communautarisme
01 février 2007
Sur proposition de Nicolas Sakozy, le conseil des ministres du mercredi 31 janvier 2007 a procédé à la nomination de Pierre N’Gahane comme préfet délégué pour l'égalité des chances auprès du préfet de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
L'UMP s'est félicité de cette nomination par un communiqué. Signé ni de sa déléguée générale à la "diversité" ni de son secrétaire national aux "relations avec les associations des Français issus de l'immigration", mais de sa secrétaire nationale à la francophonie : Rama Yade. Pourquoi ? Par ce que l'un et l'autre sont "d'origine africaine", peut-on comprendre en lisant ledit communiqué. So What ? Voilà qui relève d'une vision communautariste bien anti-républicaine...
Une vision qui grangrène la France, comme le montre également le sondage que vient de réaliser la SOFRES sur "les populations noires de France" à la demande du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN). Comme s'il existait une communauté noire (ou blanche ou jaune ou de roux, de bruns, de blonds, de chauves). Quoi de commun entre la vie des immigrés d'origine africaine et la vie des Martiniquais, Français depuis bien plus longtemps que les Savoyards ? Les présupposés racialistes ont malheureusement la vie dure...
Je rappelle d'ailleurs qu'une procédure judiciaire a été judicieusement ouverte en décembre afin d'obtenir la dissolution du CRAN, en tant qu'association "fondée sur un critère ouvertement racial et donc illicite selon la loi de 1901".
6 commentaires
Devrait-on également délocaliser une partie des habitants du XIIIème arrondissement de Paris, autrement appelé "quartier chinois", pour des raisons de rassemblement communautaire? C'est un exemple.
Pouvez-vous expliciter ce que vous nommez : "présupposés racialistes"?
En quoi étudier une communauté au sein de la République pose problème? En fait je n'arrive pas à comprendre.
bonjour potagepekinois,
il s'agit bien là de "présupposés racialistes" vu que l'étude de la SOFRES pour le CRAN ne porte pas sur une communauté culturelle (les Maliens de France, les Chinois de France, etc.) mais sur une couleur de peau ("les populations noires de France"), comme s'il existait une communauté culturelle/raciale noire.
pour reprendre ton exemple, je ne pense pas que les Chinois seraient contents (sans parler de la pertinence d'une telle étude) d'un sondage sur "les populations jaunes de France" qui amalgamerait Français possédant cette couleur de peau, Chinois, Japonais ou encore Coréens...
bien à vous.
Merci pour ces explications avec lesquelles je suis en partie d'accord.
Ne peut-on pas opposer à cela le concept de "négritude" développé par Aimé Césair? Ne peut-on pas analyser les sentiments des Noirs dans un contexte et dans une zone géographique?
Au final n'est-il pas aussi choquant de vouloir étudier "les jeunes", par exemple?
Je ne veux pas jouer aux idiots, je vois très bien les implications que de telles études peuvent engendrer cependant je n'arrive pas à comprendre si ces implications sont liées à la crainte de voir les partis d'extrèmes droite s'en servir ou si cela pose un vrai problème républicain.
Enfin le fait que les Noirs souffrent de racisme a-t-il un rapport avec l'origine géographique de chacun d'entre eux?
Il est bien dommage que les Français ne sachent pas que le Président du CRAN, Patrick LOZES, est un membre de l'UDF qui se prend très au sérieux parce qu'il a été encouragé dans ses dérives par François BAYROU, manifestement gêné dimanche dernier chez FOG lorsque ce sondage a été évoqué ... Patrick LOZES fait pression sur l'UDF depuis 2002 pour obtenir à nouveau l'investiture aux élections législatives 2007 dans la première circonscription de Paris et sa surenchère va dans le même sens : il veut se donner une "stature" par n'importe quel moyen ... comme François BAYROU.
J'aimerais savoir où en est la procédure à laquelle vous faites référence et s'il s'agissait d'un référé ou d'une action au fond.
Bonjour Marie-Christine Blin,
Je copie/colle ci-dessous pour vous le communiqué de presse de Collectifdom :
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Pris, dimanche 10 décembre 2006
Le Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais et Mahorais (Collectif DOM) a décidé de charger son avocat, Me Gilbert Collard, de demander au tribunal de grande instance de Paris la dissolution du CRAN (Conseil représentatif des associations noires) en application des articles 3 et 7 de la loi sur les associations du 1er juillet 1901 qui disposent que toute association fondée sur une cause illicite est nulle et de nul effet.
Outre le fait que le CRAN se dit « représentatif » - alors qu'il ne l'est pas et ne saurait l'être - le fait de fonder une démarche associative sur un principe ouvertement racial lié à la couleur de peau est manifestement discriminatoire et contraire aux principes clairement affirmés dans notre législation et notamment dans l'article premier de la Constitution.
L'existence même d'une fédération d'associations exclusivement « noires » - le principe du CRAN - est aussi choquante que pourrait l'être une fédération d'associations exclusivement « blanches », dont l'existence ne manquerait pas de provoquer un tollé.
Depuis sa fondation, le CRAN - en la personne de son représentant, M. Patrick Lozès - a multiplié les déclarations tendant à valider le préjugé de race auquel il semble aussi attaché que la tribu Ka (aujourd'hui dissoute) métastase ouvertement antisémite du CRAN.
En essayant d'accréditer en France l'idée d'un communautarisme mélanique absolument contraire aux principes de notre République, le CRAN n'a eu d'autre action que d'organiser une gesticulation médiatique avec le soutien larvé de certaines associations prétendument antiracistes. Ce tapage n'avait d'autre but que de dresser les Français les uns contre les autres en fonction de leur couleur de peau, de légitimer d'autres communautarismes, de favoriser le vote extrémiste et de discréditer, par la même occasion, des revendications mémorielles au demeurant légitimes, notamment lorsqu'elle viennent des descendants des victimes de l'esclavage, des survivants d'un continent ravagé par la traite ou des victimes du colonialisme.
Ces revendications, toutefois, ne peuvent être audibles que si elles ne tendent pas à opposer - comme cherche à le faire le CRAN - des « noirs » par définition innocents à des « blancs » forcément coupables. Tandis que le Cran tente de ridiculiser le combat contre l'apologie du colonialisme en s'en prenant de manière grotesque à un dictionnaire rédigé en 1967, le Collectifdom, lui, en engageant des poursuites judiciaires et en formulant des demandes visant à sanctionner avec sévérité l'animateur Pascal Sevran, a été le premier à réagir efficacement à des propos racistes grossiers et révoltants visant « les noirs ».
Pour les mêmes raisons, le Collectif se devait de combattre toutes les formes de racisme et de communautarisme - d'où qu'elles viennent - et de dénoncer particulièrement les pompiers pyromanes, sans distinction de couleur.
Claude Ribbe,
Président du Collectifdom
Membre de la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme
http://www.collectifdom.com/article.php3?id_article=722
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A l'attention expresse de Laurent de Boissieu.
Nous aimerions savoir qui se fait passer pour Coralie de l'Equipe Stop-rallyedakar sur votre site.
Nous déclarons formellement n'être pas concerné ni vous avoir fait quelque commentaire que ce soit sur quel que sujet que ce soit.
Nous nous réservons de signaler cet abus aux autorités et services compétents.
Le Collectif Actions pour les Victimes Anonymes du Dakar
http://www.stop-rallyedakar.com
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