Élections régionales : les enjeux pour la gauche antilibérale
12 mars 2010
Les élections régionales constituent une étape supplémentaire dans la recomposition politique de la gauche du PS. Aux élections européennes de 2009, le Front de gauche (FDG) – alliance entre le PCF et le Parti de gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon (ex-PS) – avait marqué des points en devançant le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot. Il s'agit maintenant pour le Front de gauche de transformer l'essai dimanche 14 mars, avec en ligne de mire la présidentielle de 2012.
Un autre enjeu est de passer, cette fois, devant le MoDem de François Bayrou, afin de convaincre le PS de s'allier entre les deux tours avec la gauche de la gauche plutôt qu’avec le centre. Un choix d'alliance qui influera forcément sur l'orientation idéologique des listes, puis des éventuelles majorités régionales.
Reste que les résultats électoraux à la gauche du PS seront difficilement interprétables, étant donné que la gauche antilibérale a formé selon les régions des configurations à géométrie variable. Seule Lutte ouvrière (LO) fait partout bande à part. Dans trois régions, le Front de gauche et le NPA font liste commune (Pays de la Loire, Limousin, Languedoc-Roussillon), tandis qu'à l'inverse dans cinq régions le PCF s'est allié dès le premier tour au PS (Bretagne, Basse-Normandie, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Lorraine).
Laurent de Boissieu
© La Croix, 12/03/2010
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