L'UE ou la taxe carbone, il faut choisir
23 mars 2010
François Fillon a raison : la taxe carbone ne peut se mettre en place qu'à l'échelon de l'Union européenne.
Reprenons le raisonnement cent fois déjà exposé ici.
Un choix libéral a été fait : celui d'un grand marché unique européen mettant en concurrence les États membres, plus particulièrement leurs systèmes sociaux et fiscaux. On a le droit de regretter ce choix, mais on n'a pas le droit de ne pas en tenir compte, surtout lorsqu'on est au pouvoir.
Dès lors, toute norme sociale ou environnementale avancée - exemple de la taxe carbone - affaiblit automatiquement la position de l'État concerné (délocalisations, chômage, évasion fiscale etc.).
Bref, sauf à sortir de l'Union européenne ou à construire un État européen unique (avec politique sociale et fiscale uniques), la taxe carbone ne peut raisonnablement pas être instaurée avant de convaincre nos vingt-six partenaires européens de faire de même (bon courage !).
CQFD.
8 commentaires
D'où l'impérieuse nécessité de créer des partis politiques à l'échelle européenne, si nous voulons sortir de la situation décrite par Laurent.
Et avant de créer des partis politiques, il serait judicieux de créer un sentiment européen, peut-être en créant des mobilités dans les fonctions publiques territoriales européennes. Cette mesure consisterait à permettre au fonctionnaire français de servir 2 ans en Allemagne, et réciproquement, au Grec de servir 2 ans en Angleterre pendant que l'allemand servirait 2 ans en France. Cette mobilité pourrait être suscité par un triplement des traitements par exemple.
Bien sûr, cela priverait les politiques d'une partie de leurs clientèles. Donc d'une partie de leur pouvoir, ... Mais, lorsqu'on regarde l'état de la relation entre les politiques et les administrés, peut-être qu'ils devraient se remettre en question rapidement !
@Jean Laporte : idée intéressante, ces échanges de fonctionnaires. Il y a déjà des échanges d'étudiants, des échanges de cadres (les carrières de grandes entreprises se font par des passages à l'international), pourquoi pas de fonctionnaires ? Avec à la clé des échanges possibles d'expériences et d'idées sur plein de thèmes, techniques notamment (transports, gestion des déchets, relance de quartier, sécurité, etc.). Mais si seulement, déjà, les fonctinnaires français échangeaient entre eux leurs expériences d'un ministère à l'autre ou d'une ville à l'autre au sein de la France !
@Laurent : Je comprends bien l'objectif du raisonnement par l'absurde de cette note, mais ne suis pas d'accord.
1) Evidemment qu'il faudrait mieux une décision commune européenne, et encore plus une décision commune mondiale. Mais si elle ne se fait pas, celà n'empêche pas de mettre en place cette mesure que je pense nécessaire pour le long terme.
2) Je connais les contraintes des entreprises françaises, mais la compétitivité des entreprises, si elle doit pas être systématiquement sacrifiée, ne constitue évidemment pas l'alpha et l'omega de la politique.
3) Même sans UE, la France serait certainement quand-même en concurrence avec les autres pays d'Europe et d'ailleurs.
Une taxe basée sur des falsifications.
Nous savons maintenant (voir le 'climate gate', les glaciers de l'Himalaya,..) à moins d’être autiste que le GIEC n’est qu’une formidable entreprise de désinformation poursuivant des buts inavouables (mondialisation, immigration qualifiée de climatique (sic), des bénéfices faramineux pour certains comme Al Gore et la mafia,…). Taxer les Français pour leur émissions de CO2 alors que ce gaz n'est pas un polluant mais est au contraire indispensable à la vie en se basant sur les falsifications scientifiques du GIEC que les derniers scandales mettent bien en évidence même pour les plus crédules était totalement abscons. Enfin, ce qui est grave, ce ne serait pas le réchauffement climatique qui a toujours été bénéfique dans le passé (l’âge d’or médiéval, le Sahara fertile lors de l’optimum holocène,…), mais le retour vers une mini glaciation que bien des astrophysiciens prévoient. Cette hypothèse était énoncée par presque tous dans les années 1970, mais comme cela ne pouvait rien rapporter, certains ont fait volte face.
Il faut aussi ajouter pour ceux qui croient encore aux mensonges du GIEC, que cette taxe ne sauverait pas la planète, la France n’émettant que 0,5% du CO2 mondial, en revanche, elle pénaliserait gravement les familles nombreuses en particulier.
Statisticien, je reste à votre disposition pour plus amples informations.
M. de Boissieu > Votre note reflète exactement le raisonnement que j'ai moi-même longtemps tenu. La situation actuelle du "cul entre deux chaises" était déjà intenable à 15, alors à 27 !
A l'époque (il y a encore un an, un an et demi), j'étais plutôt favorable à l'état européen, et même à une "Nation Europe", construite avec volontarisme par une autorité centrale. En clair, la transposition de la politique jacobine de la IIIème République française à l'Union Européenne.
Depuis, j'ai été au contact des réalités de l'Union Européenne dans différents domaines, et j'ai compris qu'une telle construction est absolument impossible. Mais, bien pire, même une construction fédérale avec des institutions étatiques communes me semble impossible.
Dès lors, puisque, comme vous le dites bien, la construction européenne a prit la forme, dès l'acte unique, d' "un grand marché unique européen mettant en concurrence les États membres, plus particulièrement leurs systèmes sociaux et fiscaux", la seule voix qui me paraît réaliste et souhaitable (les deux critères sont importants) est un départ de la France de l'UE. Ce qui entraînerait probablement sa destruction pure et simple (à l'UE, pas à la France).
Après cela, on peut toujours espérer une voie "en douceur" de passage de ce marché libéral à un espace de coopération international privilégié, auquel on ajouterait une monnaie véhiculaire plutôt que commune..
Il faudrais sortir de l'Union européenne c'est clair ! enfin c'est mon avis, qui ne pèsera hélas pas dans la balance !
Merci pour cette information!
Démonstration brillante, claire et concise, merci.
L'UE c'est ce machin qui favorise la montée des nationalismes, non?
Ben, attendons qu'ils se trouvent un leader charismatique et qu'ils se fédèrent...
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