12 septembre 2006
sarkozystes de gauche
Le club La Diagonale, qui se définit comme "sarkozyste de gauche ou progressiste" (sic), organise ce soir un débat. L'objectif est de se donner une image "de gauche" en réunissant, autour de la même table, un proche de Nicolas Sarkozy (Brice Hortefeux, ministre délégué aux Collectivités territoriales) et un élu PS.
Mais de qui s'agit-il ? De Jean-Marie Bockel, représentant de la gauche libérale strauss-kahnienne.
Bref, il s'agit d'un "débat" entre ...deux libéraux ! Ce qui en réduit fortement la tonalité "de gauche".
Encore une fois, répétons que les étiquettes partisanes ne sont pas représentatives des vrais enjeux politiques. Et que la gauche libérale est plus proche de la droite libérale que de la gauche anti-libérale (la droite anti-libérale, c'est-à-dire gaulliste, étant, elle, en voie de disparition).
Schématiquement, les partis de gouvernement se divisent en quatre groupes idéologiques :
- une gauche anti-libérale : Laurent Fabius "version 2005" (PS), Jean-Luc Mélenchon (PS), le souverainiste Jean-Pierre Chevènement (MRC)
- un "hypercentre" social-libéral ou libéral-social : François Bayrou (UDF), Jean-Louis Borloo (UMP-Parti radical), Dominique Strauss-Kahn (PS), Ségolène Royal (PS)
- une droite libérale "décomplexée" : Nicolas Sarkozy (UMP), le souverainiste Philippe de Villiers (MPF)
- un gaullisme résiduel : Nicolas Dupont-Aignan (UMP-Debout la République)
On me reprochera peut-être de tout focaliser sur les questions économiques et sociales. On m'objectera sans doute que La Diagonale est "de gauche" sur les questions de société (mariage homosexuel, droit de vote des étrangers), ce qui en fait un club "lili" (libéral-libertaire). Certes. Mais je rappelle que l'urgence des Français demeure, à juste titre, l'emploi.
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08 septembre 2006
Philippe de Villiers
Philippe de Villiers cherche un espace entre Jean-Marie Le Pen et Nicolas Sarkozy
Plusieurs anciens partisans du "non" à la Constitution européenne donneront de la voix ce week-end, à l’occasion de l’université d’été de leur parti respectif : le Mouvement républicain et citoyen de Jean-Pierre Chevènement aux Ulis (Essonne), le club Debout la République de Nicolas Dupont-Aignan - toujours membre de l’UMP - à Dourdan (Essonne) et le Mouvement pour la France de Philippe de Villiers, près de Lorient (Morbihan). Si Jean-Pierre Chevènement laisse planer le suspens sur une nouvelle candidature (il avait obtenu 5,33% des suffrages exprimés en 2002), celles déjà déclarées de Nicolas Dupont-Aignan et de Philippe de Villiers ne décollent pour l'instant pas dans les sondages.
"Philippe de Villiers a été considéré comme le plus gros des petits candidats", nuance toutefois Jérôme Fourquet, directeur adjoint du département Opinion publique de l’Ifop. "Aujourd’hui, il est devenu le plus petit des gros candidats". Une point positif pour le président du MPF, qui ne récolte cependant qu’entre 3 à 5% des intentions de vote. C’est-à-dire un chiffre, certes, proche de son score de 1995 (4,74% des suffrages exprimés), mais qui le situe un chouïa au-dessus des intentions de vote en faveur de Marie George Buffet (PCF) ou Dominique Voynet (Les Verts).
"Philippe de Villiers a une carte à jouer car son tournant ‘patriote populaire’ a été perçu par les Français, poursuit Jérôme Fourquet. Son niveau de popularité est stable, mais la structure de ses soutiens s’est radicalement modifiée. Les ouvriers ont remplacé les cadres. Parallèlement, sa popularité a diminué parmi les sympathisants UMP et a augmenté parmi ceux du FN, ce qui peut faciliter d’éventuels transferts d’intentions de vote".
Pour l’analyste de l’Ifop, il existe en outre à la droite de la droite un électorat mouvant, qu’il évalue à 5-6 points, qui peut aussi bien se fixer sur Nicolas Sarkozy, Jean-Marie Le Pen… ou Philippe de Villiers. C’est à cet électorat que s’adressent les prises de position remarquées de ce dernier contre 'l’islamisation de la société française' ou contre le mariage homosexuel.
"Le pari de Philippe de Villiers était de remplir le vide laissé par un hypothétique affaiblissement ou par le retrait de Jean-Marie Le Pen, qui aura 78 ans l’année prochaine", analyse de son côté Dominique Reynié, chercheur associé au Centre de recherches politiques de Sciences-Po (Cevipof). "Or, ce n’est pas le cas. Jean-Marie Le Pen représente une ‘marque’, indissociable du nom de son fondateur, à laquelle ses électeurs sont attachés au-delà du discours nationaliste". Le politologue estime également que les milieux populaires ne voteront, en définitive, pas pour un notable vendéen, énarque et ancien ministre. "Philippe de Villiers possède un discours trop conceptuel, estime-t-il. Finalement, il est à l’image de ceux avec lesquels il a débuté en politique : François Léotard et Alain Madelin. Comme eux, il a des idées et ses livres se vendent bien. Comme eux, il a un public mais, comme eux, il n’a pas trouvé d’électorat".
Reste que, pour peser un peu plus, Philippe de Villiers devrait, selon L’Express de cette semaine, demander aux deux candidats du second tour de l’élection présidentielle de s’engager sur cinq points : famille, immigration, fiscalité, Europe et éducation. Une façon de se démarquer de Nicolas Sarkozy, qui, lui aussi, tente de capter l’électorat d’extrême droite.
Laurent de Boissieu
© La Croix
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02 septembre 2006
Frédéric Nihous
Frédéric Nihous investi candidat de Chasse Pêche Nature Traditions (CPNT) par 82,94% des délégués face à Dominique Bourgois.
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