Sarkozy, les chiraquiens et la présidentielle
12 octobre 2006
Gros titres la semaine dernière sur l'unité au sein de l'UMP. Gros titres cette semaine sur la division au sein de l'UMP.
Mais que s'est-il passé d'une semaine à l'autre ? Rien !
Reflet d'un certain journalisme politique avec des oeillères, qui se focalise uniquement sur les petites phrases d'un jour.
Car, il est bien évident que, cette semaine tout autant que la semaine dernière :
- d'une part les chiraquiens n'ont aucune envie de soutenir Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle et se tiennent donc prêts à soutenir un(e) autre candidat(e) issu du "clan"
- d'autre part Nicolas Sarkozy est, pour l'heure, le candidat incontournable de la majorité à l'élection présidentielle
Dans l'hypothèse où les chiraquiens ne sont pas en mesure de présenter leur propre candidat, reste à savoir si certains d'entre eux - par rancune ou rancoeur ("tout sauf Sarko") ou encore par calcul politique (récupérer le parti en cas d'échec de Sarkozy à la présidentielle, le faire perdre en 2007 pour mieux préparer sa propre candidature en 2012) - ne feront pas le jeu de l'opposition.
Comme Jacques Chirac en 1981. Ou François Mitterrand en 1995.
Une crainte en tout cas présente chez Nicolas Sarkozy, si j'en crois les confidences récentes de l'un des ses proches collaborateurs ("Chirac, Villepin, Alliot-Marie et même Dupont-Aignan ont déjà tout fait et feront tout pour le faire chuter") et d'un ténor sarkozyste de l'UMP ("Jacques Chirac a tué Chaban en 1974, Giscard en 1981, Barre en 1988, Balladur en 1995 : j'attends la cinquième trahison"*).
* phrase inexacte, puisque la seule véritable trahison de Chirac, au sein de sa famille politique, est celle de Chaban-Delmas
14 commentaires
Ce qui est dommage dans la politique francaise c'est que les discusions sont caractérisées des dialogues de sourds, et que de cette manière on arrivera pas a faire avancer le pays dans le bon sens.
Monsieur,
Je sollicite un lien vers mon programme pour les présidentielles,
candidate du parti sans étiquette.
Il n'est guère surprenant que pour la fonction de Président de la République, fonction à laquelle aspirent tous les hommes et femmes politiques de premier plan, chacun cherche à rester dans la course.
Il faut cependant minimiser, je crois, les divisions à droite. L'UMP sera sans nul doute unie derrière un seul candidat en 2007, même si plusieurs personnalités désirent être celui qui portera les couleurs du mouvement.
Félicitations pour ce site !
De Gaulle n'appartient à personne. Mais encore moins à eux !
Dans cette précampagne présidentielle, que ce soit au cours de réunions de militants, dans les communiqués liés à l’actualité ou tribunes et éditoriaux des médias, pas une journée ne se passe sans que la référence à Charles de Gaulle et au gaullisme ne s’impose aux candidats déclarés ou non.
La raison de cet encrage à la dernière référence politique et historique digne de ce nom est évidente. Le peuple français, dans sa très grande majorité, se souvient pour les plus anciens et apprécie pour les plus jeunes l’homme, son engagement et son amour pour la France, sa probité et son honnêteté, mais également sa détermination dans l’action, sa sévérité pour lui-même et ceux qui ont eu l’honneur d’être à ses côtés dans les pires moments de notre Histoire.
Avec le Général, point de politicaillerie, notamment au sein du gouvernement de la France. Les pics des uns contre les autres, le mélange des fonctions ministérielles avec d’autres préoccupations plus carriéristes, l’étalage des états d’âme n’avaient pas cours. Seule comptait la France.
De Sarko à Ségolène, de Villiers à Buffet, le gaullisme devient entre leurs mains « une barre énergétique ». C’est bon et ça donne du punch.
La plupart d’entre eux, relayés par des médias qui font choux gras de cette aubaine, se disent de plus en plus gaullistes ! Quitte à s’identifier, chasse aux voix oblige, à des parcelles que chacun peut s’approprier : gaullisme social pour les uns, gaullisme patriotique pour les autres, gaullisme international pour presque tous.
L’actualité hexagonale et mondiale en fournit les occasions.
Privatisation d’GDF, la gauche dénonce la braderie de l’héritage gaulliste, ce qui est réel.
Affrontement au Liban, beaucoup apprécient la position gaullienne de la France.
"Sorties" hyper médiatisées du ministre de l’intérieur sur "l’arrogance" de la France et la "faute" du couple Chirac-Villepin brandissant à l’ONU la menace du carton rouge dans l’affaire irakienne ; les Français n'apprécient pas.
