Portrait Françoise de Panafieu
01 mars 2006
Arrivée, avec 41 % des suffrages exprimés, en tête du premier tour des primaires parisiennes de l’UMP face à Claude Goasguen (23 %), Pierre Lellouche (19 %) et Jean Tiberi (17 %), Françoise de Panafieu est la seule candidate en lice pour le second tour. C’est donc elle qui devrait recevoir l’investiture du parti aux municipales.
Cette fois semble la bonne. Aux élections municipales de 2001, Françoise de Panafieu avait déjà fait partie des quatre candidats à l’investiture du RPR. Avant de finalement jeter l’éponge, tout comme Édouard Balladur et Jean Tiberi, face à Philippe Séguin. Seule candidate en lice pour le second tour, après le retrait de Claude Goasguen, c’est elle qui devrait recevoir l’investiture de l’UMP aux prochaines municipales, qui auront lieu au printemps 2008 ou à l’automne 2007, comme le souhaite le ministre de l’intérieur Nicolas Sarkozy. À moins que l’élection présidentielle de 2007 ne vienne rebattre les cartes au sein de l’UMP parisienne… Une hypothèse récusée par Nicolas Sarkozy et Philippe Goujon, président de la fédération UMP de Paris.
Quoi qu’il en soit, Françoise de Panafieu est bien dorénavant, comme l’a reconnu hier Claude Goasguen, président du groupe UMP au Conseil de Paris, « l’opposant numéro un à Bertrand Delanoë ». La gagnante des primaires est tombée dans la politique quand elle était petite. Ses parents, François et Hélène Missoffe, sont tous les deux d’anciens ministres. À la table familiale, Françoise, née le 12 décembre 1948, fréquente les barons du gaullisme, son père étant lui-même un ancien résistant. Et c’est tout naturellement qu’elle prendra la succession familiale au Conseil de Paris en 1979, puis à l’Assemblée nationale en 1986.
Cette femme de caractère, à la chevelure argentée et à l’allure moderne et décontractée, se fait toutefois vite un nom, ou plutôt un diminutif : « Panaf ». Successivement adjointe au maire de Paris en charge des questions périscolaires, de la culture, puis des parcs, jardins et espaces verts, elle est maire du 17e arrondissement de Paris depuis mars 2001. Entre-temps, elle fut en 1995 ministre du tourisme de l’éphémère premier gouvernement d’Alain Juppé. Longtemps élue députée dans la 17e circonscription de Paris, elle se présente en 2002 en dissidente dans le 16e, face au candidat sortant investi par l’UMP, Bernard Pons. Sa victoire fut, selon elle, un premier signe de la volonté de renouvellement des électeurs parisiens, pour laquelle sa qualité de femme est un atout dont elle ne fait pas mystère.
Laurent de Boissieu
© La Croix
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