Lettre de Lucien Legros
23 octobre 2007
Mes parents chéris, mon frère chéri,
je vais être fusillé à onze heures avec mes camarades.
Nous allons mourir le sourire aux lèvres car c'est pour le plus bel idéal.
J'ai le sentiment à cette heure d'avoir vécu une vie complète.
Vous m'avez fait une jeunesse dorée; je meurs pour la France, donc je ne regrette rien.
Je vous conjure de vivre pour les enfants de Jean.
Reconstruisez une belle famille...
Jeudi j'ai reçu votre splendide colis : j'ai mangé comme un roi.
Pendant ces quatre mois, j'ai longuement médité : mon examen de conscience est positif, je suis en tout point satisfait.
Boujours à tous les parents et amis.
Je vous serre une dernière fois sur mon coeur.
Lucien
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Lucien Legros, né le 11 juin 1924 - fusillé le 8 février 1943
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