Hervé de Charette va-t-il adhérer au Nouveau centre ?
07 décembre 2009
L'Express.fr a annoncé le départ de l'UMP de l'ancien ministre Hervé de Charette. Il me semble évident que ce dernier, qui a rendez-vous jeudi matin avec Hervé Morin, va dans la foulée rejoindre le Nouveau centre (1) :
- ex-UDF ayant participé à la création de l'UMP en 2002, le giscardien Hervé de Charette avait lancé en janvier 2003 une Convention démocrate (2) admettant la double appartenance "à l'UMP ou à une autre formation de la majorité présidentielle", c'est-à-dire l'UDF hier et le Nouveau centre aujourd'hui. Bref, au-delà des adhésions partisanes, il a toujours voulu créer des passerelles entre ex-UDF, tout au moins entre ceux qui se positionnent au centre droit (3).
- Hervé de Charette avait déjà cosigné en octobre 2007 une tribune avec Claude Goasguen et Alain Lamassoure appelant à "un centre retrouvé", c'est-à-dire, dans leur esprit, "une UDF retrouvée".
- Hervé de Charette a déposé la marque UDF avant l'UDF personne morale, une marque que le Nouveau centre entend justement revendiquer à l'occasion de son prochain conseil national.
(1) Je n'en ai pas confirmation à l'heure où jécris ces lignes, sinon, d'ailleurs, je ne serais pas en train d'écrire pour mon blog mais pour La Croix !
(2) Juridiquement issue du Parti populaire pour la démocratie française (PPDF).
(3) Aujourd'hui dispersés entre l'UMP (Pierre Méhaignerie, Marc-Philippe Daubresse, Alain Lamassoure), le Nouveau centre (Hervé Morin, François Sauvadet) et l'Alliance centriste (Jean Arthuis), auxquels s'ajoutent quelques irréductibles incohérents au MoDem (Nicolas About et Michel Mercier, seulement "en congé" du parti).
7 commentaires
Et bien ! On dirait que le centre droit se rassemble ! Ça n'était plus arrivé depuis 1975, je crois, non ?
La question est : est-ce que ça va durer ?
Non, plutôt 1978 avec la création de l'UDF !
Ho, je croyais que l'éclatement du Mouvement Réformateur avait séparé nettement ses composantes socio-démocrates passées au centre-gauche et avait "poussé" ses autres composantes (Centre Républicain, Parti Radical, Centre Démocrate - futur CDS) à s'allier aux Républicains Indépendants et au reste du MRP, l'UDF "officialisant" l'unité.
Il peut aussi adhérer à l'Alliance centriste de Jean Arthuis sinon.
Trop tard... il a annoncé le 8 au matin qu'il allait adhérer au Nouveau centre.
Par ailleurs, le Nouveau centre, dont les dirigeants sont majoritairement issus de l'ancienne composante libérale de l'UDF, correspond davantage à sa sensibilité que l'Alliance centriste, dont les dirigeants sont majoritairement issus de l'ancienne composante démocrate-chrétienne de l'UDF.
170 communes de Catalogne organisent le 13-D un référendum sur l'indépendance dans une première vague, et ça ira à plus. L'Espagne autonomique a méprisé ma identité, ma langue et ma culture catalanes, aussi ma poche... et encore je suis catalan "arrogant" pour les espagnols. Les canons de Franco ont stoppé le mouvement de libération le 1936 mais maintenant nous n'avons pas peur des armées esspagnoles et nous avons suffissante envie ede démocratie pour supérer l'étatique actuelle. Rassassis. Ça suffit, l'Espagne ne sert à rien pour les catalans: s'approche l'heure d'une nouvelle étoile dans l'Union.
Ramon Balasch > Je suis toujours mal à l'aise avec les régionalistes, de quelque pays que ce soit. Je le suis encore plus lorsque le régionalisme détourne un héritage historique ou se pose comme victime d'un totalitarisme (donc auréolée de gloire, grâce à la logique "disney"), comme lorsque vous écrivez : "Les canons de Franco ont stoppé le mouvement de libération le 1936".
Surtout, je vois mal comment de simples "régions" ou "états-morceaux" pourraient prétendre avoir un quelconque rayonnement et/ou indépendance internationale. Que les ultralibéraux les plus forcenés (de la revue Nouveau Monde, notamment) trouvent dans le régionalisme un point de convergence central et majeur avec les identitaires me rend cette idée pour le moins suspecte.
Mais bon, l'important à mes yeux reste que l'échec flagrant de ce scrutin (94% de 27% de participants à un vote qui a eu lieu dans 170 bastions des indépendantistes, ça faut peu : 4% des inscrits de Catalogne !) signale sans ambiguïté que la tentation régionaliste s'estompe. Sans compter les quelques partis autonomistes qui ont appelé à ne pas voter, considérant que le statut d'autonomie de 2006 est largement assez conforme à leurs voeux.
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