La politique, c'est sale
07 janvier 2008
À l'approche de toute élection locale (municipales, cantonales, régionales), il se trouve une personnalité politique pour déclarer que ces élections sont, ou, au contraire, ne sont pas, "politiques".
"J'entends tous ceux qui veulent transformer ce scrutin en message national : le politiser, c'est faire le jeu des extrêmes", Jean-Pierre Raffarin (premier ministre) en 2004
"Politiser au maximum les élections régionales pour éviter l’abstention et la montée de l'extrême-droite, car quand on politise on intéresse", François Hollande (premier secrétaire du PS) en 2004
"Nous ne voulons pas en faire une affaire purement locale et nous voulons politiser ces élections", Patrick Devedjian (secrétaire général de l'UMP), ce lundi 7 janvier
Comme si une élection politique n'était pas - par définition - ...politique !
Bien entendu, je vois très bien ce que les uns et les autres veulent dire (faut-il ou non mener une campagne nationale pour des scrutins locaux ? faut-il ou non en tirer des conséquences nationales ?). Mais une telle confusion de vocabulaire ne peut qu'alimenter le discrédit de la politique... nationale.
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