Réflexions autour des caricatures et de Charlie Hebdo
20 septembre 2012
Je ne vais pas reprendre l'ensemble de mes échanges d'aujourd'hui sur les caricatures de Mahomet publiées dans Charlie Hebdo, mais quelques réflexions:
- C'est peut-être un choix éditorial con dans le contexte actuel, mais c'est un choix éditorial libre et qui doit absolument le rester. Il s'agit pour moi d'une position de principe.
Le communiqué de Matignon est donc hallucinant, non pas sur le fond (rappel des principes républicains) mais du fait de son existence même (quel signe de faiblesse de la République face au fanatisme religieux, en l'occurrence islamique).
- Je ne mettrai jamais sur le même plan (en sortant du cas d'espèce) ceux qui publient une connerie et ont la liberté de le faire, et ceux qui veulent ôter la liberté de publier même une connerie. J'ignore les premiers, je combats les seconds.
- Les caricatures publiées par Charlie Hebdo sont conformes à son mode de traitement de l'information, ni plus ni moins en ce qui concerne Mahomet qu'Abraham ou Jésus (pour info, je suis chrétien) dans un État laïc qui ne reconnait fort heureusement pas le délit de blasphème.
Or, personne n'est obligé d'apprécier et d'acheter ce journal. Ce numéro aurait donc dû rester un non-évènement.
Pour finir, un aimable échange sur Twitter:
Monsieur le Premier ministre, au nom de quoi la liberté de caricaturer les religions devrait-elle s'arrêter à l'islam? #CharlieHebdo
— Laurent de Boissieu (@ldeboissieu) Septembre 19, 2012
@ldeboissieu Parce que ça peut vs couter la vie. Après si vs y tenez tj autant vs pouvez continuer tt en sachant les risques que vs prenez.
— Ameth Dia (@hatemida) Septembre 19, 2012
3 commentaires
Oui c'est le bon sens ! Mais visiblement tout le monde ne pense pas comme nous. Et si les médias n'avait pas fait le buzz sur Charlie Hebdo... il n'y aurait pas eu de buzz, aussi simple que ça. Tout ces débats médias et réactions des politiques démontre une faiblesse incroyable.
Et il faut souligner la nullité des autorités musulmanes en France. Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman, avait déclaré lors des 1ères caricatures sur LCP "Je suis contre le blasphème" (lui qui avait sa carte à l'UMP !) et cette fois-ci au lieu de dire "Ces caricatures me choquent comme d'autres musulmans mais nous sommes en France et la République garantie le droit de blasphème, nous sommes français, héritier d'une histoire, dans un pays laïque, nous devons nous y plier" il va sortir devant les caméras "je me réserve le droit de porter plainte !". Voilà des réactions qui n'aident pas les musulmans à bien se faire voir, à montrer qu'ils sont intégrés et français comme tous le monde.
Et désolé pour les fautes, j'ai écrit vite sans me relire.
un choix éditorial con, ça résume bien l'affaire
Manon
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