Mesures, certes positives mais insuffisantes, sur la participation dans les entreprises, repoussées par la gauche qui déclame, en d'autres lieux, son gaullisme social.
Même de Villiers, qui chasse chez Le Pen, a ses "gaullistes de gauche".
Le gaullisme authentique, soucieux de l'héritage laissé par le fondateur de la Vème République, respectueux de l'homme qui a dit "non", déterminé à poursuivre l'œuvre inachevée du Général, vigilant à conserver intacte l'indépendance de la France et opposé à toute dérive supranationale de l'Europe est un corps de doctrines indissociables. Il s'impose une synthèse, et non un compromis, entre les valeurs de droite et de gauche. Difficile, certes, mais tellement enthousiasmant ! "Prenez invariablement la position la plus élevée, c'est généralement la moins encombrée." disait le Général.
Aujourd'hui, plus qu'hier, les Français sont les victimes d'une arnaque "politico-commerciale" de grande envergure. Les candidats médiatisés clament leur gaullisme, mais cela sonne faux. Pour les plus "people" d'entre eux, ils se retrouvent porteurs d'idées identiques sur deux créneaux sensibles aux gaullistes de conviction : l'Europe et les institutions.
. Le résultat du référendum sur "la constitution européenne" qu'ils ne veulent, en aucun cas, prendre en compte. Le peuple a dit "non" ; qu'importe ! Ils passent outre et nous concoctent un autre texte, plus concis mais tout aussi ravageur pour la France, proposant de le ratifier par voie parlementaire.
. Afin d'accentuer la main mise des partis sur la vie politique, après la cohabitation et le quinquennat qu'ils ont établis ensemble, ils envisagent une déflagration constitutionnelle en abaissant le rôle du Président de la République élu au suffrage universel.
Plus qu'une VIème république qu'ils revendiquent, c'est le retour à la IVème qui se prépare.
Néanmoins, dans cette nébuleuse galaxie politique, un espoir pointe à l'horizon. Marginalisé, sans moyens à la hauteur de sa mission, mais fort de ses convictions et totalement indépendant des structures partisanes, Nicolas Dupont-Aignan s'affirme de plus en plus comme le candidat "gaulliste et républicain" que nous attendons tous. A contre-courant de la pensée unique, il propose aux Français de reprendre le pouvoir. Le chemin sera long et rude. "Soyons fermes, purs et fidèles ; au bout de nos peines, il y a la plus grande gloire du monde, celle des hommes qui n'ont pas cédé." nous encourage Charles de Gaulle.
Alain Kerhervé
www.gaullisme.fr
@Alain Kerhervé
Vous avez raison de dénoncer cette tendance à assaisonner de Gaulle à toutes les sauces et à vouloir trouver dans l'héritage gaulliste la justification universelle. C'est en effet à la fois faux et absurde.
Il est faux de mener une politique ultra-libérale largement inspirée des thèses du medef en se revendiquant d'un homme qui disait "la politique de la France ne se décide pas autour de la corbeille".
Il est tout aussi faux de prétendre qu'une la politique européenne plus ou moins fédéraliste aurait l'agrément d'un homme pour qui la souveraineté de la France était l'alpha et l'oméga de sa politique étrangère.
Je ne suis pas gaulliste. D'ailleurs, plus personne ne l'est, et je ne m'en plains pas. Mais je reconnais à cet homme des qualités devenues rares chez nos dirigeants d'aujourd'hui : une vision du monde et de la France dans le monde (Mitterrand avait encore ça) et une probité à toute épreuve (au point de payer de sa poche la facture d'électricité de ses appartements à l'Élysée et ses frais de bouche)
Enfin, la grandeur de de Gaulle tient à l'adéquation entre l'homme qu'il était, sa vision du pays et son époque. Sa chute correspond exactement avec la rupture de cette adéquation.
Bien sûr, n'en déplaise à Dupont-Aignan qui n'est probablement pas plus gaulliste que d'autres, vouloir appliquer le gaullisme ici et maintenant n'a pas de sens. Ce serait aussi absurde que de vouloir ressusciter le léninisme ou la monarchie.
En réponse au "professeur Couillon" :
D'accord sur tout, sauf sur un point essentiel : le gaullisme existe toujours et il est animé par des citoyens qui ne font pas de la politicaillerie.
