Élections régionales : les enjeux pour le MoDem
12 mars 2010
Même s'il est toujours délicat de transposer les résultats d'élections de nature différente, le score national du MoDem sera bien entendu comparé à ceux de la présidentielle de 2007 (18,57% pour François Bayrou) et des européennes de 2009 (8,46% pour les listes MoDem).
Or, si l'on en croit les derniers sondages, le parti centriste obtiendrait au premier tour des élections régionales autour de 5% des suffrages exprimés. Une nouvelle défaite annoncée pour François Bayrou, déjà très contesté en interne par Corinne Lepage. Cette dernière a même soutenu, en contravention avec les statuts du MoDem, la liste Europe - Écologie en Alsace et non celle du parti dont elle est vice-présidente !
Le chiffre de 5% correspond justement au seuil à partir duquel une liste peut fusionner avec une autre liste qualifiée pour le second tour. Concrètement, cela signifie qu'au-dessous le MoDem n'aura aucun élu. Tandis qu'entre 5 et 10% il pourra négocier des places, en l'occurrence avec la gauche puisque François Bayrou a exclu toute alliance avec la droite. Encore faut-il que le PS et Europe - Écologie jugent utile, en fonction des résultats et du contexte régional, de s'ouvrir au centre...
Il est, en outre, impératif pour François Bayrou qu'au moins une liste MoDem puisse participer seule au second tour (Aquitaine voire aussi Basse-Normandie), afin de maintenir une ligne centriste et de ne pas devenir, dans l'hypothèse de fusions dans d'autres régions, plus qu'une composante minoritaire du jeu d'alliances à gauche.
Laurent de Boissieu
© La Croix, 12/03/201
4 commentaires
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Bonjour, merci pour votre commentaire, mais j'ai décidé de supprimer tous les éventuels commentaires relevant uniquement de la propagande partisane (pro... ou anti !) jusqu'à dimanche 20h. Désolé !
Laurent de Boissieu
Je trouve paradoxalement que l'idéal pour le MoDem serait d'avoir une bonne dose de listes atteignant entre 5% et 10% et de se faire rembarrer par le PS pour des fusions au second tour.
Je m'explique :
- en n'ayant pas de listes au-dessus de 10% (ou alors une ou deux, mais sans maintien), ils éviteraient de prendre une claque monumentale dans un jeu à trois ou quatre (Gauche-MoDem-Majorité Présidentielle-FN), ce qui leur ferait perdre une bonne dose de crédibilité
- en ne fusionnant pas avec les listes de gauche, ils perdraient certes des élus (encore que je ne sais pas combien d'élus régionaux UDF sont passés côté MoDem), mais ils pourraient garder leur étiquette "centre" sans que cela fasse jaser à gauche et à droite
- et en plus, ils pourraient se trouver dans la posture ôh combien efficace du parti de bonne volonté dont la main tendue a été rejetée par des sectaires dogmatiques
Une situation certes douloureuse pour la crédibilité personnelle de François Bayrou, mais qui pourrait permettre au MoDem non seulement de rester au centre mais aussi d'acquérir une image de "parti de la bonne volonté" en lieu et place de celle de "parti de doux rêveurs" qu'il se trimballe actuellement... (sans oublier celle de "parti des révolutionnaires mais pas trop" qui résulte de la campagne présidentielle de M. Bayrou !)
Est-ce être "doux rêveur" que de penser avoir un parti au CENTRE de l'échiquier ? Etre ni d'une gauche irresponsable, ni d'une droite écrasante. Je souhaite un CENTRE REPUBLICAIN. Quel projet pourrait nous être proposé ? Certainement pas d'aller au gré des vents,... ils sont souvent contraires. Un Centre c'est faire régner l'équilibre des mouvements de la société, faire en sorte qu'une force d'intelligence devienne incontournable, mener la société vers le haut, non vers un mini medium tel que je la vois apparaître. Comprendre que toute societé est un corps malade, avec richesse et pauvreté, ce qui est intolérable c'est la mauvaise interprètation de "L'EGALITE". Le Centre doit conduire un pays en lui indiquant le chemin des forces à combattre en lui donnant les armes pour se battre contre l'adversité, chaque membre de la communauté nationale se doit d'avoir un défi à relever, un Parti centriste doit proposer des buts et des moyens pour se réaliser à la fois seul et ensemble.
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