Alain Finkielkraut et l'équipe "de France"
21 juin 2010
Tout est dit !
"...Une bande de onze petites frappes, ça ne fait pas une équipe qui nous représente..."
"...On voit l'esprit de la cité se laisser dévorer par l'esprit des cités..."
"...On ne peut pas sélectionner en équipe de France des gens qui se foutent de la France..."
4 commentaires
1000% d'accord avec vous.
L'attitude de cette "équipe" "de France" est honteuse.
Ces "joueurs" ont été sélectionnés pour représenter la France dans une très grande compétition mondiale (le plus grand évènement sportif mondial après les JO). Et en plus, grâce à la notoriété que celà leur apporte, ils gagnent des millions.
Je partage l'analyse sur ces jeunes des cités sans aucune valeur morale. C'est une belle leçon, prouvant que les qualités physiques et compétences techniques ne suffisent pas pour gagner. La volonté, l'enthousiasme, le sens du sacrifice, la foi en sa mission sont au moins aussi essentielles. C'est d'ailleurs tout le message du 18 juin 1940. De Gaulle dit "il faut continuer le combat car le mission est sacrée" quelles que soient les forces dont on dispose. Le joueurs disent actuellement le contraire : "on est d'excellents footballeurs [individuellement, c'est souvent vrai, ils jouent dans les meilleurs clubs en Europe], mais on ne croit plus dans notre mission."
Conséquences :
* Qu'en se retire de ce Mondial. Ce serait le seul geste de panache que nous aurions réalisé. D'ailleurs, on n'a rien à y faire puisqu'on s'est qualifié sur une erreur d'arbitrage.
* Du moins, il serait moral qu'on perde face à l'Afrique du Sud.
* Que tous reviennent rapidement en France et qu'on les accueille comme ils le méritent par un caillassage en règle.
* Quel leur prime de 5 M€ soient affectés au budget de l'Etat, aux sinistrés de Var, aux orphelins d'Haïti ou du moins à des gens qui en ont vraiment besoin (pas à ces petites frappes de cité pour qu'ils s'achètent une nouvelle ferrari).
* Puis, qu'on ne nous parle PLUS UNE SEULE FOIS d'équipe de France de football pendant au moins quatre ans, le temps de changer intégralement les entraîneurs comme les joueurs, de tout rebâtir à zéro et de laver les esprits de cette souillure.
Bon c'est fait, on est éliminé, bon débarras.
Il ne reste plus qu'à accueillir l'"équipe" à l'aéroport avec des oeufs pourris pour leur faire comprendre qu'on n'humilie pas impunément l'image de la France quand on a accepté de porter ses couleurs devant les regards du monde entier (26 milliards de téléspectacteurs cumulés pour le Mondial 2006).
C'est une bonne leçon de gaullisme au fonds, ce qui arrive aux foutballeurs français (je répète et affute mes arguments précédents). Il me semble que le fond du coeur de l'essentiel du gaullisme (hormi, parrallèlement, son fond humaniste chrétien très justement rappelé dans une note précédente, dont l'articulation intellectuelle avec le patriotisme n'est pas évidente mais qui lui sert, au mimimum, de garde-fou), c'est une réflexion sur la France, pays paradoxal, capable du meilleur comme du pire :
* Livrée à elle-même, la France tombe dans les divisions, les querelles gauloises, l'égoïsme individuel, la mesquinerie, la trahison, l'échec.
* Rassemblée autours d'un chef, d'une cause, d'une mission, la France est au contraire capable de donner le meilleur, de prendre la tête des nations, d'inventer les cathédrales et la chevalerie, de réussir Valmy et Austerlitz.
=> Donc il faut rassembler les Français autours d'une mission nationale et d'un chef pour quela France exprime le meilleur d'elle-même.
La question très secondaire du parcours des "Bleus" (épiphénomène, mais tout de même porteurs de l'image de la France à travers le monde entier !) l'illustre bien. Avec une capacité de passer avec une rapidité étonnante
* du meilleur (victoires aux Mondial 1998 et euro 2000, finale du Mondial 2006)...
* au pire (Mondial 2002 : élimination au 1er tour en queue du groupe, euro 2004 : élimination en quart de final (=2e tour), Mondial 2010 : élimination au 1er tour en queue du groupe).
Beaucoup de choses énoncées ici sont justes même si j'ai quelques réticences à quelques moments. Pour moi Monsieur Alain Finkielkraut ne traite qu'un aspect du problème à savoir que les joueurs de foots sont les nouveaux monarques de France de part leur comportement tout à fait grotesque. Je pense qu'effectivement la plus grande part du gâteau en matière de responsabilité appartient à l'équipe de France et à ses institutions.
Il faut aussi signaler le système, le football prend une ampleur trop politique et économique à mon goûts c'est surement une des raisons qui crée cette sensation de mafia ! Je laisserai mes opinions de côtés sur ce coup, mais pour moi trop d'argent mis à contribution, trop de pouvoirs et trop de politique et vous obtenez une magnifique mixture de n'importe quoi.
Après il faut noter le pessimisme injustifié des français. On ne soutient pas une équipe que lorsqu'elle fournit des résultat, c'est tout à fait pitoyable comme raisonnement. Si on transvasait cet état d'esprit vers une relation amicale, le peuple français serait un peuple vénal, intéressé et abandonnerait le navire au moindre coup dur. On l'a bien vu avec les diverses démissions, même les sponsors nous quittent !
Ce qui arrive est en grande partie la faute au joueur mais j'aurais voulu plus de soutient de la part des citoyens pour leur équipe nationale.
Je demande aussi la source des propos tenus par Anelka, le "sal fils de pute" on ne peut pas juger, nous n'étions pas dans le vestiaire. Il ne faut pas confondre rumeur et désinformation et source culturelle.
iMacSeam
Bonjour iMacSeam, et bienvenu à votre "blogounet" (qui naît comme moi un 23 juin).
Vous n'avez pas tort lorsque vous écrivez qu'"on ne soutient pas une équipe que lorsqu'elle fournit des résultats, c'est tout à fait pitoyable comme raisonnement". Mais ce n'est pas parce qu'elle n'a pas obtenu de résultats que cette équipe a été critiquée : c'est en raison de son comportement (en interne et à l'extérieur).
Sur les propos d'Anelka, j'étais au début sur la même ligne que vous (un journaliste doit toujours vérifier les informations !); mais ils ont été implicitement confirmés dimanche par R. Domenech (je ne me souviens plus de ses propos exacts, mais en gros il a déclaré avoir attendu à froid des excuses qui auraient permis de repartir sur un bon pied).
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