25 août 2006
Laurent Fabius
Créé par Caricature Zone
Laurent Fabius, l'ailier gauche
Ses atouts.
Laurent Fabius mise sur le débat d’idées pour faire la différence avec les autres candidats à l’investiture. Il est ainsi l’un des rares, avec Jack Lang, à avoir déjà publié l’armature d’un programme présidentiel. Défendant une ligne ancrée à gauche, il est l’unique représentant des plus de 40% de adhérents ayant voté contre le projet de Constitution européenne. Ce qui en faut aussi le seul à pouvoir tarir les candidatures de «gauche noniste» (Jean-Pierre Chevènement, José Bové). Enfin, l’ancien premier ministre (1984-1986) est soutenu par un courant soudé (seule défection : Michel Vauzelle), animé par Claude Bartolone et élargi à des partisans du «non» comme Jean-Luc Mélenchon, l’ex-popereniste Alain Vidalies ou Marie-Noëlle Lienemann. Sa motion avait obtenu plus de 20% au congrès du Mans, en novembre 2005.
Ses faiblesses.
À la traîne dans les sondages, Laurent Fabius ne parvient pas à faire décoller sa candidature dans l’opinion. Ancien représentant - avec Dominique Strauss-Kahn - de l’aile droite du PS, son passage à l’aile gauche du parti, depuis le référendum sur la Constitution européenne, est considéré par certains militants comme plus opportuniste que sincère. D’autres militants ne lui pardonnent pas d’avoir milité pour le «non», à l’encontre de la ligne majoritaire du parti.
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Commentaires
Autre faiblesse : son lieutenant Bartolone, tête à claques comme on en connaît peu...
Se remettra-t-il un jour de l'effet carottes râpées ? J'en doute.
(A moins qu'il ne se réserve un parcours à la Juppé, se refaisant une image d'homme d'état au Quai d'Orsay...)
Écrit par : prixdeflore2006 | 25 août 2006
Avoir combattu l'ex-projet de constitution européenne n'est pas une faiblesse mais un atout.
Sur ce point précis, tout dépend de quel point de vue on se place.
En tant que noniste, je me sens redevable de l'engagement de Laurent Fabius dans la campagne du NON au réferendum.
Car dans les fait, la majorité de l'electorat du Ps, de la gauche et du corps electoral en général a voté NON au réferendum.
S'agissant du fond, on constate que Fabius est attaqué sur des aspects falacieux ...sur des procés d'intentions ... mais jamais sur le fond de ses propositions.
C'est trés signicicatif de mon point de vue.
Écrit par : paulo | 29 août 2006
Juste un petit commentaire sur le format : puis-je suggerer qu'on indique l'auteur des caricatures, ne serait-ce que pour une raison d'ethique?
Merci,
MC
Écrit par : M-Charles | 31 août 2006
Oups, vous avez mille fois raison... Je rajoute immédiatement la source; mais, malheureusement, impossible de trouver un nom d'auteur !
Écrit par : Laurent de Boissieu | 31 août 2006
Ce qui plombe Fabius, c'est aussi, à tort ou à raison, le sang contaminé... (no comment).
Et puis son manque d'humanité est manifeste (tant pour le grand public que pour ceux qui l'ont croisé...) ; or les français ont toujours voulu un papa ayant ses faiblesses.
Exit.
Écrit par : pat | 05 septembre 2006
Pour info dans l affaire du sang contaminé c est Fabius qui a demandé la levée de son immunité pour être jugé. On peut se dire qu il était obligé maisChirac et d autres n ont pas eu ce courage. Les contaminations sont en grande partie dues à une méconnaissance quasi totale de ce genre de risque à cette époque. Les lenteurs admnistratives ajoutées à cette méconnaissance ont fait que les mécanismes de prévention n ont pas été mis en place très rapidement. Le tribunal a reconnu à l époque que l action de Fabius a permis d accélérer les processus de réponse à la crise. Alors bien sûr c est une affaire honteuse mais est ce que par exemple de nos jours on demande à Xavier Bertrand de démissionner car il ya des centaines de morts à cause des maladies nosocomiales? NOn car ce problème a longtemps été sous estimé et que personne ne peut y apporter de réponse pour le moment...
Écrit par : Bob | 02 octobre 2006
Monsieur Laurent Fabius est candidat à l'investiture du PS et a fait du pouvoir d'achat des plus pauvres son cheval de bataille.
De ce point de vue, il me paraît bon de rappeler que monsieur Fabius est l'auteur de la loi MURCEF, dont l'article 13 a promulgué l’article L312-1 du Code monétaire et financier, lequel a permis aux banques de multiplier les frais nouveaux au cours de ces dernières années.
Par exemple, si votre convention de compte ne prévoyait pas de frais de retrait d’espèces aux distributeurs et que votre banque a pu vous en prélever, c’est grâce à cet article.
Si l’utilisation des chèques, émission et dépôt, était gratuite, et que votre banque a pu décider un beau jour de vous les facturer, c’est grâce à cet article.
Si votre convention ne prévoyait pas de frais de tenue de compte, et que votre banque a pu vous les imposer, au mépris des textes qui régissent habituellement la relation contractuelle et les règles du consentement, c’est grâce à cet article, donc grâce à monsieur Fabius.
De par l’organisation même de notre société, de par les lois qui limitent le montant des rémunérations et des transactions en espèces, le citoyen est peu à peu devenu le captif du système bancaire.
Dans un tel contexte, la concurrence ne s’exerce pas, et l’article L312-1 du Code monétaire et financier, en autorisant la modification unilatérale des contrats, est venu pulvériser les derniers remparts qui protégeaient les clients, livrant littéralement leurs comptes à la voracité des banques.
Le client peut certes partir, mais pour aller dans un établissement où la situation sera exactement la même, pour exactement les mêmes raisons.
Autant dire qu’il est réduit à être le spectateur impuissant du pillage de ses comptes.
Les frais de tenue de compte, la facturation des opérations manuelles, la taxation des retraits d’espèces, sont des mesures qui touchent de plein fouet les plus démunis, qui, précisément parce qu’ils sont démunis, multiplient les opérations de faibles montants, et qui, précisément parce qu’ils sont démunis, sont les moins bien placés pour "négocier" avec leur banquier.
Monsieur Fabius président abrogerait-il en 2007 la loi écrite en 2001 par monsieur Fabius ministre des finances ?
Même s’il le promettait, je ne le croirais pas.
Écrit par : Antoine Vermeersch | 12 octobre 2006
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