l'ONU, le 14 février 2003, "l'arrogance française", les "mises en scène" et la "grandiloquence stérile").
Comme me l'a dit un ancien ministre : "Si Nicolas Sarkozy avait dit ce qu'il pensait, le gouvernement aurait explosé". À l'époque, il était numéro deux du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. Aujourd'hui, il est président de la République. Et, logiquement, "Sarkozy l'Américain" réoriente sa politique dans un sens plus conforme à ses convictions. Mais nul ne peut lui en faire le reproche : il a été élu pour cela.
Reste à savoir s'il ira jusqu'au bout en tenant une de ses promesses électorales implicites, qui briserait le tabou gaulliste du retour de la France au sein du commandement intégré de l'OTAN. "La France, qui a quitté les structures intégrées de l'OTAN en 1966, n'en reste pas moins un membre très actif et l'un des principaux contributeurs opérationnels", expliquait-t-il dans le numéro de janvier-février de la revue Défense de l'IHEDN. Concluant que la France "devra demain réduire l'écart entre son discours et la réalité de la situation".
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18 août 2007
La France touchée par le cyclone Dean
Une pensée pour nos compatriotes en Martinique victimes du cyclone Dean.
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