Ils défendent des acquis de la politique du Général (Institutions, politique étrangère, la position de la France dans le monde, refus de subir les pressions du monde anglo-saxon, volonté d'aller vers une Europe des nations et non supranationale…). Mais ils regardent aussi l'avenir avec une référence : le gaullisme du 21 ème siècle. Dans le domaine social, un gaulliste refuse la lutte des classes et prône comme nouveau système social la Participation. Dans ce domaine, le gaullisme est une véritable révolution, puisque nous souhaitons aller jusqu'à la copropriété des entreprises. Imaginez-vous toutes les transformations qu'entrainerai la participation ?
et l'intérêt de la FRANCE il est ou, l'intérêt général qui doit animer la volonté des politiques, la FRANCE se meurt car seul l'ambition personnelle prime au détriment de l'action. Le LOGOS ou le parler vrai n'ont plus place dans notre république. De GAULLE puisqu'en parle doit se retourner dans sa tombe en entendant SARKOZY et qui lors de son dernier déplacement chez l'oncle GEORGES n' a pas hésité à s'aligner sur la politique étrangère et guerrière de M.BUSH, et le peuple qui se revolta en 1789 doit enragé de voir ce que nous avons fait de notre héritage.
AKE
http://avenircitoyens.over-blog.com/
AVENIR CITOYENS
gaullisme orthodoxe ... voilà qui laisse pensif sur la pertinence d'un tel mouvement politique en 2006. Faire référence à De Gaulle (homme respectable s'il en est) aujourd'hui pose la question de la pertinence de son action politique. S'il est hors de propos de mettre en cause le visionnaire de 1940, son action en tant qu'homme politique ne peut être qualifiée de moderne. De Gaulle n'était déjà pas en 1960 un homme de son temps.
De Gaulle a toujours eu comme vision de la société celle du XIXème siècle. Il n'a pas su (voulu?) comprendre le monde et la société dans laquelle il vivait. Même la transformation de la société des trente glorieuses s'est faite "malgré lui". Bien sûr, on peut dire que cet aspect de la politique ne l'interessait pas ; je crois surtout qu'il ne la comprenait pas. Pompidou a davantage fait pour moderniser le pays que De Gaulle, c'est dire !!
Pour en revenir à Dupont Aignan, se réclamer de quelqu'un qui faisait de la politique dans les années 60, mais qui pensait encore que la France vivait au XIXème siècle dépasse l'entendement. La France est un petit pays qui ne peut se passer de l'Europe ... et c'est peut être sa chance.
Mon pauvre Yannick,
Il me semble que vous ne connaissez rien de l'Histoire de de Gaulle, et donc du gaullisme. Affirmer que de Gaulle "pensait que la France vivait au XIXème siècle" est une grossière méprise. Depuis bien longtemps la France n'a eu un "guide" aussi moderne que de Gaulle.
Lisez, renseignez-vous, et vous constaterez que votre anti-gaullisme vous égare.
Véritablement, je souhaite, pour vous-même, que vous ayez la possibilité de vous instruire.
Cordialement, et bonne lecture.
PS : si vous ne savez pas quoi lire, demandez-le moi ; je vous indiquerai des ouvrages de référence, à commencer par ses écrits.
cher "gaulliste2007" (bravo pour le courage de signer par votre nom)
C'est justement parce que je connais l'histoire que j'affirme que le gaullisme n'est pas une idée moderne.
Etre gaulliste en 2007, c'est quoi?
- penser que la France peut être, seule contre tous, un grand pays?
- penser que le rayonnement international de la France prime sur son développement social et économique?
- penser que la France a besoin d'un guide?
- penser que le nationalisme de De Gaulle a encore cours aujourd'hui?
A ces questions, je répond non.
La dérive du césarisme démocratique, la croyance aveugle en un chef suprême, et le sentiment d'avoir besoin d'un homme providentiel seul capable de restaurer la grandeur (sic) de la France sont ancrés chez De Gaulle, à l'image des ses influences politiques. Excusez-moi, mais Péguy, Michelet et Bonaparte ne sont pas synonymes de modernité et d'ouverture d'esprit.
Que l'action de De Gaulle afin de rétablir l'indépendance et l'autorité de l'Etat ait été admirable, je ne le nie pas, au contraire. Mais affirmer que la vision qu'il avait de la société était moderne est une grossière erreur, et ce dès les années 50, alors en 2007 ...
De Gaulle croyait en une France éternelle, sûre de ses traditions séculaires. Il ne voyait pas l'utilité d'en changer, au contraire. C'est bien en ce sens qu'il était un homme du XIXème siècle.
Au besoin, lisez donc L'histoire des idées politiques de MM Prélot et Lescuyer, ou Les droites en France de René Rémond.
Quant à mon manque d'instruction, je vous remercie, il se porte bien.
NOUVEAU !
Visitez le TABLOÏD « KUDRETTOP »
www.kudrettop.com/fr
Je vois que cet article date du 12 octobre...et depuis les choses ont commencé a changé!!
Les journalistes comencent à s'en rendre compte même s'ils ont encore amoureux du couple Sarko/Ségo!!!
Aujourd'hui, nous sommes le 8 novembre, et dans les semaines à venir, la donne risque encore de se bouger!!
de villiers est à sarko ce que pasqua était à chirac, un ramasse couillons
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