Chapeau bas !
23 septembre 2009
Au sein des partis politiques, le nerf de la guerre c'est l'argent, mais également la carte électorale. D'où l'importance des experts électoraux, qui gardent jalousement "leurs" chiffres.
Qu'il me soit permis ici de rendre hommage au parti Debout la République, qui vient de publier sur son site ses résultats aux élections européennes commune par commune ! Bien entendu, il s'agit de communication politique (soif de reconnaissance chez ces derniers fidèles du gaullisme pur et dur, à la fois social et souverainiste), mais c'est la première fois, à ma connaissance, qu'une formation politique publie de telles cartes. C'est d'autant plus intéressant que les plus fines que j'utilise pour mes propres analyses présentent les résultats à l'échelon du canton, et non de la commune (je ne les insère pas sur mes sites, vu que je ne les ai pas personnellement réalisées).
Beau travail et bel exemple de transparence ! Je rêverais de voir tous les aures partis emprunter cette même voie...
6 commentaires
Un document précis et instructif, en effet.
C'est marrant, je suis peut-être candide, mais je croyais moi que de tels résultats étaient disponibles sur le site du ministère de l'intérieur...
Enfin, sans trop y croire, je me dis que c'est peut-être là le début d'une initiative qui pourrait se propager à d'autres partis ?
Je suis candide également.
Je pensais que la République se devait de publier tous les résultats, bureau de vote par vote, et donc à fortiori commune par commune. Ne serait-ce que par souci démocratique : les citoyens devraient avoir à leur disposition tous les résultats pour éventuellement détecter des anomalies, bourrages d'urne, etc. dans un bureau de vote ou un autre. Or, à ma question posée il y 2 ans environ à l'occasion de je ne sais plus quelle élection, la réponse du ministère de l'Intérieur m'avait paru bien évasive. De mémoire, pour Paris : rien en dessous de l'arrondissement !
C'est tout à fait anormal. D'autant qu'avec l'informatique (une base de donnée informatique des résultats bureau par bureau existe fatalement) et Internet, la transparence des résultats est vraiment facile à mettre en place.
Les réultats des dernières élections sont effectivement disponibles sur le site du ministère de l'Intérieur à l'échelon de la commune, mais il n'y a bien entendu aucun traitement cartographique ! Des logiciels permettent de le faire relativement facilement, mais ils demandent tout de même de retravailler un peu les données (et, surtout, ils sont malheureusement très coûteux). J'en avais acheté un pour mes sites (une centaine d'euros)... que je n'ai cependant jamais utilisé car - surprise ! - les fonds de carte idoines coûtaient, eux, environ 1000 euros !
Sinon, l'informatique devrait en effet permettre aujourd'hui une information citoyenne jusqu'au bureau de vote. Lorsque je travaillais au CECOP de Jérôme Jaffré, je me souviens être allé dans les mairies d'arrondissement de Paris chercher les résultats par bureaux de vote.
Une grande partie des résultats peut se retrouver ça et là sur internet.
Mais on pourrait rêver d'une agrégation des résultats de toutes les communes par département sur une page du ministère de l'intérieur.
Mais ces données ont malgré tout un caractère stratégique. Pour qui occupe la Place Beauvau, c'est un atout par rapport à l'opposition.
Même si l'initiative de DLR est estimable, je pense qu'il est préférable que ce soit l'Etat qui publie des chiffres de manière exhaustive et non biaisée.
Ensuite, je me demande comment la presse quotidienne régionale réagirait face à une concurrence gratuite.
En politique ce qui me gêne, plus qu'autre chose c'est "l'individualisme, l'argent et le mépris des règles de société, la politique est un lieu aujourd'hui ou l'on voit l'intérêt personnel progresser de façon constante, c'est pour cela que la majorité des français ne vont plus voter. Parce que la politique leur parait bien éloignée de la clareté et de la sincérité.
Cordialement
Philippe
Philippe > C'est peut-être là une explication du désamour croissant des citoyens vis-à-vis de la politique, tout au moins sous sa forme basique de l'élection, et qui plus est une explication qui permettrait de comprendre l'excellent score de participation à la présidentielle (à l'exception de celle de 2002) par rapport à ceux des législatives, municipales, européennes (surtout), etc. J'ajouterai qu'un élément de lecture de ce désamour est le sentiment de n'avoir plus aucune prise sur la politique, que la "machine" se passerait bien du vote de ses citoyens pour rouler.
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